Introduction

Un cabinet d’architecte est une structure professionnelle, individuelle ou sociétale, qui exerce des missions de conception, de planification et de suivi de travaux dans le domaine de l’architecture, de l’urbanisme et de la construction.

Afin d’ouvrir un cabinet architecte, il faut suivre 7 étape précise.

ouvrir un cabinet architecte

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Etape 1 : Obtenir les qualifications nécessaires

L’obtention des qualifications nécessaires pour ouvrir un cabinet d’architecte repose sur un parcours académique rigoureux et réglementé, complété par une phase d’expérience pratique.

La première étape consiste à intégrer une école nationale supérieure d’architecture (ENSA), établissement habilité à délivrer le Diplôme d’État d’Architecte (DEA). La durée de ces études est, généralement, égale à cinq ans. Ledit diplôme atteste de la maîtrise des fondements théoriques et techniques de l’architecture, surtout en conception, structures, réglementation, urbanisme et gestion de projet. Néanmoins, il ne suffit pas pour exercer la maîtrise d’œuvre en son nom propre. L’architecte doit compléter cette formation par l’obtention de l’Habilitation à la Maîtrise d’Œuvre en son Nom Propre (HMONP), généralement acquise en une année supplémentaire. Cette habilitation permet de signer les projets d’architecture et engage la responsabilité juridique de l’architecte vis-à-vis du maître d’ouvrage.

Parallèlement à la formation, une période de mise en situation professionnelle est exigée dans le cadre d’un stage ou d’une expérience en agence, afin de développer les compétences pratiques essentielles, notamment la gestion de chantier, la relation client et l’encadrement de la maîtrise d’œuvre. Ce processus garantit que l’architecte dispose d’une expertise théorique et pratique complète qui l’assisterait lors de la direction de son cabinet.


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Etape 2 : S’inscrire à l’Ordre des architectes

L’inscription à l’Ordre des architectes constitue une étape très importante pour tout professionnel souhaitant exercer légalement en tant qu’architecte en France. Cette inscription, exigée par la loi sur l’architecture du 3 janvier 1977, est obligatoire pour toiut architecte afin que celui-ci puisse signer des projets en son nom et exercer la maîtrise d’œuvre de manière indépendante. Elle atteste non seulement de la qualification du professionnel, mais aussi de son engagement à respecter le Code de déontologie de la profession.

La demande d’inscription doit être adressée au Conseil régional de l’Ordre duquel dépend le lieu d’exercice des activités du cabinet. L’architecte-candidat devra fournir certains documents précis. Ceux-ci sont les suivants :

  • Une copie de son Diplôme d’État d’Architecte.
  • Son attestation HMONP.
  • Une pièce d’identité.
  • Un extrait de casier judiciaire.
  • Un justificatif d’assurance en responsabilité civile professionnelle.
  • Un dossier précisant les modalités d’exercice envisagées.

Suite à l’examen de ces éléments, le Conseil régional statue sur l’admission. En cas d’avis favorable, l’architecte est inscrit au tableau de l’Ordre et reçoit un numéro d’immatriculation. Cette reconnaissance permet d’accéder à la signature d’actes professionnels engageant sa responsabilité. L’Ordre veille également à la régularité de l’exercice, en contrôlant le respect des obligations légales et déontologiques, la formation continue et la mise à jour des assurances.

Etape 3 : Choisir une forme juridique adaptée 

Le choix de la forme juridique constitue une étape déterminante lors de la création d’un cabinet d’architecte. En effet, cette étape conditionne le régime fiscal, social, comptable et la responsabilité du professionnel.

Le choix de la forme juridique dépend du mode d’exercice envisagé (seul ou avec des associés), et des perspectives de développement et de transmission. Quand un architecte exerce ses activités seul, il peut opter pour l’entreprise individuelle (le régime de la micro-entreprise ou de la société unipersonnelle comme l’EURL ou la SASU). Ces structures offrent une certaine simplicité de gestion, en permettant une séparation des patrimoines en cas de responsabilité limitée.

En présence d’associés, les formes les plus courantes sont la société à responsabilité limitée (SARL), la société par actions simplifiée (SAS), la société civile professionnelle (SCP) ou encore la société d’exercice libéral (SEL), notamment la SELARL ou la SELAS. Ces formes offrent une plus grande flexibilité concernant la gouvernance et permettent une meilleure répartition des parts sociales, en assurant une couverture juridique adaptée aux enjeux de la profession. Quel que soit le statut choisi, les statuts de la société doivent être compatibles avec les obligations déontologiques définies par l’Ordre des architectes.

Etape 4 : Souscrire aux assurances obligatoires

La souscription aux assurances professionnelles obligatoires est une condition essentielle pour exercer l’architecture en légalité et sécurité. L’architecte est juridiquement tenu de contracter une assurance de responsabilité civile professionnelle (RCP), qui couvre les dommages causés à des tiers dans le cadre de l’exercice de son activité. Ces dommages peuvent résulter d’erreurs de conception, de négligences ou de fautes professionnelles. Cette couverture protège l’architecte et son client, en garantissant l’indemnisation en cas de préjudice. En complément, une assurance décennale est obligatoire pour toute intervention liée à la construction d’ouvrages, conformément aux articles L241-1 et suivants du Code des assurances. Cette assurance couvre, pendant dix ans à compter de la réception des travaux, les dommages compromettant la solidité de l’ouvrage ou le rendant impropre à sa destination.

L’architecte doit également s’assurer que les contrats d’assurance sont régulièrement mis à jour et adaptés à l’évolution de son activité. Le Conseil régional de l’Ordre des architectes vérifie systématiquement la souscription effective de ces assurances lors de l’inscription ou du renouvellement annuel. En l’absence de couverture conforme, l’architecte peut être sanctionné disciplinement, voire interdit d’exercice. Ainsi, ces assurances constituent à la fois une obligation réglementaire et une garantie de sérieux et de professionnalisme.

Etape 5 : Immatriculer le cabinet d’architecte 

L’immatriculation du cabinet d’architecte marque l’étape juridique formelle qui permet à l’activité d’exister légalement. Cette démarche varie selon la forme juridique choisie.

Concernant les sociétés commerciales comme les SARL, SAS ou SEL, l’immatriculation est effectuée auprès du Registre du commerce et des sociétés (RCS) via le guichet unique de l’INPI. Elle nécessite le dépôt des statuts signés, la publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales, ainsi que la fourniture de pièces justificatives (attestation de domiciliation, déclaration des bénéficiaires effectifs, etc.). Dès que le dossier est validé, l’INPI délivre un extrait Kbis. Ce dernier constitue l’acte de naissance officiel de l’entreprise.

Dans le cas d’un exercice libéral en nom propre ou en société civile, comme les SCP ou les SELARL, l’immatriculation peut également impliquer une déclaration auprès de l’URSSAF en tant que profession libérale. Il faut aussi informer le Conseil régional de l’Ordre des architectes de la création du cabinet afin d’enregistrer la structure dans le registre national des architectes. Ce double enregistrement (administratif et ordinal), permet de garantir la légitimité juridique et professionnelle du cabinet et conditionne le droit de facturer, d’engager des collaborateurs et de répondre à des appels d’offres publics.

Etape 6 : Installer le local professionnel et les moyens techniques

L’installation du local professionnel

L’installation du local professionnel et la mise en place des moyens techniques constituent une étape concrète dans la création d’un cabinet d’architecte, traduisant le projet entrepreneurial en espace de travail fonctionnel. Le local doit être conforme aux normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, répondre aux règles de sécurité des établissements recevant du public (si ceci est le cas), et garantir la confidentialité des échanges avec les clients. Ce local peut être indépendant ou un espace partagé, à condition qu’il permette un exercice autonome de la profession. Le lieu d’exercice doit également être déclaré auprès du Conseil régional de l’Ordre des architectes.

L’achat des outils nécessaires à l’exercice des activités du cabinet

Sur le plan technique, l’architecte doit disposer d’outils performants pour répondre aux exigences de conception, de modélisation et de gestion de projet. Ceci inclut des logiciels spécialisés tels qu’AutoCAD, Revit, SketchUp ou ArchiCAD, qui permettent la production de plans, de maquettes numériques et de visualisations 3D. Une infrastructure informatique fiable, dotée d’un système de sauvegarde sécurisé et d’une connexion Internet stable, est également essentielle. Il faut aussi acquérir du mobilier ergonomique, des imprimantes grand format, et des équipements de communication. L’installation de ces moyens doit favoriser un environnement de travail propice à la créativité, à la rigueur technique et à l’accueil des clients.

Etape 7 : Développer la communication et la relation client

Le développement de la communication

La communication institutionnelle joue un rôle déterminant dans la visibilité du cabinet. Elle passe par la création d’un site Internet professionnel, la présence sur les réseaux sociaux spécialisés (LinkedIn, Instagram, Houzz), la publication de réalisations dans des annuaires ou revues d’architecture, et la participation à des concours ou salons. L’identité visuelle du cabinet, à travers une charte graphique cohérente, renforce également sa notoriété. Dans un secteur fortement concurrentiel, cette démarche permet de fidéliser les clients existants tout en attirant de nouveaux prospects, en valorisant le style architectural, les références et la rigueur professionnelle du cabinet.

Le développement des relations-clients

Le développement des relations-clients et de la communication constitue un levier stratégique essentiel pour assurer la pérennité d’un cabinet d’architecte. Au-delà des compétences techniques, la capacité à établir une relation de confiance avec les clients est fondée sur l’écoute active, la compréhension fine des besoins et une communication claire durant la réalisation du projet. L’architecte doit formaliser ses engagements à travers des contrats détaillés, comprenant des devis transparents, des missions bien définies et un suivi rigoureux des délais. L’expérience client repose également sur la qualité des échanges, la disponibilité et la pédagogie dans l’explication des choix architecturaux ou des contraintes techniques.

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Sommaire
  • Etape 1 : Obtenir les qualifications nécessaires
  • Etape 2 : S’inscrire à l’Ordre des architectes
  • Etape 3 : Choisir une forme juridique adaptée 
  • Etape 4 : Souscrire aux assurances obligatoires
  • Etape 5 : Immatriculer le cabinet d’architecte 
  • Etape 6 : Installer le local professionnel et les moyens techniques
  • Etape 7 : Développer la communication et la relation client
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