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Cybersécurité : un enjeu de pilotage stratégique pour les dirigeants en 2025
Les entreprises françaises font face à une intensification des attaques numériques qui ne laisse plus place à l’improvisation. les attaques sont plus ciblées, plus techniques et surtout plus fréquentes.

Les dirigeants, toutes tailles de structure confondues, doivent donc composer avec un environnement numérique plus exposé que jamais.
Des menaces plus nombreuses et difficiles à anticiper
L’accélération technologique est une lame à double tranchant. Alors que les entreprises investissent dans des outils numériques pour gagner en agilité, efficacité et compétitivité, elles ouvrent aussi la porte à de nouveaux vecteurs d’attaque. L’usage massif du cloud, l’essor du télétravail, la généralisation des objets connectés (IoT), mais aussi le recours accru à des prestataires extérieurs complexifient les systèmes d’information et les rendent plus poreux.
Les cybercriminels, eux, ne restent pas inactifs. Ils exploitent désormais des outils d’intelligence artificielle pour affiner leurs méthodes : phishing ultra-personnalisé, malwares évolutifs, attaques ciblées sur des failles précises. La sophistication de ces actions rend leur détection plus difficile et leur neutralisation plus lente.
Des exemples récents en France – attaques contre France Travail, Viamedis, SFR ou encore les Jeux Olympiques de Paris – rappellent que tous les secteurs sont vulnérables, des services publics aux géants du retail, en passant par les PME industrielles.
Une prise de conscience encore partielle au sein des directions
Malgré ces signaux d’alerte, de nombreuses entreprises abordent encore la cybersécurité comme un problème technique, relevant exclusivement des équipes informatiques. Cette approche est désormais dépassée.
La gestion du risque cyber doit être portée par les instances dirigeantes. Le pilotage des priorités, des ressources, de la conformité réglementaire et de la culture interne ne peut se faire sans implication de la direction générale. Le coût global d’une attaque — interruption d’activité, perte de données, atteinte à l’image, litiges juridiques — dépasse largement les enjeux IT traditionnels. Il touche la survie même de l’entreprise.
Le cadre réglementaire renforce la pression sur les entreprises
En parallèle, les règles évoluent vite. En 2024, l’Union européenne a renforcé ses exigences avec deux textes majeurs :
- NIS2, qui étend les obligations de cybersécurité à davantage d’entreprises opérant dans des secteurs jugés critiques (santé, énergie, transport, numérique, etc.) ;
- DORA, qui s’applique spécifiquement aux acteurs financiers et les oblige à démontrer leur résilience opérationnelle face aux risques numériques.
Ces nouvelles normes imposent la mise en place de politiques de sécurité documentées, la réalisation régulière d’audits et la notification rapide des incidents. Ne pas s’y conformer expose à des amendes et à des restrictions d’activité.
Structurer une politique de cybersécurité à l’échelle de l’entreprise
Mettre en œuvre une politique de cybersécurité en entreprise efficace demande de mobiliser plusieurs leviers complémentaires. Il ne s’agit pas seulement d’acheter des logiciels, mais de bâtir un écosystème de défense cohérent et durable.
1. Mettre à niveau l’environnement technique
Les entreprises doivent s’appuyer sur des outils adaptés à leur exposition :
- Antivirus nouvelle génération et EDR (détection comportementale)
- Pare-feux intelligents
- Solutions de sauvegarde automatisée
- Authentification multifacteur sur tous les accès sensibles
- Supervision des équipements mobiles (smartphones, tablettes, BYOD)
2. Sécuriser les collaborateurs
Les failles humaines sont impliquées dans une majorité d’attaques. Former les salariés à repérer les pièges courants (phishing, usurpation, liens infectés), organiser des simulations régulières, et désigner des référents cybersécurité dans chaque service contribue à réduire les risques à la source.
3. Piloter avec méthode et clarté
Les dirigeants ont un rôle structurant dans la montée en maturité. Ils doivent :
- Évaluer les risques réels via des audits ou cartographies ;
- Allouer un budget cohérent (y compris pour les TPE/PME) ;
- Encadrer les partenaires (sous-traitants, hébergeurs, ESN) avec des clauses de cybersécurité dans les contrats ;
- Nommer un responsable interne ou externe chargé de coordonner les actions cyber.
Faire de la cybersécurité un levier de confiance et de résilience
La cybersécurité ne doit plus être pensée comme une dépense contrainte ou un projet ponctuel. Elle s’intègre à la stratégie de développement de l’entreprise, comme on intégrerait une réflexion sur la trésorerie, les RH ou la RSE.
En s’emparant pleinement du sujet, les dirigeants envoient un signal fort à leurs équipes, à leurs clients et à leurs partenaires. Ils montrent qu’ils prennent la souveraineté numérique de leur entreprise au sérieux.
Dans un contexte où la menace ne disparaîtra pas, mais évoluera constamment, la cybersécurité devient un avantage concurrentiel. Elle peut rassurer un client, convaincre un financeur ou éviter une paralysie opérationnelle. C’est aujourd’hui un pilier de gouvernance, au même titre que la qualité ou la rentabilité.