Introduction

La suppression du CFE a été actée par la loi PACTE 2019. On voit apparaitre un nouveau registre dématérialisé unique des entreprises. Dans une volonté de simplification des démarches et des formalités, la suppression du CFE est officielle. Voici un article qui fait le point sur cette nouveauté, en vigueur dès 2023 !

le point sur la suppression du CFE

C’est la loi pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE) de 2019 qui met en place le registre national des entreprises pour remplacer les répertoires et registres d’entreprises existants ! C’est donc la suppression du CFE pour 2023 !

Ainsi, le 1er janvier 2023, le guichet unique remplacera les CFE. La plateforme digitale gérée par l’INPI deviendra au fil du temps l’unique moyen pour les créateurs et les dirigeants de réaliser leurs formalités juridique. De la création d’entreprise à la cessation d’activité, en passant par les modifications et le suivi juridique courant tout se fera via le guichet unique. Bien qu’encore très administratif et peu clair, le site formalités.entreprises.gouv présente les différentes informations utiles.

Quelles entreprises sont concernées par le guichet unique ?

L’utilisation du portail unique en ligne sera imposée à toutes les entreprises à compter du premier janvier 2023. On peut imaginer quelques souplesses de la part de l’administration, notamment pour les entreprises en cours d’activité. Les consignes seront sans doute plus rigides pour les créateurs d’entreprise. La plateforme en ligne centralisera les démarches  :

  • Des entreprises disposant d’un siège social, d’un établissement principal et/ou secondaire dont l’adresse est située sur le territoire géographique français.
  • Des entreprises commerciales. Les entreprises individuelles, mais aussi les sociétés sont concernées. Commerces, industries, artisans, professions libérales, agriculteurs, freelances, … toutes les activités commerciales devront utiliser le site gouvernemental.
  • Des entreprises étrangères qui ont une activité en France, si minimum soit-elle.

Quelles formalités devront être faites par le guichet unique en ligne ?

Les démarches juridiques liées à la vie des entreprises ne pourront plus être faites via les CFE. Elles devront être réalisées en ligne sur le site du guichet en ligne. Ainsi, le site gouvernemental centralisera l’ensemble des démarches juridiques liées à l’exploitation d’une activité commerciale, à savoir :

Comment fonctionne le guiche unique ?

Le fonctionnement de la plateforme en ligne

Nous avons pu tester le site afin de vous conseiller sur sa bonne utilisation. Il est toutefois destiné à évoluer, nous vous tiendrons au courant des évolutions au fil du temps.

La première remarque à prendre en considération est que l’utilisation du guichet unique est gratuite. Seuls quelques démarches juridiques comme le dépôt des comptes annuels seront facturés.

L’utilisation requiert un compte utilisateur. Seuls un représentant officiel de l’entreprise ou une personne dûment mandatée en son nom pourront légalement s’y connecter (chef d’entreprise (EI), représentant légal (société), délégataire ou mandataire). Une fois connecté, l’utilisateur du guichet unique pourra :

  • télécharger les cerfas et les documents nécessaires à la réalisation des procédures juridiques qu’il souhaite réaliser ;
  • saisir les informations sur l’entreprise, sa propre personne, le mandant, et/ou la procédure concernée ;
  • constituer le dossier juridique.

Une fois le dossier déposé, les services administratifs se chargeront de transmettre les informations aux différents organismes concernées par la demande (greffe du tribunal de commerce, administration fiscale, INSEE, CCI, CMA, …).

Les professionnels possédant un compte “e-procédures” pourront accéder via se compte au guichet unique. L’utilisation du guichet unique est gratuite.

Les aides à la mise en place de la plaeforme en ligne

Le changement d’habitude est important. pour facilier la transition, l’INPI a prvu des aides destinés à l’ensemble des utilisateurs. Cela comprend :

  • une adresse mail disponible sur le site ;
  • un numéro de téléphone dédié ouvert de 9 à 18 heures (01.56.65.89.98).
  • des échanges en ligne sur le site (tchat, FAQ, …)
  • des conseiller dans les CFE et les site de l’INPI

La suppression du CFE : Que se passe-t-il avant 2023 ?

A quoi sert le CFE ?

Quand on parle de centres de formalités des entreprises (CFE), on fait référence aux guichets qui permettent aux entreprises d’effectuer les démarches administratives en un même lieu. Ces démarches concernent la création de l’entité juridique, l’immatriculation d’une nouvelle activité ainsi que toute déclaration liée à l’existence de l’entité juridique.

De plus, ce sont les CFE qui centralisent les pièces d’une demande d’inscription et qui les transmettent aux différents organismes. On retrouve, notamment :

  • Insee ;
  • Le greffe du tribunal de commerce (ou du tribunal de grande instance statuant commercialement) lequel transmet les informations à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) ;
  • Les services fiscaux ;
  • L’Urssaf et les caisses régionales de sécurité sociale ;
  • La Mutualité Sociale Agricole (MSA) ;
  • Inspection du travail ;
  • La caisse régionale d’assurance maladie des salariés ;
  • Cas échéant, la caisse d’assurance vieillesse des professionnels libéraux ;
Remarque : le CFE contrôle la forme des pièces communiquées. Ainsi, c’est l’organisme destinataire qui contrôle la régularité et apprécie la validité des déclarations.

Comment fonctionne le CFE ?

Le terme CFE regroupe en réalité 6 réseaux de centres de formalités. Comment choisir le bon CFE ? Chaque CFE a une compétence matérielle. Le CFE dépend donc de :

  • La nature de l’activité que vous allez exercer : commerciale, artisanale, agricole ou libérale.
  • Du statut juridique : entreprise ou société, nombre de salariés…
  • Du lieu où vous exercez votre activité. Un CFE est compétent pour les démarches qui concernent les entreprises de son ressort.

Comment choisir mon CFE ?

Quelle est votre activité professionnelle ? Vers quel CFE se diriger ?
Entrepreneur individuel ou société (EURL, SARL, SA – SAS, SNC) exerçant une activité commerciale.

Les artisans employant plus de 10 salariés

Les micro-entrepreneurs exerçant une activité commerciale

 

 

Chambre de commerce et d’industrie (CCI), au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS)

 

Entrepreneur individuel ou société exerçant une activité artisanale.

Les artisans employant moins de 11 salariés

Les entreprises commerciales exerçant une activité artisanale et employant moins de 11 salariés

Les micro-entrepreneurs exerçant une activité artisanale

 

Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA), au Répertoire des Métiers (RM)
Entreprises de transport de marchandises par voie d’eau ou société coopérative fluviale Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA)
Entrepreneur individuel ou société exerçant des activités agricoles à titre principal.

Les bailleurs de biens ruraux

Les exploitants forestiers

Chambre d’agriculture (CA)
Entrepreneur individuel exerçant une profession libérale.

Les artistes-auteurs

CFE tenu par l’Urssaf
Agent commercial (personne physique)

Les Sociétés civiles (SCI, SCM, SCP, etc.)

Société d’exercice libéral (SELARL, SELAFA, SELCA)

Société en participation Établissement public et industriel (EPIC)

Groupement d’intérêt économique (GIE)

Association assujettie aux impôts commerciaux

Loueur en meublé

 

Greffe du tribunal de commerce

 

Remarque

 : chaque CFE a un accès dématérialisé. Il est donc possible d’effectuer les démarches en ligne :

Les cas particuliers

Si vous êtes commerçant-artisan ou un artisan qui crée une entreprise commerciale, vous faites l’objet d’une double inscription. Il faut s’inscrire au Registre du commerce et des sociétés (RCS) et au Répertoire des métiers (RM).

Tout professionnel libéral qui crée une société commerciale doit immatriculer sa société auprès du CFE de la Chambre de commerce et d’industrie. Ainsi, le CFE tenu par l’Urssaf immatricule les entrepreneurs individuels exerçant une profession libérale.

Pourquoi supprimer le CFE ?

La suppression du CFE traduit une volonté de faciliter les démarches des entreprises en les centralisant en un seul endroit. C’est donc pour cela que l’on voit apparaître un registre général dématérialisé. En unifiant les 6 réseaux de CFE, les entreprises voient leurs démarches simplifiées.

Ce nouveau registre dématérialisé n’exempte pas les entreprises de préciser la nature de leur activité : commerciale, artisanale, agricole ou encore libérale.

La suppression des réseaux de CFE est donc un pas vers la simplification des démarches et des obligations déclaratives d’immatriculation imposées aux entreprises. De plus, les modalités de contrôle des informations déclarées ont été simplifiées. Cela assure un contrôle moins complexe et plus efficace.

Les conséquences de la suppression du CFE : la nouveauté 2023

La suppression du CFE laisse place à un registre national unique dématérialisé des entreprises. Comme son nom l’indique, les 6 réseaux de CFE ne forment plus qu’un. Le principe reste le même : effectuer les formalités des entreprises (création, modification ou cessation d’activité…), mais la nouveauté : effectuer les démarches en ligne ! Le nouveau registre national unique des entreprises est donc la nouveauté 2023.

C’est la loi pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE) de 2019 qui met en place le registre national des entreprises pour substituer les répertoires et registres d’entreprises existants. L’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) est en charge de ce nouveau service.

Comment ça marche ?

Ce n’est qu’à partir du 1er janvier 2023 que son utilisation devient obligatoire pour toutes les formalités et pour tout type d’entreprise. Ce guichet unique électronique sera la seule interface pour les formalités d’entreprise, peu importe leur activité et leur structure juridique.

Remarque : il existe des exceptions. Ne seront pas supprimés : le répertoire national des entreprises et de leurs établissements tenus par l’Institut national de la statistique et des études économiques et des registres tenus par les greffiers des tribunaux de commerce et les greffes des tribunaux judiciaires dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle et les tribunaux de première instance statuant en matière commerciale dans les collectivités relevant de l’article 74 de la Constitution.

En 2022, comment faire ? Jusqu’au 1er janvier 2023, les entreprises ont le choix :

  • Depuis le 1er janvier 2022, les démarches en ligne sont possibles sur le site www.formalites.entreprises.gouv.fr.
  • Il est toujours possible de continuer les démarches auprès des CFE compétents ou sur leur site internet.

Toutefois, la suppression des CFE n’est pas totale. En effet, les CFE doivent toujours valider certaines informations avant leur inscription au registre. Cette validation revient aux organismes compétents suivants : greffe des tribunaux (commerce ou judiciaires), chambre des métiers et de l’artisanat ou encore les caisses de mutualité sociale agricole.

Qui est concerné par la suppression du CFE ?

Les déclarations effectuées aux différents CFE ne concernent pas tout le monde. En effet, cette obligation légale s’impose à toute entreprise :

  • Ayant un siège social, un établissement principal ou un établissement secondaire ou une adresse en France ;
  • Toute entreprise étrangère souhaitant exercer une activité en France.

Ainsi la suppression du CFE laisse place à la déclaration des formalités par les entreprises sur le portail procédures INPI.FR. Cela concerne les formalités suivantes :

  • Les étapes de création donnant naissance à une entité juridique : l’immatriculation de la personne morale ou déclaration de début d’activité ;
  • Les modifications au cours de l’existence de l’entité juridique : changement d’activité, d’adresse, de nom, du nombre d’associés, la modification des statuts ;
  • La fin de l’existence légale de l’entité : la cessation d’activité, la liquidation, la dissolution…

Par ailleurs, le dépôt des comptes annuels ou des autres pièces annexées aux registres auprès des greffiers des tribunaux de commerce peut se faire en ligne. Il faut désormais s’adresser au guichet des formalités. Toutefois, il est toujours possible de déposer en version papier les comptes annuels auprès du greffe compétent.

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Sommaire
  • Quelles entreprises sont concernées par le guichet unique ?
  • Quelles formalités devront être faites par le guichet unique en ligne ?
  • Comment fonctionne le guiche unique ?
  • La suppression du CFE : Que se passe-t-il avant 2023 ?
  • Les conséquences de la suppression du CFE : la nouveauté 2023
  • Qui est concerné par la suppression du CFE ?
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Commentaires
6 commentaires
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  1. Emma
    19 décembre 2022, 12:53
    Si on fait des déclarations sur Infogreffe avant le 1er Janvier 2023, par exemple en ce décembre, serait-il toujours possible d'accéder à notre compte et de rajouter des documents sur Infogreffe en janvier si jamais c'est nécessaire? Merci
    • Laurent Dufour
      6 janvier 2023, 11:36
      Bonjour, J'avoue ne pas avoir la réponse, il faudrait les contacter pour leur demander. Cordialement, L’équipe créer son entreprise LBDD
  2. HARCHAOUI
    8 décembre 2022, 22:26
    Bonsoir, Je confirme que le téléchargement s'effectue très bien. Par ailleurs, Est-ce que le nouveau registre national unique des entreprises peut éviter des situations telles que celles de certaines sociétés qui sont enregistrées au RCS du greffe du TC mais dont statuts modifiés ne sont enregistrés qu'au niveau du Service des impôts des entreprises du centre des finances. Si bien que les associés de ces sociétés existent fiscalement mais pas au niveau du greffe du TC où ils n'ont aucune existence. Cette dichotomie est préjudiciable lorsque le gérant commet des fautes graves de gestion et que les associés sur le plan fiscal ne sont pas habilités auprès du greffe du TC pour faire quoique ce soit. La pire des situations est celle des associés de SNC solidaires des dettes sur le plan fiscal mais démunis devant le greffe du TC qui ne les reconnaît pas. Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre. Avec mes remerciements. Cordialement
    • Laurent Dufour
      6 janvier 2023, 12:05
      Bonjour, J'avoue ne pas avoir de réponse claire à votre question. Mais, selon nos informations, la création du RNE et la suppression des CFE ont été en partie motivé par une nécessaire amélioration de l'efficacité des organismes de l'Etat liés au suivi juridique des entreprises. Chaque organisme défendant ses prérogatives avec des procédures, des fichiers et des priorités différentes. Parmi les informations que nous avons pu collecter toutes les entreprises seront désormais inscrites sur le RNE. Cordialement, L'équipe créer son entreprise LBdD
  3. Betty MONSSU
    17 août 2022, 21:10
    Bonjour, impossible de télécharger le doc CFE. Cordialement, BM
    • Laurent Dufour
      13 septembre 2022, 11:59
      Bonjour, Désolé que vous n'y parveniez pas, je viens de tester tous les liens, ils fonctionnent. Peut-être l'un des serveurs a-t-il été en maintenance au moment de votre connexion. Cordialement, L’équipe créer son entreprise LBdD