Introduction

L’affacturage permet à une entreprise d’améliorer sa trésorerie en faisant financer les créances qu’elle détient (factures clients restant à payer) par un tiers.

C’est un mode de financement qui se développe, la comptabilisation de l’affacturage nécessite plusieurs écritures spécifiques.

Comptabilisation affacturage

Qu’est ce que la comptabilisation de l’affacturage ? Qu’est ce que l’affacturage inversé ? Explications par le Blog du Dirigeant !

L’opération consiste à céder ses créances à une sociétés d’affacturage en contrepartie du versement du montant de la facture moins une commission et une retenue de garantie.

La digitalisation de l’économie a permis à de nouveaux acteurs d’entrer sur le marché du recouvrement de factures en développant de nouvelles solutions moins contraignantes et moins coûteuses qui utilisent l’affacturage en ligne. Le développement de l’affacturage en ligne contribue au renouveau de ce mode de financement souvent utilisé en dernier recours.

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Comment fonctionne l’affacturage ?

L’affacturage

est une solution de financement de court terme, elle se base sur l’utilisation des factures émises par l’entreprise et pour lesquelles le délai de paiement est relativement important. Pour qu’une société d’affacturage puisse prendre en charge une facture, un contrat d’affacturage doit être signé entre les parties. Ce contrat établit les conditions d’application du partenariat entre votre entreprise et le factor aussi appelé société d’affacturage ou affactureur.

Quel est le fonctionnement de l’affacturage ? Une fois le contrat d’affacturage signé, le recouvrement des factures peut être mis en place, il suit généralement la procédure suivante :

  1. L’entreprise identifie les factures éligibles aux conditions prévues dans le contrat de factoring et les présente à la société d’affacturage afin que celle-ci accepte de les financer.
  2. Une fois les factures acceptées par la société d’affacturage, celle-ci valide leur prise en charge en envoyant un avis d’affacturage à son client (l’entreprise).
  3. La société d’affacturage règle la facture à l’entreprise en prélevant un montant correspondant à la commission et à la retenue de garantie prévues dans le contrat.
  4. Une fois la facture payée par le client de l’entreprise, l’affactureur rembourse l’entreprise du montant de la retenue de garantie prélevée.

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Différence entre affacturage classique et affacturage inversé dans le processus comptable

Dans le processus comptable, la distinction entre l’affacturage classique et l’affacturage inversé repose sur des différences fondamentales dans la manière dont ces deux méthodes sont traitées sur le plan comptable.

Distinction au niveau du mode de fonctionnement

L’affacturage classique implique que l’entreprise cède ses créances à une société d’affacturage en échange du versement anticipé des fonds, déduction faite des frais de commission et de la retenue de garantie. Dans ce cas, l’entreprise comptabilise la cession de créance comme une opération de financement et doit enregistrer toutes les transactions associées, y compris les frais de commission et la retenue de garantie.

En revanche, l’affacturage inversé, également connu sous le nom de reverse factoring, se traduit par un accord entre l’entreprise et son fournisseur, dans lequel l’entreprise s’engage à payer les factures de ses fournisseurs plus rapidement que les délais de paiement convenus. Contrairement à l’affacturage classique, où l’entreprise cède ses créances à un tiers, dans l’affacturage inversé, l’entreprise conserve la propriété de la créance et utilise simplement le service d’affacturage pour accélérer les paiements à ses fournisseurs.

Distinction au niveau comptable

Sur le plan comptable, la comptabilisation de l’affacturage inversé implique généralement que l’entreprise enregistre les paiements anticipés à ses fournisseurs comme des décaissements normaux, tout en tenant compte des frais de commission éventuels liés au service d’affacturage.

Contrairement à l’affacturage classique, il n’y a pas de cession de créance dans l’affacturage inversé, donc les transactions sont traitées différemment sur le plan comptable.

A retenir

La distinction entre l’affacturage classique et l’affacturage inversé dans le processus comptable réside dans la nature de la relation financière entre l’entreprise et ses partenaires commerciaux.

Les risques comptables liés à l’affacturage

La gestion des risques comptables liés à l’affacturage est une préoccupation majeure pour les entreprises qui recourent à cette méthode de financement. Plusieurs risques peuvent être identifiés, parmi les plus communs on trouve :

  • Le risque de double comptabilisation : lorsque les factures sont cédées à la société d’affacturage, il est essentiel de veiller à ce qu’elles ne soient pas comptabilisées à tort dans les livres de l’entreprise comme des créances en cours de recouvrement. Une double comptabilisation pourrait éventuellement fausser les états financiers et donc compromettre la fiabilité des informations comptables.
  • Le risque de non-conformité aux normes comptables : Les transactions d’affacturage doivent être traitées conformément aux normes comptables en vigueur. Toute non-conformité pourrait entraîner des corrections comptables, des pénalités fiscales et des impacts négatifs sur la réputation de l’entreprise.
  • Le risque de fraude ou d’abus : l’affacturage implique des flux financiers importants et des transferts de données sensibles entre l’entreprise et la société d’affacturage.
  • Le risque de dépendance excessive à l’affacturage : si une entreprise dépend trop de l’affacturage pour financer ses activités, elle peut se retrouver dans une situation de vulnérabilité financière en cas de fluctuations sur le marché ou de changements dans les politiques des sociétés d’affacturage. Pensez donc à diversifier les sources de financement.

Comptabilisation affacturage : la cession de créance

La comptabilisation de l’opération se fait une fois que la prise en charge de la facture à été acceptée par le factor. Elle consiste à comptabiliser 5 opérations :

  • l’acceptation de la créance par le factor,
  • la facturation des honoraires du factor,
  • la retenue de garantie,
  • l’enregistrement du droit au tirage,
  • le règlement des créances cédées.

Il est possible de comptabiliser l‘opération étape par étape ou en une seule écriture.

Comptabilisation de la cession de créance étape par étape :

L’acceptation de la créance par le factor

La comptabilisation de l’acceptation de la prise en charge se fait en :

  • Débitant le compte (467) « société d’affacturage » ou le compte auxiliaire du montant facturé.
  • Créditant en contrepartie le compte du client (411XXX) ou le compte auxiliaire du montant facturé.

La facturation des honoraires du factor

La comptabilisation de la facturation des honoraires se fait en :

  • Débitant :
    • Le compte 6225 « Rémunération d’affacturage » du montant HT des commissions d’affacturage prélevées.
    • Le compte 44566 « TVA déductible » du montant de la TVA appliquée sur les commissions d’affacturage.
  • Créditant en contrepartie le compte (467) « société d’affacturage » ou le compte auxiliaire du montant de la commissions TTC.

La retenue de garantie

La comptabilisation de la retenue de garantie se fait en :

  • Débitant le compte (467) « Société d’affacturage » du montant de la retenue de garantie pour risque.
  • Créditant en contrepartie le compte (4671) « société d’affacturage retenue de garantie » ou le compte auxiliaire montant de la retenue de garantie pour risque.

L’enregistrement du droit au tirage

La comptabilisation de l’enregistrement du droit au tirage se fait en :

  • Débitant le compte (5129) « Banque, compte créditeur » du montant total de facture moins la commission et la retenue de garantie.
  • Créditant en contrepartie le compte du client (467) « société d’affacturage » ou le compte auxiliaire du montant total de facture moins la commission et la retenue de garantie.

Comptabilisation de la cession de créance en une écriture

La cession de créance à la société d’affacturage se comptabilise en :

  • Débitant les comptes suivants :
    • Le compte 6225 « Rémunération d’affacturage » du montant HT des commissions d’affacturage prélevées.
    • Le compte 44566 « TVA déductible » du montant de la TVA appliquée sur les commissions d’affacturage.
    • Les compte 467 « sociétés d’affacturage » ou le sous-compte dédié au partenaire du montant qui doit être payé à l’entreprise.
    • En cas de retenu de garantie un sous-compte spécifique 4671 « Société d’affacturage retenue de garantie » du montant de la garantie retenue peut être utilisé. Lorsque la durée de garantie dépasse un an, le compte à débité n’est pas le 467 mais le 275 « Dépôts et cautionnements ».
  • Créditant en contrepartie le compte du client (411XXX) ou le compte auxiliaire du montant facturé.

Comptabilisation affacturage : le paiement du factor

La comptabilisation du règlement de la facture par le factor

Lorsque le règlement est perçu, l’entreprise le comptabilisera en :

  • Débitant le compte (5129) « Banque, compte créditeur » du montant de facture moins la commission et la retenue de garantie si vous avez choisi l’option de passer toutes les écritures. Le compte sera le 512 « banque » si vous avez choisi l’option d’une seule écriture.
  • Créditant en contrepartie le compte 467 « société d’affacturage » ou le sous-compte créé pour ce partenaire. Le montant correspond à celui de la facture moins les commissions qui ont été déduites et le montant de la garantie retenue).

La comptabilisation du remboursement de la garantie par le factor

Lorsque la société d’affacturage a été payée par le client, la garantie n’a plus lieu d’être. Elle est alors remboursée à l’entreprise. Cette dernière la comptabilisera en :

  • Créditant le compte 512 « banque ».
  • Débitant en contrepartie le sous-compte spécifique 4671 ou 467 « Retenue de garantie sur opération d’affacturage » ou, selon l’écriture, le compte 275 « Dépôts et cautionnements ».

Comptabilisation de l’affacturage inversé

Pour une entreprise, l’affacturage inversé consiste à payer les factures dues à ses fournisseurs le plus vite possible sans se préoccuper de sa propre trésorerie. Cela permet de fidéliser les fournisseurs et les sous-traitants et d’obtenir de meilleures conditions tarifaires.

La comptabilisation de l’affacturage inversé est similaire à celle de l’affacturage normal sauf que l’l’opération se fait sur un fournisseur, qu’il n’y a pas de garantie, et que le commissions d’affacturage viennent augmenter la dette.

Ainsi, la comptabilisation de l’affacturage inversé se fera en respectant les étapes suivantes :

L’acceptation de la dette par le factor

La comptabilisation de l’acceptation de la dette par l’affactureur se fait en :

  • Débitant le compte du fournisseur (401XXX) ou le compte auxiliaire du montant total facturé.
  • Créditant en contrepartie le compte (467) « société d’affacturage » ou le compte auxiliaire du montant total facturé.

La facturation des honoraires du factor

La comptabilisation de l’enregistrement de la facturation des honoraires se fait en :

  • Débitant :
    • Le compte 6225 « Rémunération d’affacturage » du montant HT des commissions d’affacturage prélevées.
    • Le compte 44566 « TVA déductible » du montant de la TVA appliquée sur les commissions d’affacturage.
  • Créditant en contrepartie le compte (467) « société d’affacturage » ou le compte auxiliaire du montant de la commissions TTC.

Le règlement de la dette

La comptabilisation de l’enregistrement du règlement de la dette se fait en :

  • Débitant le compte (467) « Société d’affacturage » du montant de la facture plus les commissions du factor.
  • Créditant en contrepartie le compte (512) « banque » du montant de la facture plus les commissions du factor.
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Sommaire
  • Comment fonctionne l’affacturage ?
  • Différence entre affacturage classique et affacturage inversé dans le processus comptable
  • Les risques comptables liés à l'affacturage
  • Comptabilisation affacturage : la cession de créance
  • Comptabilisation affacturage : le paiement du factor
  • Comptabilisation de l’affacturage inversé
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Commentaires
4 commentaires
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4/5


  1. Arnaud Gonidec
    20 février 2023, 21:13
    Merci beaucoup, c'est très clair et très bien résumé ! une petite remarque : dans votre déroulé, vous avez inversé débit et crédit dans le paragraphe sur la comptabilisation de la retenue de garantie (puisqu'il s'agit de créditer le 467 et de débiter le 4671). Bien à vous
    • Audrey Osmont
      23 février 2023, 11:29
      Bonjour, Merci pour votre commentaire ! Après relecture, nous avons pu constater qu'une erreur c'était glisser dans l'article, nous vous remercions de nous l'avoir notifié. Cordialement, L'équipe créer son entreprise Le Blog du Dirigeant.
  2. LAETITIA ARIGUEL
    25 août 2022, 16:14
    SUPER PRATIQUE
    • Valentine Bach
      25 août 2022, 16:38
      Bonjour, Nous vous remercions pour votre retour positif et pour votre soutien. Cordialement, L’équipe créer son entreprise LBdD