Introduction

L’association Ariane compétences & Management, spécialisée dans l’étude des PME, a réalisé une étude exhaustive afin de dresser un portrait de leurs dirigeants.

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Didier Chabaud, président de l’Académie de l’Entrepreneuriat et de l’innovation et professeur d’économie à l’université d’Avignon a retranscrit les résultats de cette étude qui vient de paraître dans l’ouvrage «Qui sont vraiment les dirigeants de PME ? »

Les PME françaises écrasées par leur homologues allemandes

Les chiffres sont tombés : c’est l’Allemagne avec son célèbre Mittelstand qui décroche la palme du meilleur chiffre d’affaires. Leurs PME prévoient un CA inférieur à 1 million d’euros pour 4 % d’entre elles et 8 % à 2 millions d’euros. En France, le bilan est moins prometteur avec respectivement 12 % et 14 %.
Selon l’étude d’Ariane, la principale différence entre les PME françaises et allemandes se situerait au niveau de la taille de l’entreprise. Les PME allemandes sont plus grandes : 12 % d’entre elles possèdent entre 150 et 249 employés.

Près de 50% des patrons de PME ont plus de 65 ans

Le sondage réalisé sur 483 PME de 10 à 250 salariés révèle d’une part que :

  • 73 % des dirigeants de PME sont des hommes.
  • La moyenne d’âge de ces patrons est relativement âgée :
    • 48% ont plus de 65 ans
    • 9 % uniquement ont moins de 50 ans.
  • Les PME de petites tailles sont dominantes puisque :
    • 83 % possèdent 10 à 49 employés,
    • 14 % comptent 50 à 149 employés
    • 3 % seulement de ces PME ont de 150 à 249 salariés.

Les dirigeant de PME ne souhaitent pas se développer

Point sensible de cette enquête, le sondage Ariane a révélé que les dirigeants des PME françaises sont peu enclins au développement de leur PME.
Les dirigeants d’entreprises ne souhaitent pas le développement de leur PMECette attitude a de fortes répercutions sur leur CA et leur pérennité. Ainsi :

  • 71 % des dirigeants d’entreprises souhaitent garder une taille comparable pour leur entreprise,
  • 19 % cherchent à se développer
  • Quand 8 % seulement aimeraient doubler leur taille.

Les raisons de ce manque d’ambition des dirigeants sont nombreuses et la principale passerait par la peur de la concurrence et de la gestion d’une crise de croissance, mais aussi d’avoir à repenser toute l’organisation de l’entreprise.

Conclusion

Les PME françaises sont majoritairement de petites tailles, ayant à leur tête des dirigeants d’entreprises à la moyenne d’âge plutôt élevée, moins enclins que leurs homologues allemands au développement de leur PME.
Au cœur des problèmes de compétitivité des nos PME, elles ne sont que 48% à exporter contre 28% pour les PME Allemandes, un décrochage trop important.
Face aux défis de la mondialisation l’étude Ariane pose également la question du besoin en formation des dirigeants de PME et le cas de transmission de Petites et Moyennes Entreprises. Des attitudes trop conservatrices de nos PME françaises expliquent majoritairement la différence de compétitivité avec nos voisins d’Outre-Rhin.

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Sommaire
  • Les PME françaises écrasées par leur homologues allemandes
  • Près de 50% des patrons de PME ont plus de 65 ans
  • Les dirigeant de PME ne souhaitent pas se développer
  • Conclusion
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Commentaires
2 commentaires
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  1. Olivier CHAILLOT
    14 mai 2013, 09:29
    Quelles conclusions tirer de cette étude ? Et surtout quelles actions mettre en place pour faire évoluer la situation ? Personnellement, je ne pense pas que la comparaison avec l’Allemagne soit pertinente ; les histoires, la culture et le cadre institutionnel et politique sont différents. Ce qui implique que la comparaison directe ne permet pas de comprendre d'où viennent les blocages. La problématique est complexe, je vous l'accorde, et il n'existe pas Une Solution miracle. Chacun possède son analyse et propose Sa Solution. D'aucuns mettent en avant l'environnement économique, politique, réglementaire, fiscal ... d'autres pointent les dirigeants, leur age, leur formation ... certains cherchent du coté de la structure des entreprises, leur taille, leur capitalisation, ... pour une autre part, la cause est à rechercher dans la culture ou le manque de culture entrepreneuriale ... Difficile de mettre tout le monde d'accord ! Faire évoluer la situation implique d'agir sur plusieurs leviers de façon concomitante. Pour ma part, j’œuvre pour que les dirigeants puissent se construire une vision stratégique qui leur permette de se projeter dans demain avec un peu moins d'angoisses (si bien distillées par les marchands de peurs). Comprendre pour agir constitue, je pense, une des clés pour faire évoluer la situation. Si le sujet vous intéresse : http://bit.ly/17hDZzx Cordialement Olivier CHAILLOT
    • Brigitte PRACA
      16 mai 2013, 22:16
      Bonjour et merci pour votre message, Je comprends votre remarque et suis d'accord avec vous même si l'objet de cet article n'est pas de tirer des conclusions toutes faites mais de profiter des résultats d'une étude qui nous a semblé intéressante pour montrer d'autres manières de faire. Comme vous l'avez fait remarquer, à chacun son analyse et sa solution, encore faut-il nourrir son analyse de différents avis et construire sa solution au fil du temps et de l'expérience. En proposant cet article aux lecteurs du blog nous souhaitons leur suggérer quelques pistes de réflexion et nourrir leur réflexion. Espérons que nos articles puissent contribuer à votre démarche professionnelle en contribuant à faire évoluer la situation. Cordialement, L'équipe du blog du dirigeant