Introduction

Le CSP est une aide d’accompagnement personnalisé et financière proposée à certains salariés qui subissent un licenciement économique.
Il vise à aider les salariés à retrouver un travail rapidement ou à créer une entreprise. Le CSP est une aide de pôle emploi qui est proposée par l’entreprise lors du licenciement de son salarié.

rupture conventionelle

La convention du 26 janvier 2015 relative à l’assurance chômage remanie les modalités d’application du Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) ; l’occasion pour le blog du dirigeant de zoomer sur ce dispositif de retour à l’emploi ou de création/reprise d’entreprise, destiné aux salariés en cours de licenciement économique.

Qu’est-ce que le Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP)

Le Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) est un dispositif d’accompagnement au retour à l’emploi ou à la création/reprise d’entreprise proposé par l’employeur à ses salariés qu’il envisage de licencier économiquement. Le CSP peut durer 12 mois maximum.

Les entreprises de moins de 1 000 salariés et celles en procédure de redressement ou de liquidation judiciaire sont obligées de proposer un CSP à leurs effectifs qui subissent un licenciement économique.

Le CSP est un accompagnement personnalisécontrat de sécurisation professionnelle csp

Le Contrat de Sécurisation Professionnelle, c’est d’abord un accompagnement personnalisé au retour à l’emploi ou à la création/reprise d’entreprise (selon les ambitions de son titulaire) appelé « plan d’action de sécurisation professionnelle ».

L’accompagnement est dispensé par Pôle Emploi ou l’un de ses partenaires conventionnés.

Le CSP comprend une allocation spécifique

Le Contrat de Sécurisation Professionnelle, c’est aussi une indemnisation spécifique versée mensuellement : l’Allocation de Sécurisation Professionnelle (ASP).

Le montant mensuel de l’ASP et la durée d’indemnisation dépendent de l’ancienneté du salarié dans l’entreprise. Ils correspondent à :

  • 75 % du salaire journalier brut de référence, plafonné au montant maximum de l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE), pendant une durée maximum de 12 mois, pour les salariés qui justifient de 2 ans d’ancienneté au sein de l’entreprise,
  • Entre 57 et 75 % du salaire journalier brut de référence pendant une durée qui varie selon celle de leur affiliation au chômage pour les salariés qui justifient de moins d’un an d’ancienneté au sein de l’entreprise,
  • Le montant de l ‘ASP et la durée d’indemnisation n’ont pas encore été définis pour les salariés qui justifient de 1 à 2 années d’ancienneté au sein de l’entreprise,
  • Les personnes qui relèvent de l’ancienne convention d’assurance chômage du 19 juillet 2011, applicable jusqu’au 31 janvier 2015, perçoivent une ASP égale à 80 % du salaire journalier brut de référence.

Les obligations de l’employeur

Si l’employeur n’entame pas les démarches pour proposer un Contrat de Sécurisation Professionnelle aux salariés concernés par le dispositif, il devra s’acquitter d’une contribution compensatrice auprès de Pôle Emploi (entre deux et trois mois de salaire brut). C’est également Pôle Emploi qui remplacera l’employeur dans les démarches administratives.

Parmi elles : la remise d’un document d’information relatif au CSP, qui doit obligatoirement être remis à tous les salariés concernés au moment de leur entretien préalable de licenciement ou lors de la dernière réunion des représentants du personnel.

Les salariés bénéficiaires du CSP

Les conditions pour bénéficier d’un CSP

Pole emploi

Pour bénéficier d’un Contrat de Sécurisation Professionnelle, le salarié doit être en procédure de licenciement économique et justifier au minimum de 4 mois d’affiliation à l’assurance chômage sur les 28 derniers mois (ou les 36 derniers mois s’il a plus de 50 ans).

En effet, l’article 3 du règlement général de la convention du 14 mai 2014 relative à l’assurance chômage spécifie que le salarié doit « justifier d’une période d’affiliation correspondant à des périodes d’emploi accomplies dans une ou plusieurs entreprises entrant dans le champ d’application du régime d’assurance chômage. » La nouvelle convention du 26 janvier 2015 ne change pas cette disposition.

Le salarié peut refuser le Contrat de Sécurisation Professionnelle

Le salarié peut refuser le dispositif du CSP, auquel cas il entrera en procédure de licenciement économique dans les conditions habituelles.

 Il dispose de 21 jours à compter de la remise du document d’information pour donner sa réponse.

Le statut du salarié pendant la durée du CSP

Le titulaire du CSP conserve son statut d’assuré social au régime obligatoire

d’assurance maladie, invalidité-décès, maternité durant la durée du contrat.

Il évolue sous le statut de stagiaire de la formation professionnelle.

La fin duCSP

À l’issue du dispositif, sans changement de situation, le titulaire devra s’inscrire à Pôle Emploi. Il bénéficiera de l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) sans différé d’indemnisation ni délai d’attente. La durée d’indemnisation sera réduite du nombre de jours indemnisés au titre de l’ASP.

Si le titulaire du CSP disposait de droits à l’assurance chômage avant la reprise de son emploi ouvrant droit au CSP, il pourra récupérer ses droits restants sans minoration du délai d’indemnisation au titre de l’ASP, à condition que le délai entre la date d’admission et la durée d’indemnisation soit inférieur à 3 ans.
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Commentaires
4 commentaires
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  1. FRANCOISE BARON
    15 avril 2021, 15:45
    bonjour, je viens de lire avec interet votre site et aimerais avoir votre avis sur la situation a laquelle je suis confrontée avec pole emploi. Je suis en CSP depuis octobre dernier et percevait l'ASP jusqu'à il y a deux mois . Aprés avoir recueilli l'accord écrit de mon conseiller emploi me confirmant la compatibilité de mon projet avec le maintien de mes allocations (ASP ) , j'ai participé comme actionnaire minoritaire à la création d'une SAS dont j'assure bénévolement la présidence (PV d'AG l'attestant) . Au motif que j'exercerais une activité non salariée, Pole emploi m'a supprimé toute indemnisation , sans courrier d'information , sans me fournir le texte de référence et sans que je puisse avoir un interlocuteur . avez vous déjà été confronté à ce cas ? Merci d'avance de votre éventuel retour
    • Wissem Loudjedi
      16 avril 2021, 11:03
      Bonjour, Afin de résoudre votre problème et avoir un accompagnement, il faut vous rendre à votre agence Pôle Emploi et demander à échanger avec un référent métier. Par ailleurs, l'activité de bénévole n'étant pas une activité professionnelle, il n'est pas nécessaire de la mentionner. Présentez-vous uniquement en tant qu'actionnaire de SAS. Cordialement, L’équipe créer son entreprise LBdD
  2. Emmy
    10 juillet 2020, 15:33
    Bonjour, Je viens viens de tomber sur votre site et ses précieux conseils. Je suis graphiste textile et suis actuellement dans les 21 jours de réflexion concernant un licenciement économique pour savoir si j'accepte ou on le CSP. Mon cas est un peu particulier car je suis AE en parallèle depuis déjà quelques années et je souhaiterai profiter du CSP pour développer cette activité. Je m'interroge cependant sur les conséquences si je refuse les emplois proposés par pôle emploi par exemple, serait-je radiée du CSP ? Merci beaucoup
    • Laurent Dufour
      23 juillet 2020, 17:39
      Bonjour, Vous pouvez déclarer à Pôle emploi que vous êtes en projet de création d'entreprise (s'ils savent que vous êtes auto-entrepreneur, vous dites que c'est un autre projet et une autre création d'entreprise). Cela vous permet de conserver le bénéficie du CSP tout en développant votre auto-entreprise. Il faudra toutefois donner le change et évoquer la préparation de vos projets pendant les entretiens et suivre quelques formations (qui peuvent être très intéressantes et utiles) pendant la durée de votre CSP. Cordialement, L'équipe créer son entreprise LBdD