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Peut-on cumuler salariat et auto-entreprise en 2025 ?
Le statut de micro-entrepreneur, anciennement appelé auto-entrepreneur, reste l’un des régimes les plus prisés en France pour se lancer dans une activité indépendante. Sa simplicité, sa souplesse et son faible coût de création en font une option attractive, notamment pour les salariés qui souhaitent générer un revenu complémentaire ou tester un projet entrepreneurial. Mais peut-on cumuler sans risque un emploi salarié et une activité en micro-entreprise en 2025 ? Quelles sont les règles à respecter ? Et quelles conséquences sur votre contrat de travail, vos impôts ou votre protection sociale ?
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Est-il possible d’être à la fois salarié et auto-entrepreneur ?
Oui, il est tout à fait possible de cumuler emploi salarié et activité indépendante sous le régime de la micro-entreprise. La loi n’interdit pas ce cumul, à condition de respecter certaines règles.
Le salarié peut être en CDI, en CDD, ou même demandeur d’emploi. Ce droit est ouvert sans distinction, à condition que l’activité ne soit ni illégale, ni interdite par la réglementation applicable à votre situation (fonction publique, clause d’exclusivité, etc.).
Ce cumul permet de :
- Testez une idée d’entreprise sans quitter son emploi.
- Compléter ses revenus grâce à une activité parallèle (cours particuliers, création artisanale, services…).
- Préparer une transition professionnelle en douceur vers l’entrepreneuriat.
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Ce que dit la loi : cadre juridique du cumul
Avant de créer votre auto-entreprise, vérifiez bien les dispositions de votre contrat de travail. Celui-ci peut contenir des clauses restrictives :
Les clauses à surveiller
Type de clause | Effet |
---|---|
Clause d’exclusivité | Interdit de cumuler avec une autre activité professionnelle, sauf accord de l’employeur. |
Clause de non-concurrence | Interdit d’exercer une activité concurrente, même après la fin du contrat. |
Clause de loyauté implicite | Même sans clause spécifique, vous devez agir loyalement envers votre employeur. |
Deux scénarios possibles :
- Pas de clause d’exclusivité → Vous pouvez créer votre micro-entreprise librement. Il est recommandé de prévenir votre employeur.
- Clause d’exclusivité présente → Vous devez négocier une levée temporaire ou définitive de cette clause pour pouvoir vous lancer.
Dans tous les cas, il est essentiel de ne pas nuire aux intérêts de votre employeur : éviter toute concurrence directe ou détournement de clients.
Peut-on être fonctionnaire et auto-entrepreneur ?
Les agents publics (fonctionnaires ou contractuels) peuvent eux aussi créer une micro-entreprise, mais sous des conditions beaucoup plus strictes.
Les règles spécifiques au secteur public :
- Une autorisation préalable est nécessaire auprès de l’administration.
- L’activité ne doit pas interférer avec les missions de service public.
- L’autorisation est limitée à 3 ans, renouvelable une seule fois pour 1 an.
- Certaines activités restent interdites (commerce, conseil, activités concurrentes…).
Quels sont les plafonds de chiffre d’affaires en 2025 ?
Le régime micro-entrepreneur impose de ne pas dépasser certains seuils de chiffre d’affaires pour bénéficier de ses avantages fiscaux et sociaux.
Plafonds de CA 2025 :
Type d’activité | Plafond annuel |
---|---|
Vente de biens (BIC) | 188 700 € |
Prestations de services commerciales (BIC) | 77 700 € |
Activités libérales (BNC) | 77 700 € |
Ces seuils concernent le chiffre d’affaires encaissé, c’est-à-dire payé par les clients, et non simplement facturé.
En cas de dépassement, vous basculez dans un régime fiscal et social plus complexe (régime réel ou entreprise individuelle classique).
Quel revenu ne pas dépasser en tant qu’auto-entrepreneur salarié ?
En réalité, il n’existe aucun plafond de revenu salarié lié à votre statut d’auto-entrepreneur. Ce sont uniquement vos revenus issus de l’auto-entreprise qui doivent respecter les plafonds mentionnés ci-dessus.
Cependant, attention à l’impact fiscal du cumul des deux revenus :
- Vos revenus d’auto-entrepreneur s’ajoutent à vos salaires lors du calcul de l’impôt.
- Cela peut vous faire changer de tranche d’imposition, ou perdre certaines aides conditionnées à un seuil de revenu fiscal de référence (prime d’activité, bourse, etc.).
Fiscalité et cotisations sociales : comment ça marche ?
1. Cotisations sociales
En tant que salarié :
- Vous cotisez au régime général (maladie, retraite, chômage…).
En tant qu’auto-entrepreneur :
- Vous cotisez au régime social des indépendants, via un pourcentage de votre chiffre d’affaires déclaré à l’URSSAF.
Les taux de cotisation varient selon l’activité :
- 12,3 % pour la vente de marchandises.
- 21,1 % pour les services commerciaux.
- 21,2 % pour les professions libérales.
Vous cumulez donc deux protections sociales, ce qui peut être bénéfique pour votre retraite.
2. Fiscalité
Deux options s’offrent à vous :
- Régime classique : vos revenus d’auto-entreprise sont déclarés avec vos salaires dans votre déclaration annuelle. Vous remplissez le formulaire 2042-C-PRO.
- Versement libératoire : vous payez votre impôt en même temps que vos cotisations sociales (entre 1 et 2,2 % du CA selon l’activité), mais vous devez toujours mentionner ces revenus dans votre déclaration.
Le choix dépend de votre situation fiscale. Le versement libératoire est avantageux si vos revenus sont modestes et réguliers.
Quelles sont les bonnes pratiques pour gérer sereinement deux statuts ?
Pour éviter tout conflit ou épuisement, voici quelques conseils pratiques :
- Prévenez votre employeur, même si ce n’est pas obligatoire.
- Ne travaillez jamais pour votre micro-entreprise sur vos heures de travail salarié.
- Séparez bien les outils et clients : une messagerie professionnelle distincte, une gestion indépendante des deux activités.
- Fixez-vous des limites horaires réalistes, pour ne pas nuire à votre performance ni à votre santé.
- Faites-vous accompagner pour la gestion administrative (URSSAF, impôts, assurance…).