L’arrivée de la génération « Gamers » dans le monde professionnel

Le jeu vidéo s’impose aujourd’hui comme une nouvelle culture grand public, rassemblant de plus en plus de consommateurs via le casual gaming ou encore le free to play. Le jeu vidéo est devenu un média de masse et un pilier de la société connectée. Egalement à l’avant-garde des nouvelles technologies avec la réalité virtuelle et la 3D, l’industrie du jeu se donne tous les moyens pour conquérir l’ensemble des individus tous sexes et âges confondus.
Comment un dirigeant ou un manager doit-il intégrer cette réalité dans son quotidien ? Comment utiliser au mieux les forces et les faiblesses de la génération Gamers pour le bien de l’entreprise et celui des équipes ?

Mais quel est l’impact pour notre entreprise ?

Nous avons déjà tous entendu parler de la génération X ou Y et de leurs spécificités, des méthodes de management ou de communication à employer avec ces personnes. Mais qu’en est-il de cette nouvelle génération qui arrive avec l’avènement du jeu vidéo : la génération des gamers ?Quelles sont leurs attentes et comment en tant que dirigeant ou manager allons-nous devoir gérer ces futures recrues ?
Petite rétrospective :

• La génération X se représentait à travers le travail. Ils ont à cœur leur poste et souhaite gravir les échelons au sein de leur entreprise.
• La génération Y est née avec internet et l’ordinateur. Son crédo est l’innovation et la créativité.
• La génération Z est technophile et hyper-connectée. Son univers est l’interaction numérique et le management participatif aux travers des NTIC.
• La génération Gamers est quant à elle apparue dans les années 90. Ce sont des personnes de la génération Y et Z avec une affection particulière pour les jeux vidéo. Ils arrivent aujourd’hui dans nos entreprises…

… Avec quelques spécificités :

Ces individus ont grâce à leur pratique assidue du jeu vidéo, développés une meilleure capacité d’attention et une meilleure aptitude à trier un grand flux d’informations

. Là ou une personne ne jouant pas, est capable de capter 4 points en mouvement, un gamer pourra suivre jusqu’à 9 éléments différents de leur environnement. Pour cause, les jeux vidéo mettent constamment à l’épreuve leurs utilisateurs. Ils les forcent constamment à réfléchir, établir une stratégie et prendre des décisions.

A travers le jeu, l’individu agit ; à contrario devant la télévision il ne fait que consommer. Mieux encore, grâce à internet, le jeu vidéo est devenu un véritable connecteur social. A travers des univers virtuels, les joueurs évoluent en équipe, instaurent des règles et échangent avec d’autres personnes du monde entier. Ces facultés d’intégration dans un groupe et d’adaptation à un environnement en font de jeunes individus très recherchés par les sociétés. Boeing avoue même privilégier des « guilde leader » (chef de communauté dans un jeu) pour certains postes que de jeunes diplômés d’Harvard.

Cependant, être bercé de jeux n’a pas que des avantages… Il faut savoir que cette nouvelle génération a pendant des milliers d’heures été immergée dans un monde amusant, interactif et à leurs yeux très intéressant. Arrivés en entreprise, ils aspirent à trouver un endroit similaire et n’hésiteront pas pour la plupart à partir s’ils n’y trouvent pas satisfaction.

L’enjeu pour les dirigeants, les managers, est donc de les motiver et au-delà de les captiver. Cela passe bien sûr par la transition numérique, la digitalisation et aussi par la création d’une ambiance et d’un espace de travail intuitif, collaboratif et compétitif. A l’image de ce que fait Google ou Facebook, il faudra certainement favoriser l’autonomie, la prise d’initiative et l’échange.

Cette génération devrait finalement changer encore quelques codes de la société actuelle. Ils ont des atouts à faire valoir, un œil neuf à offrir et de sérieuses compétences à mettre à la disposition des sociétés se tournant vers l’avenir. La génération G est aux portes du monde professionnel, prête à entrer dans une nouvelle compétition. Avec ses lettres de noblesses gagnées, ne parlons plus de jeux vidéo mais d’e-sports. Attendons-nous d’ailleurs à voir très vite cette mention dans la rubrique « loisirs/divers » de leur CV.
Article rédigé par Nicolas Préchais