Qu’est-ce que le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel ? Le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) est un régime fiscal destiné aux particuliers qui louent des biens immobiliers meublés sans exercer cette activité de manière professionnelle. A qui s’adresse le statut LMNP ? En effet, ce statut s’adresse à ceux qui souhaitent […]
Le calcul du seuil de rentabilité et du point mort
Parmi les principales préoccupations du créateur et du chef d’entreprise quel que soit son statut juridique (micro-entrepreneur, entreprise individuelle, SAS, SASU, EURL, TPE, PME) est de savoir, combien il doit réaliser de chiffre d’affaires pour couvrir ses charges et commencer à gagner de l’argent.
Cette tension intellectuelle revient à s’interroger sur la date à laquelle son entreprise deviendra rentable.
Le seuil de rentabilité et le point mort permettent d’apporter cette information. Si la notion de seuil de rentabilité ou de point mort est intéressante pour ces acteurs, leur mode de calcul est parfois délicat.
Qu’est-ce que le seuil de rentabilité, comment le calculer ? Qu’est-ce que le point mort ? Quelle différence y a-t-il entre le seuil de rentabilité et le point mort ? C’est ce que nous allons voir au cours de cet article.
Votre gestion de trésorerie à partir de 59€ avec le Blog du Dirigeant
Qu’est-ce que le seuil de rentabilité ?
Définition :
Le seuil de rentabilité ou Break-even en anglais, correspond au montant de chiffre d’affaires minimum qu’une entreprise doit réaliser pour qu’elle puisse dégager de la rentabilité. C’est une notion essentielle dans le développement de l’entreprise puisqu’elle marque le moment à partir duquel elle devient rentable.
Les logiciels pour gérer votre trésorerie
Quand faut-il déterminer le seuil de rentabilité?
Le seuil de rentabilité est un indicateur important qui doit être mesuré lors de moments clés d’une entreprise :
- Lors de la création de l’entreprise. Il fait partie des indicateurs qui apparaissent dans le prévisionnel financier qui est la partie chiffrée du business plan. Le passage du seuil de rentabilité ou du break-even est un événement souvent fêté par les jeunes entreprises incubées, car c’est un peu la preuve que le projet « tient la route » et qu’il a passé avec succès une étape capitale.
- Lors d’opérations spécifiques comme un lancement de produit, la mise en œuvre d’un projet, etc.
Le seuil de rentabilité doit aussi être suivi régulièrement. Son évolution fournit des premières indications intéressantes sur le poids et l’équilibre des charges dans l’entreprise. C’est, avec d’autres indicateurs, un premier niveau d’alerte en cas de dérapage des charges.
Enfin, le seuil de rentabilité peut avoir une utilité plus spécifique en étant mesuré pour une catégorie de produit, un projet défini, un établissement …
Vos logiciels de gestion de trésorerie au meilleur prix !
Nature des charges et seuil de rentabilité
Le calcul du seuil de rentabilité ou du point mort nécessite de distinguer les charges selon qu’elles soient fixes ou variables.
En effet, selon leur nature, les charges évoluent différemment par rapport à l’activité de l’entreprise. Les charges dites variables évoluent avec le chiffre d’affaires alors que les charges fixes restent stables, quel que soit le montant du chiffre d’affaires réalisé.
Le chiffre d’affaires atteint le seuil de rentabilité quand :
- Le chiffre d’affaires annuel = charges variables + charges fixes
- Total produit = totales charges
C’est à dire quand le résultat net est égal à 0
En cas de création d’entreprise, le porteur de projet peut retrouver la liste des charges prévisionnelles dans son compte de résultat prévisionnel, la distinction (fixes ou variables) doit, quant à elle, faire l’objet d’une étude minutieuse, le recours à un expert (consultant, ou expert-comptable) peut s’avérer très utile dans certains cas.
Les charges fixes et le seuil de rentabilité
Les charges fixes n’évoluent pas en fonction de l’activité de l’entreprise. La plupart du temps elles sont liées au fonctionnement et à la structure de l’entreprise. Bien souvent elles sont payées avec une fréquence régulière le plus souvent mensuelle. On y trouve par exemple :
- Le loyer ;
- Les assurances ;
- La téléphonie ;
- Les honoraires (prestations, cabinet d’expertise comptable, etc.) ;
- Les crédits baux, (loyer de crédit-bail) ;
- La masse salariale hors partie variable (prime, salaires payés à l’heure, charges sociales …) ;
- Les dotations aux amortissements d’immobilisations ;
Les charges variables et le seuil de rentabilité
Les charges variables ce sont des charges dynamiques qui évoluent en fonction de l’activité de l’entreprise. Plus l’activité de l’entreprise est importante, plus le montant des charges variables augmente. On trouve par exemple :
- Le coût de fabrication des biens ou des prestations fournies (il comprend notamment les coûts de matières premières, etc.) ;
- L’achat de marchandises ;
- La sous-traitance ;
- La partie variable de la masse salariale (prime, CDD, saisonniers, etc.) ;
Le calcul du seuil de rentabilité
Le calcul du seuil de rentabilité lors de la lecture du compte de résultat est intéressant, mais il se fait à postériori. Lorsqu’on a un projet de création d’entreprise, ou lorsqu’on souhaite travailler les budgets de l’entreprise, il est intéressant d’anticiper le montant du futur seuil de rentabilité.
Il faut pour cela commencer par calculer le taux de marge sur coût variable. Ce ratio permet de mesurer la part du chiffre d’affaires qui pourra servir à payer les frais fixes après avoir payé les frais variables. Le taux de marge sur coût variable (TM/CV) se calcule de la manière suivante :
Une fois que ce dernier est connu, il suffit de diviser le montant des charges fixes par ce taux pour connaître le seuil de rentabilité :
Le seuil de rentabilité peut également être calculé par la formule suivante :
Seuil de rentabilité = (chiffre d’affaires * charges fixes) / marge sur coût variable (M/cv)
Le créateur d’entreprise estime :
- Vendre 50 € les produits qui lui auront coûté 30 €
- Avoir des coûts fixes de 100 000 euros à l’année.
Sa marge sur coût variable est de :
Marge /CV par unité : (50-30) /50 soit 20 / 50 x 100 = 40%
Le créateur d’entreprise doit réaliser un chiffre d’affaires de 100000 / 0,4 = 250 000 euros pour pouvoir couvrir ses frais fixes.
Son seuil de rentabilité est de 250 000 euros.
Il faudra par conséquent qu’il vende 250 000 / 50 = 5 000 produits sur l’année pour atteindre son seuil de rentabilité.
Un chef d’entreprise dont l’activité est purement commerciale (achat/revente), souhaite connaître son seuil de rentabilité pour l’année suivante :
nous disposons pour cela des informations suivantes :
- Le chiffre d’affaires estimé pour N+1 : 345 000 €
- Ses charges variables estimées : 0,4% de son chiffre d’affaires prévisionnel soit 345 000 €* 0.4 = 138 000 €
- Ses charges fixes estimées : 120 000 €
Chiffre d’affaires prévisionnel | 345 000 |
Charges variables | 138 000 |
Marge sur coût variable (ou marge commerciale dans ce cas) | 207 000 |
Taux de marge / CV | 60 % |
Charges fixes | 120 000 |
Résultat net | 87 000 |
Le seuil de rentabilité
est donc calculé comme suit : 120 000/0.6 = 200 000 €, ou (345 000 12 000) / 138 000 = 200 000 €.
Le chiffre d’affaires prévisionnel dépasse largement le seuil de rentabilité, l’entreprise est donc rentable à partir du 200 001 € de chiffre d’affaires.
Le calcul du point mort
Le point mort (PM) est un indicateur complémentaire, calculé à partir du seuil de rentabilité, et qui permet de savoir à quel moment l’entreprise devient rentable.
Le point mort est un indicateur exprimé en durée (jours, mois, ou année) et calculé par la formule suivante :
Point mort (en jours) = Seuil de Rentabilité / (Chiffre d’Affaires / 360 jours)
Ou :
Point mort = (Seuil de rentabilité/Chiffre d’affaires) *360 jours
Les difficultés posées par le calcul du seuil de rentabilité
Les explications que nous avons fournies sont simplifiées pour aider à la compréhension de ce qu’est un seuil de rentabilité. Dans la réalité, et lors de l’établissement d’un prévisionnel financier, les calculs sont rendus plus complexes pour plusieurs raisons :
- Si étonnant que cela puisse paraître, la limite entre charges fixes et charges variables n’est pas toujours bien tranchée (téléphonie, affranchissement, certains impôts ou taxes …),
- Les charges variables ne varient pas forcément de manière linéaire par rapport au chiffre d’affaires. On achète souvent par quantités prédéfinies (palettes, unités…), les coûts de transports ne sont pas linéaires …
- Certaines charges fixes évoluent par palier (l’embauche d’un salarié supplémentaire, le loyer …). La méthode présentée ne prend pas en compte les effets de seuil dus à l’augmentation du chiffre d’affaires.
- L’évaluation des charges n’est pas toujours simple (montant des impôts et/ou des cotisations sociales, le chiffre d’affaires rapporté pour un investissement ou une dépense …)
L’avantage de cette méthode est d’être simple et de permettre de faire un premier calcul d’évaluation du seuil de rentabilité, sa relative imprécision la limite à des mesures de seuil de rentabilité simples.
Pour déterminer le seuil de rentabilité d’un projet complet, voire complexe, la plupart des créateurs font appel à un expert-comptable tant pour les outils qu’il a à sa disposition pour réaliser le prévisionnel financier et les indicateurs qui l’accompagnent que pour la précision qu’il peut apporter dans l’estimation et la répartition des charges (distinction entre charges fixes et variables).
Bien souvent, l’aide et les conseils de l’expert-comptable permettent d’affiner le dossier, de faciliter la recherche de financement et d’optimiser certains éléments comme la rémunération du dirigeant qui amortissent les honoraires qu’il facture.
Comment optimiser la rentabilité de son entreprise ?
Chaque entreprise est unique, la nature de son activité, sa performance économique, sa structure de coût, son organisation, etc., ne nous permet pas de proposer des solutions toutes faites permettant de dépasser le seuil de rentabilité.
Il est toutefois possible d’identifier des modes de fonctionnement permettant d’améliorer la performance économique de l’entreprise, ce qui réduira nécessairement le niveau du seuil de rentabilité.
1 – Mettre en place un contrôle de gestion adapté
Contrairement aux idées reçues, le contrôle de gestion ne s’adresse pas qu’aux grandes entreprises. Avoir une gestion d’entreprise saine concerne aussi bien les grandes entreprises, que les PME, les TPE, les entreprises individuelles et même les micro-entrepreneurs. C’est en effet dès la création d’entreprise que l’entrepreneur doit s’intéresser à la gestion de son entreprise.
Piloter son entreprise n’est pas une démarche compliquée, elle nécessite de suivre quelques indicateurs essentiels comme : (la trésorerie, le fonds de roulement, le prix de revient, la marge brute, la marge commerciale, le résultat net, le coût de revient, le Besoin en fonds de roulement ou BFR, le résultat d’exploitation, etc.), afin de réagir rapidement en cas d’alerte.
Le tableau de bord est le meilleur moyen pour suivre ces indicateurs, grâce à une compta à jour, le tableau de bord permet d’alerter le chef d’entreprise en cas de dérapage et motive une analyse financière à court terme dont l’objet sera d’identifier notamment les raisons du dérapage (augmentation des charges d’exploitation directes et indirectes, fixes et variables, mais aussi les immobilisations et leurs amortissements, etc.).
2 – Adapter l’organisation et la structure de l’entreprise en fonction des besoins et des contraintes
La structure et l’organisation d’une entreprise ont des conséquences importantes sur son niveau de rentabilité. Dans le calcul du seuil de rentabilité, le montant des charges fixes est au numérateur, lorsqu’ils sont trop importants, ils pénalisent le niveau de performance de l’indicateur. Travailler sur l’amélioration de la structure et de l’organisation de l’entreprise peut se faire à plusieurs niveaux :
- Avoir une structure juridique adaptée à l’activité : Entreprise Individuelle, EURL, SARL, SASU ou SAS
- avoir une structure et une gestion financière permettant à l’entreprise de s’adapter aux besoins du marché (nature de l’actionnariat, capitaux propres, cash-flow, capacité de remboursement …
- Avoir une structure de coût souple et adaptée : équilibre entre charges fixes et charges variables, niveaux des provisions, valeur ajoutée, calcul de la marge …
- Avoir une organisation (production, RH, commerciale …) permettant d’adapter l’entreprise aux besoins du marché.
3 – Disposer d’un conseil en gestion de qualité
Le durcissement de la concurrence impose aux entreprises une gestion de plus en plus précise. S’entourer de collaborateurs ou d’un cabinet d’expertise comptable de qualité permet aux dirigeants d’avoir des éléments financiers fiables pour prendre les meilleures décisions, mais aussi de disposer d’outils d’aide à la gestion.
En effet, c’est à partir des documents comptables, que le dirigeant pourra lister ses charges, calculer sa marge, et son prix de revient … bref les indicateurs qui lui permettront de connaître son seuil de rentabilité et son point mort.
Conclusion
Le seuil de rentabilité et le point mort sont des indicateurs de pilotage qui aident les entrepreneurs à mieux gérer leur entreprise. Ces notions indispensables permettent notamment de déterminer à partir de quand l’entreprise va commencer à être rentable.
- Slimen5 février 2021, 13:23Bonjour; en situation de sous activité (activité Réelle inférieure au nominal,les charges fixes utilisées dans la détermination du seuil de rentabilité sont celles imputées (diminuées de l'effet de sous activité) ou réelles. merci
- Julien Hubert8 février 2021, 12:13Bonjour, Les charges fixes ne changent pas peu importe l'activité. L'effet de la sous-activité ne peut pas être imputé sur les charges fixes mais sur les charges variables. Cordialement, L'équipe créer son entreprise LBdD
-
- KINDA11 janvier 2021, 15:34Merypour la presentation
- fabien davoust21 octobre 2017, 11:37bonjour, J'ouvre une boutique de commerce de detail je suis en attente d'un financement pa ma banque ma question est: sur le calcul du point mort la deuxième année le seuil de rentabilité tombe le 27 décembre et la troisième le 21 décembre est ce que pour ma banque cela est un gros risque que ca tombe tardivement dans l'année? sachant que je n'est pas voulu aller trop haut en CA sur le prévisionnel. Le potentiel étant plus haut que le prévisionnel en question
- Jimmy Neveu24 octobre 2017, 17:52Bonjour, Cela dépend du type de commerce et des différentes charges afférentes. Il faudrait peut être retravailler le chiffre d'affaires avec différentes hypothèses. Un business plan validé par un expert-comptable pourra conforter le banquier. Au besoin, je peux vous communiquer des coordonnées d'un partenaire expert-comptable. Cordialement L’équipe création d’entreprise LBdD
-
- MAE13 décembre 2016, 14:45Bonjour, Nous avons une société de plomberie chauffage. J'aimerais déterminer chaque mois le CA à réaliser pour faire de bénéfices. Pour cela, dans tous les modes de calcul que je vois je dois inclure les charges variables mais comment faire en réalité? Comment prévoir l'activité? les chantiers que je vais avoir ?Etc?? et donc les CV? Merci d'avance
- Dufour Laurent14 décembre 2016, 14:58Bonjour, Vous mettez le doigt sur l'une des difficultés majeur du chef d'entreprise... La réponse à votre question se situe dans la nécessité pour un dirigeant de réaliser un budget prévisionnel, car celui-ci trace une ligne qui s’avérera plus ou moins exacte au fur et à mesure du déroulement de l'exercice. C'est le suivi de l'écart budgétaire (écart entre les prévisions et la réalité) qui permet d'ajuster la gestion de l’entreprise. Si dans de nombreux articles, nous mentionnons l'importance du choix de votre expert comptable, c'est parce que dans le cadre de son devoir de conseil votre expert comptable doit vous expliquer l'importance de faire un budget prévisionnel (et parfois vous aider à le faire). Car le budget prévisionnel vous permettra de calculer le seuil de rentabilité prévisionnel mais aussi de faire un plan de trésorerie prévisionnel, de vous fixer des objectifs, de faire différentes simulations... C'est un peu la lampe torche dans le noir car il vous montre le chemin. Pour ce qui est de prévoir votre activité, nous ne pouvons malheureusement pas y répondre pour vous, souvent il est conseiller de partir sur le CA réalisé l'année précédente et de le moduler en fonction des différents critères (saisonnalité, congés scolaires, impact de vos actions commerciales, des travaux, de la concurrence ou d'une nouvelle gamme....). L'important n'est pas d'avoir des chiffres exactes (même si c'est préférable car cela facilite votre travail de suivi budgétaire) de tracer cette fameuse ligne qui vous servira de repère pour mesurer les écart et de prendre les bonnes mesures en conséquence. Cordialement, l’équipe création d’entreprise LBdD
-
- Lara1 décembre 2016, 13:53Est-il possible d'avoir une rentabilité globale positive cest à dire un bénéfice alors que la marge sur coût variable ne couvre pas la totalité des charges fixe. j'obtiens donc par la suite un résultat négatif de autrement dit une perte au niveau de l'exploitation. Ps: je suis stagiaire dans une entreprise industrielle qui travaille sur commande. Merci d'avance de votre réponse.
- Paul5 décembre 2016, 09:35Bonjour, En théorie ce n'est pas impossible oui. C'est le cas par exemple si il y a de gros produits financiers ou exceptionnels qui viennent compenser la mauvaise rentabilité d'exploitation. Cependant, pour une société commerciale qui produit ou vends des biens ou services, ce n'est pas le meilleur scénario puisque cela veut dire que la rentabilité du cœur de métier de la société est mauvaise. Cette situation n'est pas viable sur le long terme.. Donc en pratique, il est important de veiller à ce que la marge dégagée sur les coûts variables, soit suffisante pour couvrir le reste des charges fixes. Bonne continuation L'équipe LBdD
-