Le vélo de fonction : est-il un avantage en nature ?

À l’image de la voiture de fonction, ce dispositif met à disposition un moyen de transport durable et pratique, mais avec un impact carbone bien plus faible. Cette tendance s’inscrit pleinement dans la transition écologique et dans la volonté des entreprises d’améliorer la qualité de vie au travail tout en répondant à leurs obligations RSE.

Qu’est-ce qu’un vélo de fonction ?

Le vélo de fonction est un deux-roues (classique ou électrique) mis à disposition d’un salarié par son employeur. Il peut être utilisé pour les trajets domicile-travail, mais aussi pour les déplacements personnels du collaborateur.

Souvent, cette mise à disposition se fait dans le cadre d’un contrat global incluant :

• la fourniture du vélo,
• son entretien régulier,
• l’assurance contre le vol et les dommages,
• une assistance en cas de panne.

Cette formule « clé en main » séduit de plus en plus d’entreprises qui souhaitent encourager des mobilités alternatives sans alourdir la gestion administrative interne.

Le vélo de fonction, un régime fiscal avantageux

Mettre un vélo à disposition d’un salarié ne constitue pas un avantage en nature. Cette confusion vient du fait que, comme pour une voiture de fonction ou un téléphone portable, le salarié peut utiliser son vélo aussi bien pour ses trajets domicile-travail que pour ses déplacements personnels. Pourtant, les logiques diffèrent radicalement : contrairement à une voiture de fonction, dont l’usage personnel entraîne un avantage financier directement imposable et soumis à cotisations sociales, le vélo de fonction bénéficie d’un régime spécifique plus avantageux.

En effet, l’URSSAF prévoit une exonération totale de cotisations sociales lorsque l’entreprise met un vélo (classique ou à assistance électrique) à disposition de ses salariés pour leurs trajets domicile-travail. De plus, les entreprises peuvent profiter d’avantages fiscaux, comme une réduction d’impôt de 25 % sur l’investissement réalisé. Enfin, au terme du contrat de location, le salarié peut généralement racheter son vélo à un prix symbolique, confirmant qu’il ne s’agit pas d’un avantage en nature mais bien d’un dispositif gagnant-gagnant, au service de la santé des salariés, de la politique RSE de l’entreprise et de la transition écologique.

Les bénéfices pour les salariés et l’entreprise

L’intégration des vélos de fonction dans la politique RH présente de nombreux avantages :

Pour le salarié :

• un moyen de transport économique et pratique,
• un gain de temps sur les trajets domicile-travail,
• une meilleure condition physique et un impact positif sur la santé,
• une alternative crédible à la voiture en zone urbaine.

Pour l’entreprise :

• une réduction du taux d’absentéisme lié aux problèmes de transport,
• une amélioration du climat social et de l’image employeur,
• une contribution visible aux engagements RSE,
• une fiscalité avantageuse dans certains cas, notamment grâce aux dispositifs de soutien à la mobilité durable.

De nombreuses PME comme de grands groupes y voient donc un outil de fidélisation et de motivation des collaborateurs

Une réponse concrète aux enjeux de transition écologique

Le vélo de fonction répond aussi à un enjeu global : la réduction de l’empreinte carbone. Les déplacements domicile-travail représentent une part importante des émissions de gaz à effet de serre.

En encourageant l’usage du vélo, les entreprises :

• participent à la diminution du trafic routier et des embouteillages,
• réduisent la pollution atmosphérique et sonore,
• contribuent à la santé publique en favorisant une mobilité active.

Cette démarche s’inscrit pleinement dans les politiques de mobilité durable promues par les collectivités et l’État.

Exemple concret d’application

Prenons le cas d’une entreprise de services située en zone urbaine dense. Les dirigeants ont choisi de proposer des vélos électriques de fonction à une partie de leurs collaborateurs. Résultat :

• le taux de ponctualité a augmenté grâce à une meilleure maîtrise des temps de trajet,
• le nombre de places de stationnement louées par l’entreprise a diminué, générant une économie significative,
• la satisfaction des salariés s’est accrue, ces derniers appréciant de disposer d’un moyen de transport moderne, écologique et flexible.

Cet exemple illustre bien que le vélo de fonction ne se limite pas à un gadget : il constitue un véritable levier de performance sociale et économique.

Vers une démocratisation du vélo de fonction

Si le concept était encore marginal il y a quelques années, il tend aujourd’hui à se généraliser. Les offres se structurent, les solutions de financement se diversifient, et les salariés se montrent de plus en plus réceptifs.

À l’avenir, il est probable que le vélo de fonction devienne aussi courant que la voiture de fonction, en particulier dans les environnements urbains où les contraintes de circulation et de stationnement sont fortes.