Introduction

En France, la holding est devenue un passage naturel pour les dirigeants qui souhaitent organiser leur patrimoine et préparer l’avenir. Dès que le chiffre d’affaires progresse et que les résultats s’accumulent, une question centrale émerge : comment utiliser ces fonds, les protéger et les faire fructifier ?

holding andorre dirigeant

Cette réflexion intervient souvent bien avant que l’entreprise n’atteigne une taille importante. Les dirigeants anticipent, conscients qu’une structuration patrimoniale adaptée leur permet de sécuriser leurs actifs, d’investir plus efficacement et de préparer une transmission future. Dans ce contexte, certains choisissent de créer leur holding à l’étranger, et l’Andorre apparaît comme une destination privilégiée.

La holding : un outil au service du patrimoine

Une holding n’est pas un montage théorique mais un véritable instrument de gestion stratégique. Elle transforme la performance économique de l’entreprise en leviers patrimoniaux concrets :

  • Investir au niveau de la société : au lieu de subir une imposition élevée en nom propre, les dividendes peuvent être remontés et réinvestis via la holding (immobilier, start-ups, diversification).
  • Préparer la transmission : elle facilite les donations-partages et la transmission progressive aux enfants, un sujet qui reste une préoccupation constante chez les dirigeants.
  • Structurer la gouvernance : même dans de petites structures, centraliser les flux et participations permet d’anticiper les évolutions et de clarifier la répartition des rôles.
  • Sécuriser les actifs : en dissociant détention et exploitation, les biens stratégiques sont protégés des risques liés à l’activité opérationnelle.

Autrement dit, la holding donne une cohérence patrimoniale à la croissance de l’entreprise.

L’Andorre : un cadre fiscal compétitif face aux limites françaises

En France, la fiscalité des sociétés de holding reste lourde :

  • un impôt sur les sociétés à 25 %,
  • un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % sur les dividendes perçus en nom propre,
  • des droits de succession élevés, qui fragilisent la transmission du patrimoine,
  • et une instabilité fiscale chronique, source d’incertitude pour les dirigeants.

À l’inverse, l’Andorre offre un environnement fiscal beaucoup plus compétitif et surtout plus stable sur le long terme :

  • un impôt sur les sociétés plafonné à 10 %,
  • aucun impôt sur la fortune, ni droits de succession,
  • des dividendes non soumis à retenue à la source,
  • une TVA (IGI) à 4,5 %, qui limite l’impact sur les flux commerciaux,
  • et surtout, une stabilité fiscale qui permet aux dirigeants de planifier à long terme.

Cet écart de traitement explique pourquoi de plus en plus de chefs d’entreprise envisagent une structuration andorrane. La signature de la convention fiscale franco-andorrane (2013, entrée en vigueur en 2015) renforce encore la sécurité juridique des flux entre les deux pays, éliminant l’image d’« optimisation douteuse » et inscrivant l’Andorre dans un cadre légal reconnu par l’OCDE.

Diversifier et investir plus librement via une holding andorrane

En France, lorsqu’un dirigeant souhaite réinvestir les dividendes issus de sa société opérationnelle, il bénéficie du régime mère-fille. Ce dispositif permet d’éviter une double imposition trop lourde, mais il impose tout de même une quote-part de 5 % qui reste taxée. Beaucoup d’entrepreneurs connaissent déjà ce mécanisme, largement utilisé dans les holdings françaises.

La différence avec l’Andorre ne se situe donc pas dans la suppression de cet impôt initial — il continue de s’appliquer — mais dans la suite du parcours des fonds. Une fois les dividendes remontés en holding, la fiscalité andorrane devient beaucoup plus avantageuse :

  • Les dividendes encaissés en Andorre ne subissent pas d’imposition locale supplémentaire.
  • Ils peuvent être réinvestis directement dans de nouveaux projets (immobilier, private equity, développement international), dans le respect des réglementations internationales.
  • La trésorerie reste disponible au niveau de la société, sans être soumise à un prélèvement forfaitaire unique à 30 % comme en France lorsque les dividendes sont distribués en nom propre.
  • À long terme, l’absence d’IFI et de droits de succession en Andorre sécurise la stratégie patrimoniale.

Concrètement, cela signifie que la holding andorrane ne supprime pas la fiscalité française initiale, mais qu’elle élimine la surcouche d’imposition récurrente qui pèse en France sur la capitalisation, la transmission et l’investissement.

Les points de vigilance : substance et conformité

Mettre en place une holding en Andorre reste une décision stratégique qui demande une approche rigoureuse :

  • Résidence fiscale : si le dirigeant reste résident en France, il est imposé en France sur ses revenus mondiaux. La cohérence entre résidence et structuration patrimoniale est essentielle.
  • Substance économique : la société doit avoir une activité réelle (locaux, gestion, compte bancaire). Les structures artificielles sont inefficaces et risquées.
  • Compliance internationale : contrairement à l’image parfois véhiculée, les démarches en Andorre sont exigeantes et plus longues qu’en France. Les autorités et les banques appliquent des contrôles stricts (origine des fonds, lutte contre le blanchiment, financement du terrorisme). Ces exigences renforcent la crédibilité et la reconnaissance internationale du pays.
  • Accompagnement professionnel : sécuriser le montage nécessite l’appui d’experts. De nombreux dirigeants choisissent de travailler avec une gestoria spécialisée en Andorre, afin d’éviter toute erreur et d’assurer la conformité.

Conclusion

La holding s’impose comme un outil incontournable pour les dirigeants souhaitant structurer leur patrimoine, protéger leurs héritiers et disposer d’une capacité d’investissement renforcée. En Andorre, elle bénéficie d’un cadre fiscal compétitif, d’une convention fiscale bilatérale sécurisante et d’une exigence de transparence qui la rendent particulièrement attractive.

Ce choix s’inscrit dans une logique de planification patrimoniale internationale, conforme aux standards de l’OCDE et aux réglementations en vigueur. Bien accompagnée, la holding andorrane devient un instrument solide pour consolider et transmettre un patrimoine.

$Pour en savoir plus sur la création et la gestion d’une holding en Andorre, vous pouvez vous rendre sur le site gestoria-andorre.com 

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Sommaire
  • La holding : un outil au service du patrimoine
  • L’Andorre : un cadre fiscal compétitif face aux limites françaises
  • Diversifier et investir plus librement via une holding andorrane
  • Les points de vigilance : substance et conformité
  • Conclusion
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