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Devenir kinésithérapeute : les étapes de création d'un cabinet
Pour devenir kinésithérapeute et créer votre cabinet, plusieurs démarches, étapes et formalités sont à suivre. Entre le diplôme à obtenir, les étapes de création, le choix du statut juridique ou encore la réglementation… Le Blog du dirigeant répond à toutes vos interrogations…
Pour devenir kinésithérapeute, il faut suivre un parcours précis. Puis vient le moment où vous décidez de vous lancer et de créer votre cabinet… Dans cet article, vous retrouvez toutes les étapes de création, ainsi que le choix du statut juridique ou encore les méthodes de création.
Qui peut ouvrir un cabinet de kinésithérapeute ?
Pour devenir kinésithérapeute et ouvrir un cabinet, vous devez être titulaire d’un diplôme délivré après des études préparatoires et des épreuves citées ci-dessous. De plus, vous devez avoir la capacité de gestion et ne pas exercer d’activité professionnelle incompatible avec cette activité.
Il faut noter que seul un masseur-kinésithérapeute peut utiliser les savoirs disciplinaires et les savoir-faire associés d’éducation et de rééducation en massokinésithérapie.
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Quelles sont les études nécessaires pour devenir kinésithérapeute ?
Trois parcours sont ouverts aux lycéens souhaitant devenir kinésithérapeute :
- On retrouve le parcours PASS ou LAS ;
- On peut s’inscrire dans une Licence 1 STAPS – parcours kinésithérapeute
- Ou encore une Licence 1 biologie ou Sciences de la vie et de la terre – option kinésithérapeute.
Lorsque vous optez pour la Licence 1, ce sont vos résultats de première année qui conditionnent votre entrée en école de kinésithérapeute. Les formalités d’admission peuvent varier selon le parcours choisi.
Vous avez donc cinq années devant vous pour préparer le Diplôme d’État (DE) de masseur-kinésithérapeute. Ce diplôme est indispensable pour exercer en tant que kinésithérapeute et ouvrir un cabinet de kinésithérapeute.
Les formalités juridiques relatives au métier de kinésithérapeute
A l’obtention de votre Diplôme d’État, des formalités sont à remplir pour exercer votre profession :
- Vous devez procéder à l’inscription au tableau de l’ordre de kinésithérapeute et déclarer votre activité libérale. Pour cela, vous devez attester d’une connaissance de la langue française et des systèmes de poids et mesures utilisés en France.
- Vous recevrez automatiquement votre carte de professionnel de santé (CPS). Elle est envoyée par l’Agence des systèmes d’informations partagés de santé (ASIP Santé).
- Ensuite, il faut contacter l’Assurance Maladie pour faire enregistrer votre exercice libéral. Vous êtes donc affilié au d’assurance maladie des PAMC.
- Puis vous adhérez à la CARPIMKO, la caisse de retraite des kinésithérapeutes.
Devenir kinésithérapeute : les étapes de création d’un cabinet
Pour devenir kinésithérapeute et ouvrir un cabinet, vous devez suivre les étapes suivantes. Le Blog du Dirigeant vous accompagne dans la création d’entreprise et vous livre toutes les informations à savoir.
1° étape : définir son projet
La première étape est de définir son projet : où vais-je exercer ? Quelle est la patientèle visée ? Il est évident que les contraintes lorsque l’on s’installe en centre-ville ne sont pas les mêmes que celles en zone rurale ou montagneuse.
Ainsi, déterminer l’implantation vous permet d’analyser le profil de la population existante. Cela a pour but de comprendre les besoins et attentes pour créer sa propre patientèle et la fidéliser.
Ensuite vous devez choisir un concept de cabinet de kinésithérapeute. Cette interrogation peut apparaître étrange, toutefois il existe de nombreuses spécialités. De ce fait, votre « concept » de cabinet reflète en réalité les spécialités que vous pouvez proposer.
Ainsi, pour vous différencier des autres kinésithérapeutes, vous pouvez vous spécialiser dans différents domaines tels que :
- Kinésithérapeute pour les sportifs ;
- En thalassothérapie ;
- En gériatrie ;
- Pour les opérations de post-chirurgie ou encore l’accompagnement post-cancer ;
- En neurologie…
Pensez à connaître le marché qui vous entoure. Que font vos collègues concurrents ? Pensez à travailler votre communication, comment attirer une nouvelle patientèle etc…
2° étape : établir la faisabilité entrepreneuriale
L’étape préliminaire à l’étude de faisabilité entrepreneuriale consiste à répondre à deux questions :
- Quelle est la faisabilité personnelle de mon projet ? Quelles sont les ressources personnelles dont vous disposez ? Il faut identifier vos compétences professionnelles, votre capacité financière, votre capacité de gestion…
- Quid de la faisabilité technique de mon projet ? Il faut prendre des réglementations nationales appliquées à l’activité de kinésithérapeute et disposer des autorisations locales nécessaires pour travailler.
Lorsque les réponses aux questions sont favorables, on entame l’étude de faisabilité entrepreneuriale. Elle se compose de trois éléments : l’étude de marché, la proposition de valeur et le modèle économique.
Réaliser l’étude de marché
Cette étape impose de se questionner sur votre connaissance du marché. Votre connaissance est-elle suffisante ? est-elle précise ? est-elle adaptée géographiquement ?
Si vous êtes incapable de répondre à ces trois questions, vous devez donc vous tourner vers l’étude de marché. C’est un outil de marketing permettant de connaître le marché de votre projet.
Pour faire une étude de marché, on regroupe en réalité trois études :
- L’étude documentaire pour collecter des informations sur la réglementation, les caractéristiques et le fonctionnement du marché (clients, concurrents, innovations, zone de chalandise…).
- L’étude qualitative pour étudier la pertinence des hypothèses par rapport aux attentes des clients. Pour cela, il faut rencontrer les acteurs et les experts du secteur étudié.
- L’étude quantitative vient analyser les comportements des consommateurs. Elle permet donc identifier le profil (âge, profession, lieu d’habitation, sexe…) du consommateur intéressé par votre offre commerciale.
Cet outil marketing a donc pour objectif de :
- Répondre à vos lacunes, à votre manque de connaissances du marché.
- D’améliorer la compréhension et le potentiel de ce marché ;
- Évaluer les risques pour mieux les éviter et/ou les maîtriser ;
- Réaliser le business model.
La proposition de valeur
La proposition de valeur doit décrire en 1 à 2 phrases synthétiques votre projet. On pense ici à une sorte de vitrine : elle présente l’offre proposée répondant aux besoins de la patientèle.
C’est à cette étape qu’intervient le domaine de spécialisation. C’est le « plus » de votre projet. Cela vous permet de vous démarquer des autres concurrents. Vous pouvez donc vous spécialiser dans la pédiatrie, la kinésithérapie respiratoire ou encore cardiovasculaire.
Il ne faut surtout pas négliger cette étape. En effet, la proposition de valeur est l’élément permettant à d’éventuels investisseurs de se lancer dans votre projet. Par exemple, les business angels mettent un point d’honneur sur cette étape. Une bonne proposition de valeur reflète l’intérêt de votre projet et pousse les investisseurs à croire en vous.
Définir le modèle économique
Le business model ou modèle économique doit décrire comment l’entreprise va gagner de l’argent.
- Ce business model doit prendre en compte plusieurs éléments :
- Les éléments clés pour développer l’activité (activités, ressources, partenaires…) ;
- Le positionnement commercial de l’entreprise (que proposer ? à qui ? comment ?) ;
- Le fonctionnement de l’entreprise ;
- Ou encore les charges essentielles et les différents types de revenus attendus (rémunération du dirigeant, des secrétaires, des stagiaires, du personnel d’entretien…).
Ainsi, lorsque vous élaborez votre business model, assurez-vous qu’il explique concrètement :
- Le mécanisme de création de richesse et l’intérêt économique ;
- Ainsi que le niveau de rentabilité attendu du projet de création d’entreprise.
Pour vous aider, un outil efficace est à votre disposition : le Business model canvas.
2° étape : la préparation de l’offre commerciale
L’offre commerciale a deux objectifs principaux :
- La concrétisation de votre offre ;
- L’identification et résolution des éventuels points de blocages.
Pour préparer votre offre commerciale, vous devez :
- Déterminer la gamme de services. La qualité et la propreté de l’équipement médical. Vos machines doivent avoir le marquage CE, par exemple.
- Rechercher un local adapté à votre activité. Votre cabinet doit contenir : une salle d’attente, entrée secrétariat, salle de soins, toilettes, salle de récupération, salle de stockage des produits….
Votre avis compte !
3° étape : définir la stratégie de développement
Pour mener une démarche stratégique commerciale et marketing efficace, vous devez vous concentrer sur 5 points :
- La segmentation du marché ;
- L’attractivité commerciale : analyser votre capacité à attirer les patients.
- Votre compétitivité : en quoi vos services sont un atout pour les patients ciblés ?
- Le ciblage : deux outils sont très efficaces : Matrice SWOT et les 5 forces de Porter.
- Le positionnement : c’est l’image que le cabinet veut se donner auprès des patients dans l’objectif de proposer l’offre la plus séduisante.
Il faut se fixer des objectifs, mettre en place des indicateurs de suivi. Cela débouchera sur un plan d’action chiffré objectif et de ressources disponibles.
4° étape : Prévoir le prévisionnel financier
Le prévisionnel permet d’étudier la faisabilité financière de votre projet. Grâce à cette étape, la rentabilité du projet est évaluée et vos besoins en financement sont mesurés.
Les partenaires financiers (banquiers, associés, …) y chercheront les indices de la viabilité du projet (seul élément leur permettant de recouvrer les sommes investies).
C’est donc un outil permettant de faire des simulations, de tester des hypothèses afin de faire des choix financiers cohérents.
5° étape : le Business plan
C’est le document synthétique qui présente le projet de manière complète, globale et synthétique. Votre business plan doit comprendre une partie descriptive et une partie chiffrée :
- La partie qualitative/descriptive. Elle décrit le projet et démontre sa faisabilité commerciale et technique.
- La partie quantitative/chiffrée. Elle chiffre le projet, démontre son potentiel financier et mesure sa rentabilité.
Il peut être complété par un pitch deck de présentation qui contribue à présenter le projet de manière rapide.
6° étape : financer la création de votre cabinet
Financer un cabinet de kinésithérapeute demande un financement de la préparation du projet et un financement pour le lancement de l’activité.
Les moyens de financement sont divers. On peut citer notamment :
- Les apports personnels du dirigeant ;
- Mais aussi les apports d’associés extérieurs ;
- Traditionnellement, le prêt bancaire ;
- Ou encore la Love money…
Les kinésithérapeutes pouvant bénéficier de diverses aides financières, sous conditions :
- Le contrat incitatif masseur-kinésithérapeute (CIMK) ;
- Le contrat d’aide à la création de cabinet de masseurs-kinésithérapeutes (CACCMK) ;
- …
5° étape : Le choix du statut juridique de votre cabinet de kinésithérapeute
Les formes classiques d’entreprises et de sociétés
La promulgation de la loi du 14 février 2022 en faveur de l’activité professionnelle indépendante a supprimé le statut de l’EIRL en créant un statut unique. Cette modification prend effet à partir du 15 mai 2022.
Les sociétés réservées uniquement aux professions libérales
Les Sociétés Civiles Professionnelles (SCP)
Elles sont réservées aux professions ayant un statut législatif ou réglementaire. La responsabilité des associés est indéfinie et solidaire. Sous réserve des statuts juridiques, les associés assurent la gérance de la société. L’exercice en commun de l’activité et l’ensemble des revenus perçus est reversé aux associés sous forme de rémunérations et/ou de dividendes. Elle offre une souplesse de rédaction des statuts pour adapter au mieux la gouvernance de la société ou les rapports entre associés.
Les Sociétés d’Exercice Libéral
Le terme « Société d’Exercice Libéral (SEL) » ne reflète pas la réalité. Il désigne en réalité un cadre juridique particulier d’exercice des professions libérales et non la création d’une forme juridique. Cette option est réservée exclusivement aux professions libérales telles que le kinésithérapeute.
Concernant la responsabilité, chaque associé répond sur l’ensemble de son patrimoine des actes professionnels qu’il accomplit. Toutefois, la SEL offre une solidarité de la société avec le professionnel pour les actes accomplis. Autrement dit, la société sera tenue responsable au même titre que l’associé si ce dernier est dans l’incapacité de payer.
LA SEL peut prendre la forme de SARL (SELARL), de SELARL unipersonnelle, de SAS (SELAS)… On utilise le plus souvent la SARL et la SAS (SELARL et SELAS).
Pour plus d’information, rendez-vous sur l’article dédié au choix du statut juridique pour créer un cabinet de kinésithérapeute.
Les démarches administratives liées à la création d’un cabinet de kinésithérapeute
La forme choisie pour votre cabinet exerce une influence sur les formalités juridiques à accomplir :
- Sous la forme d’une société (nouvelle personne morale), les formalités sont nombreuses. La rédaction des statuts, le dépôt de capital, l’annonce légale ou encore le dossier d’immatriculation sont obligatoires.
- En revanche, l’absence de création de personne morale (entreprise) : le dépôt du dossier auprès du Centre de Formalités des Entreprises suffit (la création peut se faire en ligne).
Les trois méthodes pour créer un cabinet de kinésithérapeute
Trois méthodes existent pour créer ce cabinet :
- Vous pouvez créer un cabinet vous-même : c’est une solution économique mais risquée.
- Solliciter une plateforme juridique en ligne reste une solution économique et sécurisée.
- Faire appel à un professionnel juridique (expert-comptable/avocat) vous garantit une sécurité optimale mais coûteuse.
Pour connaître les avantages et inconvénients de ces méthodes de création d’entreprise, rendez-vous sur notre articles dédié !
Devenir kinésithérapeute : la réglementation à suivre
En tant que professionnel de santé, vous devez respecter de nombreuses règles. On peut citer notamment :
- Le respect du droit des patients : secret médical, devoir d’information du patient sur son état de santé, l’accès au dossier médical ;
- Les normes d’hygiène : le nettoyage systématique des machines, équipements après chaque patient, le nettoyage du local…
- Utiliser un logiciel médical sécurisé ;
- Les formalités liées à la prescription d’ordonnances ;
- …
Pensez également aux différentes assurances auxquelles vous devez souscrire :
- La Responsabilité Civile Professionnelle ;
- La Mutuelle Santé ;
- L’Assurance multirisque du cabinet de kinésithérapeute.
En conclusion, notre article vous guide pour devenir kinésithérapeute et créer votre cabinet !