Le formulaire P4 : c’est quoi ? Le formulaire P4 est un document administratif qui doit être rempli afin d’annoncer soit la modification de l’activité, soit sa cessation. Cette dernière peut être le résultat d’un élargissement de l’activité qui nécessitera la fermeture de l’entreprise individuelle pour passer en statut de société. La cessation peut aussi avoir comme […]
Comment mettre en sommeil une SARL ?
La mise en sommeil d’une SARL revient à une cessation provisoire de ses activités. Cette cessation provisoire peut offrir le temps nécessaire pour définir une stratégie plus pertinente, voir s’améliorer la situation économique, ou encore en cas de perte d’un marché.
Cet arrêt volontaire des activités de l’entreprise n’a pas vocation à provoquer sa disparition. Elle présente l’avantage d’offrir les conditions d’un redémarrage de l’activité sans qu’il soit nécessaire d’effectuer à nouveau les formalités de création et d’ouverture de l’entreprise.
De même, la personne qui en prend la décision n’a pas à justifier cette option. La mise en sommeil d’une SARL permet de conserver l’immatriculation de l’entreprise en dépit de son inactivité, mais elle donne cependant lieu à des obligations de diverses natures.
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La différence entre mise en sommeil et dissolution
En sa qualité de cessation temporaire des activités, la mise en sommeil d’une SARL se distingue de sa dissolution. En effet, cette dernière est une démarche irréversible, elle donne lieu à un arrêt définitif des activités et à une disparition de la société.
Le choix d’une mise en sommeil ne doit pas être fait dans l’objectif de dissimuler une situation financière délicate de l’entreprise. De plus, la SARL ne doit pas se trouver en état de cessation de paiement au moment de la décision de mise en sommeil.
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La procédure de mise en sommeil d’une SARL
L’initiative de la mise en sommeil
L’initiative de mise en sommeil d’une SARL appartient au représentant légal de l’entreprise. Celui-ci est tenu de soumettre cette décision à la validation des autres associés.
La décision de mise en sommeil peut être justifiée par des motifs liés à l’activité tels que la traversée d’une période creuse par exemple, ou une absence de visibilité à court terme. Elle peut aussi se justifier par des motifs internes à l’entreprise et propres à la volonté des associés ou du représentant légal de la SARL.
Les formalités relatives à la procédure
A l’instar de nombreuses autres décisions émanant des instances dirigeantes au sein d’une SARL, la décision de mise en sommeil doit faire l’objet d’un procès-verbal (PV). La volonté des associés de cesser temporairement l’activité doit donc être mentionnée dans un PV d’assemblée générale.
Ensuite, dans un délai de trente jours suivant l’établissement de ce PV, il faudra :
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- Remplir le formulaire M2 d’inscription modificative ;
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- Transmettre le dossier digitalisé sur le site du guiche unique ;
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- Verser sur le site les frais de greffe et ceux relatifs à l’insertion de la décision au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc).
A l’inverse de nombreuses autres procédures, les formalités de mise en sommeil n’impliquent pas de formalité de publicité à travers une publication dans un journal d’annonces légales. L’information des tiers est assurée par l’insertion de la décision au Bodacc.
Les conséquences attachées à la mise en sommeil de la SARL
La nature spécifique de la mise en sommeil emporte des conséquences bien déterminées.
Des effets sur l’activité
La cessation complète des activités de l’entreprise constitue la première des conséquences attachées à sa mise en sommeil. Cette cessation d’activités doit s’accompagner de la fermeture de tout établissement secondaire.
Aucune activité ne doit donc être menée durant la période de mise en sommeil. Mais en raison du maintien de la personnalité morale de l’entreprise, il demeure nécessaire de satisfaire aux obligations sociales, fiscales et comptables.
Des conséquences sociales
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- Le gérant majoritaire demeure redevable des cotisations TNS, calculées sur le forfait minimum. Le gérant minoritaire, faute de rémunération, aucune cotisation n’est due grâce à son régime social d’assimilé salarié.
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- Concernant l’ACRE (anciennement ACCRE), la mise en sommeil d’une SARL n’impacte pas l’exonération de cotisations sociale à laquelle elle a droit.
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- S’agissant de l’assurance chômage, si le dirigeant bénéficiait du maintien partiel de ses allocations chômage après son début d’activité, il pourra retrouver l’intégralité du montant de ses allocations pendant la période de mise en sommeil, dans la limite de la durée de ses droits et du délai de 24 mois. Si le dirigeant a cessé de percevoir ses allocations chômage, il pourra retrouver le reliquat de ses droits s’il se réinscrit sur la liste des demandeurs d’emploi au cours de la période fixée à la durée de la période d’indemnisation à laquelle il avait droit, augmentée de 3 ans
Des conséquences fiscales
Sur le plan fiscal, la SARL en sommeil perd sa qualité de redevable : elle n’est donc plus soumise au versement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et est, de ce fait, dispensée du dépôt des déclarations.
Cependant, même en l’absence de bénéfice, elle reste tenue au dépôt des déclarations annuelles de résultats. La contribution foncière des entreprises est due pour le compte d’une année, seulement si au 1er janvier de cette année, l’entreprise était encore en activité.
Des conséquences comptables et juridiques
Au plan comptable, la mise en sommeil n’a que très peu d’incidence. L’obligation de tenue d’une comptabilité commerciale reste d’actualité, de même que l’établissement de comptes annuels.
Le représentant légal doit procéder également à une assemblée générale pour l’approbation des comptes annuelle, afin que les associés se prononcent quant à leur avis et sur une éventuelle répartition.
A l’issue de la période de sommeil
La mise en sommeil d’une SARL peut durer une année et peut être renouvelée une seule fois. A l’issue de cette période, Il est possible de :
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- Reprendre l’activité ;
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- Procéder à la dissolution définitive de la société ;
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- Céder l’activité, c’est-à-dire l’entreprise ainsi que le fonds de commerce.
Outre la dissolution, les deux autres issues permettent à une SARL de survivre à sa mise en sommeil.
Si la société n’est pas sortie de sa période de sommeil, au terme du temps légal maximum imparti, le greffier peut radier la SARL, après information préalable de la personne concernée.
Il est possible de se faire accompagner dans le cadre de la mise en sommeil de son SARL dans la réalisation des différentes procédures afin de réaliser la mise en sommeil.