Comment rédiger le business plan d’un bar ? Le Blog du Dirigeant vous liste les erreurs à éviter ! En effet, le business plan est le document indispensable pour présenter le projet au banquier ou aux investisseurs lors de la recherche de financement. Seulement voilà : il n’est pas facile à réaliser, notamment si c’est […]
Business plan : la construction du plan financier
La construction du plan financier est une étape importante du business plan qui consiste à planifier les entrées et sorties de trésorerie.
C’est un outil qu’il ne faut surtout pas négliger, car disposer d’une bonne trésorerie est un élément fondamental pour réussir son projet de création.
Trop de projets ne passe pas les 3 à 5 ans à cause de problèmes de trésorerie. En outre, cette étape permet au créateur de s’assurer une dernière fois qu’il dispose bien des moyens financiers nécessaires à son ambition et que son modèle économique tient la route ! Si cette évaluation financière ne permet pas, à elle seule, de décider ou non de se lancer dans ce projet, elle reste déterminante quant à sa réussite !
La construction du plan financier s’effectue en plusieurs étapes :
- Construction du compte d’exploitation du projet
- Analyse des besoins de financements du projet : investissements et besoin en fonds de roulement (BFR)
- Construction du plan de trésorerie annuel (et mensuel pour la première année)
- Calcul des indicateurs de rentabilité du projet
- Bilan actif-passif du projet
- Analyse de la sensibilité de la rentabilité du projet
- Les pistes pour améliorer la rentabilité
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1 – L’analyse de la rentabilité du projet
Pour mener à bien cette analyse, il convient de se poser plusieurs questions :
- Ce projet permet-il de gagner de l’argent (compte d’exploitation) ?
- Quels sont les besoins de financements et dans quel but ?
- Du profit va-t-il être généré et dans quels délais y aura-t-il retour sur investissements ?
- De la valeur ajoutée (à l’offre existante) est-elle créée ?
- Quelles sont les sources de financements ? Comment utilise-t-on ces financements ?
- Quels sont les risques ? Les opportunités de se lancer ?
L’ensemble des réponses apportées à ces questions sont synthétisées dans le compte d’exploitation prévisionnel du projet. Ce dernier permet de comparer les revenus attendus et les dépenses à prévoir
. Si les revenus sont supérieurs aux dépenses l’entreprise dégage un résultat qui lui permettra de se développer, dans le cas inverse elle réalisera une perte qu’il faudra financer.
Pensez à travailler cette partie avec une personne qui connait bien les charges liées à l’exploitation d’une entreprise car la justesse de vos prévisions vous aidera à maîtriser le modèle économique de votre société en création. Si vous vous sentez un peu dépassé par les aspects financiers n’hésitez pas à faire appel à un expert-comptable afin qu’il vous aide. Le Blog du Dirigeant peut vous aider gratuitement à en trouver un parmi son réseau de partenaires.
Si la rentabilité du projet n’est pas celle attendue revenez sur les données et pensez à étudier les SIG afin de voir ou votre projet pèche.
Ne forcez pas la rentabilité en réduisant arbitrairement des dépenses ou en augmentant inconsidérément les ventes, le prévisionnel sert aussi à vous aider à vous poser les bonnes questions afin de trouver pendant votre phase de préparation les solutions pour avoir un projet rentable.
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2 – Les besoins financiers du projet
Les besoins de financement s‘apparentent à l‘argent qui sera mis sur la table pour mener à bien le projet. Ils sont de deux types :
- les investissements de démarrage qui peuvent être plus ou moins important selon la nature de l’entreprise (frais de démarrage, frais de développement, immobilisations, marketing, lancement commercial…)
- le besoins en fonds de roulement ou BFR (différence entre les besoins liés au cycle d’exploitation et les ressources nées de ce cycle) : factures clients en attente de paiement, stock de produits finis, de matières premières…
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3 – Le plan de trésorerie du projet
Un mot d’ordre là encore : ne pas négliger la trésorerie, pour ne pas aller dans le mur !
Ce projet qui voit le jour va avoir des conséquences sur la trésorerie de l’entreprise.
Il faut pouvoir mesurer, de façon mensuelle la première année (annuelle ensuite), les besoins financiers, puis l’apport « cash » (trésorerie positive) qu’il générera.
4 – Les indicateurs de rentabilité
Comment savoir, au départ, si le projet porté va être rentable ? En se fiant à plusieurs indicateurs, parmi lesquels :
- le délai de retour sur investissements (ROI), qui permet d’évaluer le laps de temps qui s’écoulera avant de recouvrer l’argent injecté dans le projet,
- la valeur actualisée nette (VAN), qui permet de mesurer la création de valeur apportée par le projet,
- le taux de rentabilité interne (TRI), ou taux de rentabilité du projet, qui permet d’évaluer la rentabilité dudit projet par rapport à d’autres placements financiers,
- la rentabilité des capitaux employés, qui permet de mesurer combien d’euros de marge opérationnelle sont produits par un euro investi,
- ….
5 – Le bilan (actif-passif)
Le bilan prévisionne
l, c’est un peu la photo de la situation de telle ou telle société, à un instant donné. Pourquoi peut-il être intéressant de le dresser lors de la construction du business plan ?
- pour voir l’évolution du projet, année après année, et le rendre « concret » aux yeux de l’actionnaire ;
- pour étudier les cycles de financement de la future entreprise. Le bilan permet de mesurer le BFR qui représente le montant financier nécessaire pour faire fonctionner l’entreprise ainsi que le cycle de financement de long terme appelé FR (Fonds de Roulement). Au final cela permet d’anticiper la trésorerie de l’entreprise en création sur les années à venir.
On y trouve :
- L’ACTIF : ce que le projet (ou l’entreprise) possède…
- immobilisation
- stock en-cours et matières premières
- créances clients produits
- trésorerie
- LE PASSIF : ce que le projet doit…
- capitaux propres
- dettes
- crédits fournisseurs
6 – L’analyse de sensibilité
Tous les calculs réalisés jusqu’alors pour monter le business plan s’appuient sur des hypothèses de base. Le dirigeant doit anticiper certaines modifications ou paramètres qui nécessiteraient de revoir, à la hausse ou à la baisse, les chiffres avancés. L’analyse de sensibilité du projet consiste à calculer les variations (positives ou négatives) des hypothèses émises.
Les voici résumées dans un tableau :
Business plan : la construction du plan financier | Marge | EBE | Résultat | BFR | ROI | Financement |
Baisse de volume de 10% | ||||||
Hausse du volume de 10% | ||||||
Hausse du volume de 15% | ||||||
Baisse de 5% prix de vente | ||||||
Hausse de 3% prix de vente | ||||||
Hausse de 5% prix de vente | ||||||
Baisse de 3% prix d’achat | ||||||
Hausse de 3% prix d’achat |
7 – Quelques pistes pour améliorer la rentabilité du projet
Pour « booster » un projet, plusieurs paramètres peuvent être ajustés :
- augmenter le prix de vente, tout en réduisant le prix de revient,
- limiter les besoins de financement (côté investissements, il est toujours possible de partager les frais de développement avec des partenaires… Côté besoins en fonds de roulement, le dirigeant peut négocier les délais de paiement clients et fournisseurs, ou réduire les stocks, par exemple),
- soulager la trésorerie et générer plus de « cash », en facturant au plus tôt, en réduisant les délais de paiement client, en retardant les premières sorties d’argent…
- créer plus de valeur, en maîtrisant les frais de démarrage de l’activité, notamment,
- faciliter le montage financier, en adaptant la structure du bilan aux possibilités de l’entreprise, aux souhaits des actionnaires, aux conditions posées par les banques,
- limiter les risques et saisir les opportunités : ajuster la stratégie, dès le départ, pour limiter la sensibilité aux risques et saisir les opportunités les plus rentables,
- …