L’employeur qui a embauché un salarié en CDD ne peut pas réembaucher directement le même salarié sur le même poste, il doit respecter un délai de carence. Qu’est-ce que le délai de carence Le délai de carence correspond à la période légale qu’un dirigeant doit respecter avant de pouvoir réembaucher un salarié sur un poste […]
Tout savoir sur le motif de licenciement !
Le licenciement est une rupture du contrat de travail qui intervient à l’initiative de l’employeur.
Le licenciement concerne le contrat à durée déterminée (CDD), mais aussi le contrat à durée indéterminée (CDI). Pour qu’il soit valable, le licenciement doit obligatoirement avoir un motif. Retrouvez ici tous les détails sur le motif du licenciement !
Quels sont les différents types de licenciement ?
Il existe deux types de licenciement : le licenciement pour motif personnel qui se traduit par la faute d’un salarié ou par un autre motif qui vise la personne du salarié et également le licenciement pour motif économique qui prend la forme d’un plan individuel ou collectif. Dans tous les cas, le licenciement repose sur une cause réelle et sérieuse.
Le licenciement pour cause réelle et sérieuse
Le motif réel et sérieux du licenciement est très important, en effet, en l’absence de cause réelle et sérieuse, le licenciement peut être invalidé par les juges du conseil des prud’hommes. En effet, le licenciement doit être réel, c’est-à-dire que les faits peuvent être exacts et vérifiables. De plus, le licenciement doit être sérieux, ce qui veut dire que les faits doivent être assez graves pour que le licenciement soit la seule solution.
Le licenciement pour motif économique
Le licenciement doit toujours être fondé sur une cause réelle et sérieuse, ainsi, le licenciement économique se base sur un souci de trésorerie. Ce type de licenciement est extérieur à la personne du salarié, il ne se base pas sur un manque de travail ou de capacité. Le licenciement pour motif économique est un licenciement qui prend la forme d’un plan, il peut être individuel ou collectif.
Il est invoqué dans les cas suivants :
- L’entreprise fait face à des difficultés économiques ;
- L’entreprise doit se réorganiser pour rester compétitive ;
- L’entreprise s’adapte aux nouvelles technologies ;
- L’entreprise est en cessation d’activité ;
- L’entreprise supprime des emplois pour motifs de réorganisation, d’adaptation aux nouvelles technologies ou en cas de difficulté financière ;
- Les missions d’un poste doivent évoluer ;
- La modification du contrat travail pour laquelle le salarié ne donne pas son accord.
Des nouveaux motifs sont venus s’ajouter : la diminution du chiffre d’affaires et la baisse des commandes. Ainsi, pour les entreprises de moins de 11 salariés, un trimestre de baisse justifie le licenciement. Pour les entreprises de plus de 300 salariés, c’est 4 trimestres de baisse qui doivent être enregistrés.
Le licenciement pour motif personnel
Le licenciement pour motif personnel fonde la cause réelle et sérieuse. Ici, il est lié à la personne du salarié, on peut distinguer deux situations : le licenciement pour faute et le licenciement hors faute.
Le licenciement pour faute
Le licenciement pour faute est de nature disciplinaire, en effet, il sanctionne une faute commise par le salarié. La faute doit ainsi être suffisamment grave pour justifier le licenciement et exclure le salarié de l’entreprise.
Il existe ainsi une échelle de la gravité de la faute :
- Le licenciement pour faute simple : c’est le premier degré de la gravité ;
- Le licenciement pour faute grave, ici, le salarié a violé les obligations de son contrat ;
- Le licenciement pour faute lourde, le salarié a commis intentionnellement une faute pour nuire à l’employeur.
Dans le cas d’un licenciement pour faute, la procédure disciplinaire doit être scrupuleusement suivie. L’employeur peut décider d’une mise à pied du salarié dès lors que le salarié a fait la faute. Pendant la procédure de licenciement, le salarié n’est plus payé et ne doit plus se rendre au travail. Il n’a aucun préavis à effectuer.
Le licenciement hors faute
Il s’agit ici du licenciement non disciplinaire. Il existe plusieurs types de licenciement sans faute, on peut en dresser une liste non exhaustive : le licenciement pour inaptitude, le licenciement pour maladie, le licenciement pour accident du travail, pour insuffisance professionnelle…
Les conséquences d’un licenciement sans motif
Le motif doit être réel et sérieux pour justifier le licenciement. S’il ne l’est pas, le salarié pourra contester le motif en saisissant le conseil des prud’hommes.
Le juge va analyser les preuves fournies par les parties afin de déterminer que le licenciement repose bien sur une cause réelle et sérieuse. Plus précisément, il va s’assurer que le motif est valable. De plus, la procédure de licenciement doit également être respectée à la lettre. Le juge s’assure que la procédure est légale et qu’elle s’est effectuée selon la réglementation.
Le licenciement sans cause réelle et sérieuse à de lourdes conséquences pour l’employeur, en effet, il peut être condamné à réparer le préjudice en réintégrant le salarié dans l’entreprise, en versant une indemnité supplémentaire ou encore verser des dommages et intérêts.
Les effets du licenciement
L’employeur doit verser au salarié certaines sommes en raison des motifs invoqués :
- Une indemnité de licenciement calculé sur la base de 1/5ème de mois de salaire par année d’ancienneté et plus 2/15ème de mois par année d’ancienneté si le salarié est présent depuis plus de 10 ans dans l’entreprise ;
- Une indemnité compensatrice de préavis et de congés payés ;
- La compensation financière d’une clause de non-concurrence.
Pour aller plus loin :
- Tout savoir sur comment fonctionnent les plateformes juridiques en ligne !
- Tout savoir sur la procédure de licenciement !
- Le mode d’emploi du licenciement pour inaptitude