Introduction

Si l’on entend beaucoup parler d’entreprenariat, on voit désormais se développer l’intraprenariat qui résulte de la volonté des entreprises à favoriser les initiatives entrepreneuriales de leurs salariés. En effet, les entrepreneurs, les porteurs de projet se cachent dans tous les salariés.

La phase de lancement pour créer son entreprise chez soi

 Entrepreneuriat / Intraprenariat ?

L’intraprenariat résulte de la contraction du préfixe « intra » et du mot entrepreneur. Il s’agit d’un salarié d’une entreprise qui entreprend des projets à l’intérieur même de son entreprise en étant soutenu par cette dernière pour créer de la valeur. Il peut s’agir d’un projet de création. Il s’agit d’une véritable démarche entrepreneuriale au sein d’une entreprise de la part d’un salarié qui dispose d’une fibre entrepreneuriale et qui aspire à la création d’entreprise.

S’il n’est pas nouveau, l’intraprenariat est un phénomène en pleine expansion. Cette pratique se développe essentiellement dans les grosses entreprises innovantes qui mettent beaucoup de moyens en oeuvre pour la favoriser. En effet, elle permet de ne pas perdre des « talents » qui peuvent sentir leur créativité bridée dans la société puisque l’accélération de l’innovation est telle que la capacité d’attraction des grands groupes ne suffit pas toujours à garder leurs talents. L’objectif est de mettre en place un accompagnement à la création dans l’entreprise pour éviter que le salarié ne quitte la société pour créer son entreprise.

À ce titre, on peut évoquer le projet 20% de Google qui consiste, pour les salariés de l’entreprise, à consacrer 20% de leur temps de travail à un autre étranger à leur activité principale prévue par leur contrat de travail. Cela favorise l’innovation qui permet l’apparition de projet ultra-innovant. C’est d’ailleurs grâce à ce concept qu’est né Google Maps ou encore le casque de réalité virtuelle de Google. Cela a permis aux salariés d’innover dans l’entreprise au lieu de partir créer une entreprise ou de reprendre une entreprise dans ces domaines.

Mais alors qui est l’intrapreneur ?

L’intrapreneur est avant tout un salarié de l’entreprise. Dès lors que celui-ci a un projet dans le même secteur d’activité de l’entreprise, il peut en informer son supérieur hiérarchique ou le chef d’entreprise dans le but de savoir si l’entreprise est prête à le soutenir dans le développement de son projet et quels moyens elle est prête à mettre en oeuvre pour l’aider.

Si l’entreprise accepte de le soutenir, le salarié va développer un projet en parallèle de sa mission principale qui résulte de son contrat de travail. Elle va l’accompagner dans les étapes de la création. Cela est de plus en plus favorisé par les entreprises puisque cela permet à l’entreprise d’innover sans avoir besoin de recruter ou de faire appel à un prestataire externe.

Il s’agit d’un processus « win-win ». D’un côté, l’intrapreneur peut développer son projet sans avoir à supporter les risques liés au développement de celui-ci, de trouver des financements, sans avoir à créer son entreprise et s’immatriculer (ce qui le distingue effectivement de l’entrepreneur). De l’autre, l’entreprise peut évoluer à moindre coût en prévoyant des aides à la création et au développement du projet.

Créateurs-intrapreneur : comment est encadré l’intraprenariat ?

Il s’agit, pour l’entreprise, de créer un cocon dans lequel plonger les « talents » qui va permettre aux porteurs de projets de le développer et de vivre leur vie d’entrepreneur au sein de la société. L’entreprise agit alors comme un incubateur, une pépinière de projets. Il s’agit réellement d’apporter une aide à la création.

Il existe deux méthodes classiques favorisées par les sociétés pour accompagner un intrapreneur dans son projet.

D’une part, l’entreprise peut mettre à disposition différents moyens à l’image de ce que font les incubateurs d’entreprises :

  • des moyens matériels comme un local, des ordinateurs, différents logiciels ou encore des aides financières ;
  • des moyens humains au cas où l’intrapreneur aurait besoin de compétences particulières pour le développement de son projet au sein de l’entreprise. En d’autres termes, il peut se faire accompagner. C’est notamment le cas d’une personne qui pourrait s’occuper de l’étude de marché, de tester un business-model, de faire un plan de financement ou de faire un prévisionnel, étudier la faisabilité du projet entrepreneurial ou la viabilité du produit.

Le porteur de projet négocie les termes du lancement et du suivi du projet avec l’entreprise. Il peut alors demander à ce qu’une partie de son temps de travail soit allouée à ce projet ou encore sur son temps libre en profitant des moyens mis en oeuvre par l’entreprise innovante pour lancer son projet. De son côté, la société lui propose un accompagnement personnalisé pour l’aider dans sa création d’activité.

D’autre part, l’entreprise peut accompagner plus en profondeur le salarié en créant un incubateur d’idée au sein de l’entreprise. Dès lors, pour toute la durée de la création du projet, le salarié et son équipe peuvent intégrer celui-ci, et ce, sur leur temps de travail. Ils n’exercent alors plus leur fonction classique, mais se concentrent exclusivement sur le projet. Toutefois, durant tout ce temps, l’intrapreneur reste salarié et conserve tous ses droits. À la fin de la gestion du projet, il retrouve d’ailleurs son poste comme s’il ne l’avait jamais quitté.

Pourquoi et comment sont encouragés la création et l’intraprenariat ?

D’une part, la société qui encourage l’intraprenariat n’est évidemment pas désintéressée. Cela lui permet d’utiliser ses talents pour créer et développer de nouveaux services ou de nouveaux produits qui peuvent générer de nouveaux revenus, cette idée entre dans le business plan de l’entreprise. Cela évite également de voir les talents partir pour créer leur entreprise et innover ailleurs, et d’opter pour la création de leur entreprise. Il s’agit d’une véritable arme pour le développement de l’entreprise.

D’autre part, cela présente de nombreux avantages pour le salarié. Cela lui permet de mener à bien son projet de start-up ou d’entreprise sans avoir à en supporter le risque ni d’avoir à faire les formalités. Il devient alors créateur, sans supporter les conséquences et l’investissement de la création d’entreprise, ou reprise d’entreprise. De plus, cela donne plus de sens à leurs tâches, leur donne une certaine forme d’indépendance, une voie pour créer ou encore de répondre à leur envie d’entreprendre.

Pour encourager le développement de telles pratiques, on rencontre essentiellement deux méthodes :

  • • le concours d’idée sur un thème particulier. Dès lors, chaque salarié qui le souhaite peut créer et présenter son projet à la société, ce qui lui permettra, s’il gagne, d’avoir les moyens nécessaires au développement de son projet d’entreprise.
  • • Une boîte à idées dans laquelle le salarié peut déposer un projet qu’il souhaite développer et qui sera ensuite étudié par la société.

Article rédigé par Romain Wims – UYL

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Sommaire
  •  Entrepreneuriat / Intraprenariat ?
  • Créateurs-intrapreneur : comment est encadré l’intraprenariat ?
  • Pourquoi et comment sont encouragés la création et l’intraprenariat ?
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