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Comment devenir un juriste en freelance ?
Un juriste en freelance est un professionnel indépendant spécialisé en droit, offrant des services juridiques variés à des entreprises ou des particuliers sans être lié par un contrat de travail permanent.
Qualités et compétences personnelles nécessaires
Afin d’exercer ses activités professionnelles en tant que juriste en freelance, celui-ci doit avoir un ensemble de qualités personnelles et de compétences spécifiques.
Expertise juridique solide et polyvalence
Le juriste en freelance doit posséder une maîtrise approfondie des disciplines juridiques pertinentes pour son activité (droit des affaires, droit social, droit de la propriété intellectuelle, droit fiscal, droit des sociétés, etc…). Cette expertise doit s’accompagner d’une capacité à s’adapter rapidement aux évolutions législatives et jurisprudentielles. En tant que professionnel indépendant, il est souvent sollicité pour des problématiques diversifiées et doit être capable d’intervenir efficacement afin de résoudre des conflits complexes dans des délais restreints.
Autonomie et organisation rigoureuse
Travailler en freelance signifie gérer son activité de manière autonome, sans le soutien structurel d’une entreprise. En conséquence, afin de garantir la réussite, le juriste en freelance doit faire preuve d’une grande discipline personnelle et une excellente organisation. Il doit être apte à planifier son temps, prioriser ses missions, respecter des délais souvent stricts et gérer simultanément plusieurs dossiers. De plus, il doit être capable d’effectuer des tâches annexes liées à l’aspect business de son travail (la comptabilité, la facturation et la gestion administrative, etc…).
Compétences en communication et en négociation
Une communication claire et efficace est essentielle pour établir une relation de confiance avec les clients. Le juriste en freelance doit être capable d’expliquer des concepts juridiques complexes de manière accessible, rédiger des documents juridiques précis et adapter son langage en fonction de son interlocuteur. Par ailleurs, des compétences en négociation sont souvent requises pour définir les termes d’un contrat, résoudre un litige ou convenir des modalités financières avec un client.
Esprit entrepreneurial et capacité à se vendre
Le juriste doit savoir prospecter, développer son réseau et promouvoir ses services pour attirer des clients. Une présence active sur les plateformes professionnelles et une utilisation stratégique des outils numériques peuvent être déterminantes pour se démarquer dans un marché concurrentiel.
Adaptabilité et résilience
La capacité à s’adapter à des situations variées et à faire preuve de résilience face aux défis professionnels est très importante. Les périodes d’incertitude ou les fluctuations de la charge de travail font partie intégrante de l’activité freelance, et il est essentiel de maintenir une attitude proactive et positive pour surmonter ces obstacles.
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Les étapes exigées
Afin de devenir juriste en freelance, il faut suivre une procédure composée de 7 étapes précises. Celles-ci sont les suivantes :
- Acquérir une formation juridique. Il faut obtenir les qualifications académiques nécessaires (Licence, Master, etc…). Cette formation constitue le fondement de l’expertise juridique et peut être complétée par une certification ou des formations continues pour rester à jour avec les évolutions législatives.
- Développer son expérience professionnelle. Cette dernière peut être acquise au sein d’un cabinet d’avocats, en entreprise ou dans une administration publique. Cette étape permet de développer des compétences pratiques, de se familiariser avec différents types de dossiers et de bâtir une crédibilité professionnelle.
- Choisir une spécialisation. La spécialisation est un atout majeur pour se démarquer sur le marché en freelance. Identifier un domaine juridique de prédilection en fonction de ses compétences, de son expérience et des besoins du marché est essentiel.
- Définir un cadre juridique et administratif. En France, un juriste freelance peut opter pour le régime d’auto-entrepreneur (micro-entreprise), une profession libérale classique ou la création d’une société individuelle (EURL ou SASU). Ce choix dépendra du volume d’activité envisagé, des obligations fiscales et sociales, ainsi que des projets de développement à long terme.
- Développer un business plan et une stratégie commerciale. Pour réussir en freelance, il faut élaborer un business plan structuré. Ceci nécessite une analyse du marché, une estimation des revenus et un plan de communication. Cette étape permet d’identifier les opportunités et de définir une stratégie pour attirer les clients.
- Créer un réseau professionnel. La réussite en tant que juriste freelance repose largement sur la capacité à établir et entretenir un réseau de contacts professionnels. Afin d’accroitre sa visibilité, le juriste en freelance peut participer à des événements juridiques, s’inscrire sur des plateformes spécialisées, entretenir une présence active sur LinkedIn, etc…
- Se lancer et s’adapter en continu. Le juriste doit analyser ajuster son activité selon les retours des clients. La capacité à s’adapter aux besoins du marché et à développer ses compétences est essentielle pour pérenniser son activité.
Le rôle et les missions du juriste en freelance
Le rôle
Le juriste en freelance joue un rôle très important dans l’accompagnement juridique des entreprises, des entrepreneurs ou des particuliers. En effet, il fournit des conseils juridiques adaptés aux besoins de ses clients et afin de les aider à gérer leurs obligations légales.
Les missions
La rédaction et analyse de documents juridiques
Le juriste rédige ou examine des contrats, des accords de partenariat, des conditions générales de vente (CGV) ou des statuts d’entreprise, afin de garantir leur conformité et leur sécurité juridique.
La présentation de conseils juridiques
Il fournit des avis juridiques sur des problématiques spécifiques concernant le droit des sociétés, le droit du travail, le droit fiscal ou le droit des nouvelles technologies, etc…Ce conseil peut aider les clients à prendre des décisions éclairées.
La gestion de la conformité réglementaire
Le juriste accompagne les entreprises dans la mise en conformité de leurs activités avec des réglementations spécifiques, telles que le RGPD ou les normes sectorielles.
Accompagnement en cas de litige
Il assiste ses clients dans la résolution de conflits dans le cadre d’une procédure judiciaire ou de négociations amiables.
Formation et sensibilisation juridique
Certains juristes freelances proposent des sessions de formation pour aider les entreprises à comprendre et à appliquer les obligations légales dans leur secteur.
Pourquoi choisir le mode de « freelance » ?
Exercer ses activités professionnelles sous forme de freelance présente de nombreux avantages pour le juriste.
En effet, premièrement, ce mode de travail garantit pour le juriste l’autonomie et l’indépendance. En effet, le juriste freelance est son propre patron. Il gère son emploi du temps, choisit ses missions et décide des clients avec lesquels il souhaite collaborer. Cette indépendance permet une plus grande liberté dans l’organisation du travail et des priorités professionnelles.
Deuxièmement, le mode freelance offre une flexibilité sur le plan des horaires et de l’organisation personnelle. Le juriste peut adapter ses périodes de travail en fonction de ses besoins ou de ses engagements, et même travailler à distance. Cette flexibilité est particulièrement avantageuse pour les personnes souhaitant concilier vie professionnelle et vie personnelle.
Troisièmement, travailler en freelance donne la chance au juriste de diversifier ses missions. En effet, il peut entretenir plusieurs projets simultanément et avec des clients issus de secteurs différents (start-ups, PME, grandes entreprises, entrepreneurs individuels). Cette diversité permet de développer de nouvelles compétences, d’enrichir son expérience professionnelle et de maintenir un intérêt constant pour le travail.
Quatrièmement, certes, les revenus peuvent être variables, mais un juriste freelance peut potentiellement générer des revenus supérieurs à ceux d’un salarié, notamment en fixant ses honoraires en fonction de la complexité des missions ou du marché. De plus, les missions ponctuelles ou spécialisées, souvent bien rémunérées, peuvent constituer une source de revenus importante.
Cinquièmement, un juriste exerçant ses activités sous forme de freelance peut choisir de se concentrer sur un domaine spécifique qui l’intéresse ou dans lequel il excelle. Cette spécialisation peut renforcer son expertise et sa valeur sur le marché.
Le sixième avantage de choisir le mode de freelance pour exercer ses activités est la réduction des contraintes hiérarchiques. Travailler en freelance signifie évoluer en dehors des structures hiérarchiques traditionnelles. Ceci permet au juriste de se concentrer pleinement sur ses missions, sans être soumis aux dynamiques internes d’une organisation ou aux contraintes imposées par un supérieur hiérarchique.
Septièmement, le statut de freelance incite le juriste à entretenir et développer son réseau professionnel. Chaque mission est une occasion de créer des liens avec des clients, des partenaires ou d’autres professionnels du droit. Ceci peut ouvrir la voie à de nouvelles opportunités.
Et enfin, le huitième avantage est l’acquisition d’une expérience entrepreneuriale importante. En effet, être juriste en freelance nécessite que ce dernier développe des compétences entrepreneuriales telles que la gestion de son activité, la prospection de clients et l’élaboration d’une stratégie de communication. Ceci représente un enrichissement professionnel unique, utile même pour d’éventuels projets futurs.
Comment le juriste en freelance est-il imposé ?
La fiscalité appliquée au juriste en freelance dépend principalement du statut juridique qu’il a choisi pour exercer son activité. Chaque statut entraîne des obligations fiscales spécifiques, notamment en termes d’imposition des revenus, de TVA et de charges sociales. Les régimes fiscaux possibles pour un juriste freelance en France sont les suivants :
- Le régime des micro-entreprises : simple et adaptée aux faibles revenus, avec franchise de TVA possible.
- Déclaration contrôlée (profession libérale) : régime adapté aux revenus plus élevés, avec possibilité de déduire les frais réels.
- Le régime des EURL ou SASU : offre une structure plus complexe et un cadre fiscal flexible, adaptée aux activités de grande envergure.
Le choix du statut doit être fait en fonction du volume d’activité, des frais professionnels et des objectifs financiers du juriste. Un conseil auprès d’un expert-comptable est souvent recommandé pour optimiser la fiscalité.
La différence entre « juriste en freelance », « juriste indépendant » et « juriste auto-entrepreneur »
Le juriste indépendant regroupe l’ensemble des professionnels du droit exerçant leurs activités sans la conclusion d’un contrat de travail salarié. Un juriste indépendant peut adopter divers statuts juridiques (auto-entrepreneur, profession libérale classique ou dirigeant d’une société individuelle).
Le juriste en freelance, certes, il est souvent assimilé au juriste indépendant, mais il existe une distinction fondamentale entre les deux. Le juriste indépendant est une catégorie large regroupant tous les modes et statuts de juristes exerçant leurs activités professionnelles en absence d’un contrat de travail. Or, le juriste en freelance est un mode de travail relevant de cette catégorie large de juristes indépendants. Le terme « juriste en freelance » décrit un professionnel réalisant des missions ponctuelles ou collaboratives, souvent pour plusieurs clients et dans des domaines nécessitant une expertise temporaire ou spécialisée.
Le juriste auto-entrepreneur correspond à un régime juridique particulier en France, celui de la micro-entreprise. Ce régime simplifié, conçu pour réduire les formalités administratives, est adapté aux juristes débutant leur activité indépendante ou exerçant à titre complémentaire, avec un plafond de chiffre d’affaires de 77 700 € en 2024 et une fiscalité allégée.