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L’intelligence émotionnelle pour recruter vos cadres
Si le quotient intellectuel ou QI à pendant de nombreuses années était un critère important pour recruter un cadre, son hégémonie arrive peut-être à sa fin avec l’utilisation de plus en plus courante du quotient émotionnel ou QE.
En effet, de plus en plus d’entreprises s’intéressent au QE pour recruter leurs cadres. Ainsi, certains cabinets de recrutement mettent en avant que la performance d’un cadre dépend en grande partie de sa capacité à déceler et maîtriser ses propres émotions tout en s’intéressant à celles de ses interlocuteurs, partenaires et collègues.
Ils s’appuient sur certaines études qui ont mis en évidence un phénomène surprenant : à QI égal, les personnes avec un bon quotient émotionnel ont une meilleure réussite professionnelle et sont plus épanouis. Le blog du dirigeant vous propose de faire le point sur ce qu’est l’intelligence émotionnelle, sur son évaluation et sur son intérêt pour l’entreprise.
Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ?
C’est au début des années 90 que des chercheurs ont constaté qu’il existait une autre intelligence que le QI. Cette autre forme d’intelligence qui ne se base pas sur la logique mathématique et verbale permet de percevoir, d’exprimer et d’intégrer les émotions pour comprendre, raisonner et interagir avec les autres. Elle contribue à une meilleure gestion de ses propres émotions et de celles des autres grâce à la maîtrise de 4 notions fondamentales :
- La conscience personnelle qui permet d’identifier et comprendre ses émotions
- La maîtrise personnelle qui se caractérise par le contrôle de ses émotions
- L’empathie qui se définie comme l’aptitude à identifier et comprendre les émotions des autres mais aussi d’agir en conséquence
- La maîtrise des relations qui se caractérise par la faculté à nouer des relations sociales.
Comment évaluer l’intelligence émotionnelle ?
Il va sans dire que disposer d’une capacité à maîtriser ses émotions et celles de ses interlocuteurs représente un atout professionnel important. On comprend aisément l’intérêt que portent les recruteurs et les entrepreneurs sur cette faculté. Surtout que certaines études tendent à prouver qu’un cadre disposant d’un QI correct et d’un bon QE est plus performant qu’un cadre qui dispose d’un excellent QI mais d’un QE médiocre. Qui n’a pas rencontré une personne éminemment intelligente qui rencontre des difficultés à transmettre ses idées parce qu’il est mal à l’aise en société.
Une question se pose, comment évaluer l’intelligence émotionnelle ? S’il existe de nombreux tests permettant d’obtenir un résultat, il est difficile de se faire une idée sur leur pertinence. Ces tests parfois gratuits permettent de s’amuser à se tester, mais il est préférable pour des sujets stratégiques comme le recrutement cadres, d’utiliser des tests élaborés par des spécialistes. Certains cabinets ont développé un véritable savoir-faire sur le sujet et peuvent accompagner les entreprises sur le sujet au travers de tests, d’audits ou de formations.
Que peut apporter l’intelligence émotionnelle à une entreprise ?
L’intelligence émotionnelle contribue au bien-être et à l’épanouissement de l’ensemble des collaborateurs d’une entreprise. Elle apporte aux managers comme aux salariés une réponse à des problématiques de plus en plus sensibles et actuelles comme le bien-être au travail, ou l’épanouissement personnel et professionnel. À l’inverse, le manque d’intelligence émotionnelle entraîne une rigidité dans les rapports sociaux. Cela se traduit par du stress, des tendances à s’effacer, à réagir fortement ou porter des jugements non fondés…
On imagine les bienfaits concrets de l’intelligence émotionnelle sur la réduction du niveau de stress et donc l’apparition de maladies professionnelles comme le burn-out. Les personnes qui montrent une grande intelligence professionnelle disposent souvent de plus souplesse et d’adaptabilité. Cela leur permet d’éviter les conflits et d’intégrer plus facilement les changements et les innovations.
On note aussi que l’intelligence émotionnelle facilite le travail en équipe, les relations entre collègues sont plus détendues, ce qui contribue à de meilleures performances.
Ainsi, si l’intelligence émotionnelle peut aider une personne dans le cadre de sa réussite professionnelle, elle contribue à l’échelle de l’entreprise à booster son développement. Intégrer l’intelligence émotionnelle comme critère dans le recrutement d’une entreprise permet de concentrer les potentiels et les compétences nécessaires à son développement.
Pour dynamiser leur activité, certaines sociétés n’hésitent pas à voir le développement de l’intelligence émotionnelle non pas comme une somme de compétences individuelles, mais comme une compétence collective. La démarche passe alors par une évaluation des compétences comportementales individuelles et collectives ou management assessment de l’entreprise. Un travail global et collectif améliorera sensiblement la libération des énergies au sein de l’entreprise.
Terminons sur une note positive en apprenant qu’il est heureusement possible d’améliorer son QE grace à des séminaires, des formations et des exercices. Une entreprise peut travailler sur le développement du QE individuel et collectif pour faciliter et booster son développement.