Le MLPS, pour Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale, revendique le droit à la liberté sociale. L’association soutient activement les indépendants dans leurs démarches de désaffiliation. Le blog du dirigeant fait le point. QUITTER LE RSI : CE QUE DIT LE MLPS Le MLPS revendique le droit de quitter le RSI au profit […]
Choisir le statut de travailleur non salarié (TNS)
Le statut de travailleur non salarié aussi appelé TNS est l’un des statuts ouverts aux travailleurs indépendants.
Il est moins coûteux mais offre à ses bénéficiaires une protection sociale un peu moins avantageuse que celle du statut d’assimilé salarié.
La création d’entreprise peut conduire à déterminer le choix du statut social du dirigeant ou du chef d’entreprise. Ce choix dépendra du statut juridique choisi. Ce choix imposera alors au dirigeant d’entreprise :
- le statut de travailleur non salarié (TNS) : chef d’entreprise individuelle, gérants majoritaires EURL/ SARL…,
- et le statut d’assimilé salarié : présidents de SASU ou SAS.
Opter pour le statut de travailleur non salarié permet à son titulaire d’exercer une activité hors lien de subordination. Le chef d’entreprise bénéficie dès lors d’un régime de protection sociale avantageux. Quels sont les avantages du statut de TNS ?
Le choix du statut de TNS : La protection sociale de base
La protection sociale de base du TNS dispose des caractéristiques suivantes :
- Sur le plan de la santé : le TNS a droit aux remboursements des frais de santé de la même manière que l’assimilé salarié.
- Pour les pensions de retraite : dès lors qu’il bénéficie d’une bonne rémunération, le TNS obtient une bonne retraite. En effet, un TNS dont la rémunération excède les plafonds de la sécurité sociale bénéficie d’une retraite plus importante que la moyenne des salariés.
- En ce qui concerne les arrêts de travail, le TNS bénéficie des indemnités journalières de la sécurité sociale (IJSS) versées en cas de maladie. En cas d’accident du travail, le TNS n’a pas de prise en charge particulière contrairement aux assimilés salariés. Il peut toutefois souscrire à une mutuelle ou une complémentaire santé.
- Le chômage : aucun travailleur indépendant ne cotise à l’assurance chômage. En cas de perte d’emploi, il ne pourra pas se prévaloir d’une couverture sociale contre le chômage. Il est donc important de souscrire à une assurance privée (contrat de retraite Madelin).
Le choix du statut de TNS : charges sociales à moindre coût
Les charges sociales du TNS coûtent moins chères à l’entreprise contrairement à celles de l’assimilé.
- Même en cas de rémunération nette équivalente, les charges sociales d’un travailleur indépendant sont inférieures à celles d’un travailleur assimilé salarié (à peu près la moitié).
- Selon le montant de la rémunération : les TNS bénéficient de plusieurs abattements et taux de réduction des charges sociales. Il s’agit par exemple des allocations familiales, de l’ assurance maladie maternité, hospitalisation.
- Le taux de cotisation du TNS s’avère moins élevé que celui des dirigeants assimilés salariés. Soulignons que cette économie réalisée peut permettre au TNS de compléter sa protection sociale par la souscription d’une assurance privée pour compléter sa protection sociale. Cette dernière peut par exemple concerner le chômage, la retraite ou la prévoyance.
- En l’absence d’une rémunération ou lorsqu’elle est insuffisante, le TNS paie néanmoins une cotisation minimale (taux minimal). Ce paiement lui permet de bénéficier d’une couverture sociale minimale (indemnités journalières en cas d’arrêt de travail, validation de trois trimestres pour la retraite de base). À l’inverse, le dirigeant assimilé salarié ne cotise pas et ne bénéficie pas de couverture sociale lorsqu’il ne perçoit pas de rémunération.
Le choix du statut de TNS : le report des cotisations sociales
Le TNS doit payer des cotisations sociales obligatoires. Mais lors du lancement de l’activité, l’administration ne connaît pas le revenu professionnel. Dès lors, le montant de ses cotisations sociales se détermine selon une base forfaitaire en fonction de la nature de l’activité. Pour calculer, l’administration fiscale va prendre en compte la première année et environ la moitié de la deuxième année d’activité. Les premiers paiements seront mis en place dans un délai de 90 jours suivants cette période.
En réalité, il court à compter du 4ème mois d’activité. Le montant forfaitaire est d’environ 3 500€ la première année d’activité. Ensuite, au cours de la deuxième année d’activité, la situation du TNS fera l’objet d’une régularisation. Autrement dit, l’administration fiscale va recalculer le montant de ses cotisations sociales sur la base de ses revenus déclarés.
Le report des charges sociales à compter du 4 mois d’activité peut constituer un avantage permettant an TNS dont l’activité est suffisante de mieux constituer sa trésorerie. Cette dernière est importante pour la survie de l’entreprise.
Le choix du statut de TNS : les formalités souples pour la déclaration de revenu
Les TNS relèvent de l’impôt sur le revenu. Le dispositif mis en place pour déclarer leurs revenus est très simple. La déclaration de revenu se fait une fois par an. Depuis 2021, ils doivent remplir une déclaration annuelle fiscale et sociale unique.
Notons que jusqu’en 2020, il fallait remplir une déclaration sociale des indépendants (DSI) et en parallèle une déclaration fiscale de revenus.
Pour le travailleur assimilé salarié, la procédure est plus complexe et coûteuse. Notamment l’établissement mensuel des fiches de paie, l’envoi des déclarations sociales nominatives DSN…