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Est-il préférable de créer ou de reprendre une entreprise ?
Est-il préférable de créer son entreprise ou d’en reprendre une ? Entreprendre est un défi quotidien, devant les enjeux que représente cette démarche la question du choix entre reprise et création d’entreprise prend tout son sens.
Est-il préférable de risquer tout ou partie de son patrimoine pour effectuer une reprise d’une entreprise existante afin de commencer avec un minimum d’activité ? Ou faut-il plutôt démarrer de zéro, et créer de toute pièce une entreprise qui nous ressemble quitte à avoir un démarrage d’activité plus lent et plus risqué ?
Le blog du dirigeant vous aide à faire le point sur cette question qui s’impose à de nombreux entrepreneurs.
La reprise d’entreprise
Reprendre une entreprise n’est pas qu’une question de finance et d’opportunité.
Une entreprise ne s’achète pas de la même manière qu’un objet, si précieux soit-il, car la relation entre l’acquéreur et le cédant est souvent capitale.
Par ailleurs, il est nécessaire de mettre en place un véritable projet d’entreprise afin de profiter de la reprise pour insuffler un nouvel élan à la société.
Enfin, il faut étudier attentivement la question du financement du projet pour disposer des ressources financières suffisantes sans pour autant créer des charges trop lourdes.
Les différentes étapes de la reprise d’entreprise (ou micro-reprise)
La transmission d’entreprise nécessite du temps, car pour la réussir, il est nécessaire de suivre un certain nombre de phases :
- Définir son projet personnel,
- Cibler les types d’entreprises susceptibles d’intéresser le repreneur,
- Mettre en place un réseau spécifique au projet de recherche d’entreprises,
- Identifier, étudier et sélectionner des cibles potentielles pour une reprise d’entreprise correspondant au projet,
- Créer un lien entre cédants et repreneurs pour établir une discussion constructive,
- Réaliser une étude pour chaque projet de cession d’entreprise sérieux (étude de la gestion d’entreprise, réalisation d’un prévisionnel, d’un plan de trésorerie, financement, …)
- Evaluer l’entreprise et négocier un tarif acceptable pour le cédant et pour le repreneur,
- Définir le cadre juridique dans lequel sera réalisée la transmission d’entreprise (statut juridique, accords entre le(s) repreneurs et le(s) cédants, durée de la garantie d’actif-passif, accompagnement créateur-repreneur …).
- Mettre en place le financement et les documents juridiques,
- Réaliser la transmission – reprise de l’entreprise,
- Assumer les conditions de la reprise pour le repreneur comme pour le cédant.
Bien souvent, il faut prévoir une durée d’un ou deux ans aux repreneurs pour réaliser l’ensemble de ces démarches.
Une fois la reprise réalisée, l’entrepreneur doit prendre l’entreprise en main.
Le plus souvent cela se fait au travers d’un accompagnement entre le créateur et repreneur ce qui facilite la prise de connaissance du contenu principal de l’ensemble des dossiers ainsi que de l’organisation et de la mission des différents services. Cette démarche nécessite que le cédant puisse rester sur place pendant un certain temps (entre 3 et 6 mois la plupart du temps).
Notons que cette phase est nécessaire pour une bonne transmission – reprise, mais qu’elle n’est souvent pas facile à négocier tant pour le repreneur que pour le cédant. Elle peut pour autant très bien se passer lorsque les missions sont claires et bien définies.
Les différents avantages de la reprise d’entreprise (ou micro-reprise)
La transmission – reprise d’entreprise permet à l’entrepreneur de réduire les risques liés au lancement de l’activité
puisque même si la gestion d’entreprise n’est pas toujours optimale, le business fonctionne ce qui permet au repreneur de profiter de l’élan économique de l’entreprise et de sa notoriété.
Par ailleurs, l’accord entre repreneur et cédant permet au nouveau dirigeant de bénéficier de nombreuses informations sur le fonctionnement interne de l’entreprise ainsi que sur les actifs liés à la reprise comme le portefeuille de client, les outils et les méthodes de production, les salariés déjà formés, la liste des partenaires professionnels et les conditions commerciales …
Reprendre une activité générant du chiffre d’affaires permet la plupart du temps à l’entrepreneur (ou micro entrepreneur) de se rémunérer rapidement(même lorsqu’il bénéficie des aides de pôle emploi) alors qu’en cas de création d’entreprise, il peut s’écouler un certain temps avant de pouvoir se rémunérer.
Ainsi, un projet de reprise d’entreprise peut être moins coûteux sur le moyen ou le long terme qu’une simple création d’entreprise. Le temps et le financement lié à la création d’entreprise pouvant peser lourdement sur les finances personnelles de l’entrepreneur.
Le financement d’une reprise est souvent plus simple. En effet, les banques et les partenaires financiers peuvent s’appuyer sur des éléments concrets pour évaluer la solidité du projet (historique, portefeuille de clients …) ainsi que pour garantir leurs engagements (immobilisations, actifs de l’entreprise …).
Le financement par LBO permet d’une part de profiter d’un effet de levier, d’autre part de faire financer une partie du rachat par l’entreprise elle-même.Attention cependant à bien s’assurer que l’entreprise est capable de rembourser les échéances, mais aussi de ne pas profiter de cette opportunité pour précipiter les négociation et s’apercevoir au final qu’on a acheté l’entreprise fort cher.
La reprise d’entreprise permet de disposer d’une équipe existante, capable de gérer certains services en toute autonomie, de prendre en charge certaines fonctions opérationnelles. Cela permet au repreneur de se focaliser sur son métier (stratégie, financement, partenariats, innovation, management, développement de l’activité …).
Le piège de la plupart des repreneurs se situant dans la capacité de trouver un équilibre entre l’implication nécessaire pour prendre en main l’entreprise tout en conservant suffisamment de recul pour pouvoir déléguer les tâches opérationnelles à ses équipes.
Pour réaliser une bonne transmission d’entreprise, le repreneur devra être attentif à certains points clés avant de céder aux charmes d’une entreprise cible attractive :
- Identifier des entreprises cibles qui correspondent point pour point à son projet (entreprise en développement, innovante, ou en difficulté, secteur économique, taille, emploi …)
- Avoir certaines idées pour lancer sa future campagne de développement,
- Faire une analyse poussée afin de maîtriser l’ensemble des points clés liés à la transmission et à la reprise de l’entreprise. Cela contribuera à faciliter la valorisation de l’entreprise ainsi que la négociation sur le montant de la transaction.
- Préparer son dossier de reprise (financement, statut juridique adapté, le régime fiscal avantageux, …)
- Trouver les partenaires adaptés (associés, banques, partenaires professionnels, fournisseurs, employés compétents …).
Notons que certaines activités sont nettement plus accessibles par le rachat d’entreprise soit pour des raisons réglementaires (numerus clausus …) soit parce qu’il est difficile de se lancer sans disposer d’un portefeuille de client existant.
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La création d’entreprise : SAS, SARL, EI, …
La création d’entreprise est une voie empruntée par de plus en plus d’entrepreneurs qui souhaitent développer leur propre projet ou préfèrent créer leur entreprise plutôt que se trouver sans emploi.
Pour parvenir à créer une entreprise viable, le porteur de projet aura besoin de quatre éléments fondamentaux :
- un projet sérieux (une offre qui répond à une problématique, un marché identifié et réceptif, un business model réaliste et rentable, un prévisionnel concret …),
- un accompagnement de qualité (CCI, chambre de métiers, BGE, expert-comptable, incubateur …),
- un financement solide et suffisant validé par le BP (fonds propres, aides, partenaires …),
- du temps, dans 90% des cas la création d’entreprise prend 6 à 12 mois de plus que ce qui était prévu au départ…
Les étapes de la création d’entreprise (projet, conseils, recherche financière, statut, …)
Créer une entreprise ne s’improvise pas. Même lorsque le créateur dispose d’un projet qui lui semble clair et établi, créer son entreprise nécessite de passer par plusieurs étapes qui permettront d’apporter de la structure et de la maturité au projet. Zapper, une ou plusieurs étapes reviendrait à s’aligner pour une course avec un handicap.
La première des étapes consiste à faire le point non pas sur le projet de création, mais sur la situation de créateur, de son entourage ainsi que des raisons qui poussent le porteur de projet à envisager d’entrer dans le monde de la création d’entreprise.
Il faudra ainsi clarifier :
- La situation professionnelle du créateur (salarié, en recherche d’emploi, à temps partiel, en formation, ..),
- La situation familiale (en couple, avec ou sans enfants, contrat de mariage, pacs …) qui pourra avoir des conséquences sur la protection sociale, la forme juridique, une éventuelle association, la fiscalité …
- Les solutions envisagées, ou les contraintes liées au projet de création (création sans aide, dispositifs d’aides pôle emploi, cumul création emploi, aides financières, dispositif d’accompagnement …)
Il faudra ensuite :
- Définir clairement la problématique que le projet veut résoudre (le pain point en anglais).
- Identifier et segmenter le marché cible (étude de marché, étude des acteurs (concurrents, prescripteurs, influenceurs …)
- Poser le projet. C’est-à-dire l’écrire et le travailler de manière à ce qu’il soit totalement abouti. Pour cela il faudra étudier le marché (étude de marché et sa concurrence, présentation de l’offre, analyser l’adéquation offre/marché,faire un SWOT…) pour obtenir une stratégie commerciale.
- Étudier le modèle économique (comment et combien l’entreprise va-tr-elle gagner d’argent, qui paye, pourquoi, quand, combien, à qui, quelle marge, combien ça coûte, comment pérenniser l’activité ….)
- Se poser la question des besoins (humain, compétence, financiers, réglementaires, administratifs, gestion, …) pour mettre en œuvre le projet et des ressources disponibles ou à aller chercher.
Enfin, il faudra synthétiser tout cela dans un business plan qui permettra de formaliser le projet, mais aussi de le présenter aux partenaires potentiels(associés, investisseurs, banquiers, clients, fournisseurs …). Réaliser un business plan pour créer une entreprise n’est pas une formalité, c’est un outil qui peut être très efficace lorsqu’il est bien utilisé.
Les avantages de la création d’entreprise
Créer son entreprise dispose de plusieurs avantages. Tout d’abord, la création d’entreprise permet de devenir dirigeant sans forcément réaliser des investissements importants. Un demandeur d’emploi créera plus facilement sa propre activité professionnelle, car les investissements financiers à réaliser pour une reprise sont généralement plus importants (tout au moins sur le court terme).
Lorsque vous créez votre entreprise, vous partez de votre projet qui est adapté à votre situation (niveau de compétence, niveau d’étude, capacité d’investissement, exonérations de cotisations …). Vous pouvez créer en fonction de vos idées, comme vous l’entendez sans devoir vous adapter à une organisation et une gestion d’entreprise existante (trésorerie, prête, entreprise, dossiers en cours, retours …). Enfin il est plus facile de lancer un projet innovant à partir de ses propres idées, des actualités et d’une feuille blanche plutôt que de faire évoluer une entreprise existante.
Contrairement à la reprise d’entreprise qui nécessite une prise en main opérationnelle rapide, la création d’entreprise permet au dirigeant de commencer petit et de se former plus facilement à son métier et à sa mission. Notamment lorsque l’entrepreneur crée une entreprise innovante ou dans un secteur d’activité ou il a peu d’expérience. Il arrive que le repreneur ait des difficultés à gérer la structure existante (difficulté avec le personnel, contrat mal négocié, litiges, trésorerie tendue …).
Par ailleurs, lors d’une transmission d’entreprise, le départ de l’ancien dirigeant peut avoir des répercussions sur les relations avec la clientèle, ce qui n’est pas le cas avec la création.
Enfin, il est plus facile de maîtriser le délai et le secteur d’activité lors d’une création d’entreprise que dans le cas d’une reprise d’entreprise, car le créateur ne dépend pas des entreprises cibles pour lancer son projet.
Les aides à la création d’entreprise
Qu’ils soient sur un projet de création ou sur une reprise d’entreprise, les porteurs de projets bénéficient de moins en moins d’aides pour créer ou reprendre une entreprise.
En dehors des aides de Pôle emploi (maintien des ARE, ACCRE et ARCE) et des crédits d’impôt pour les projets innovants, il existe peu d’aides nationales pour la création d’entreprise. Pour trouver des aides, le porteur de projet devra travailler la qualité de son business plan afin de trouver des financements régionaux, locaux ou privés.
La recherche de financement pour un créateur d’entreprise
Les différents types de financement possibles
Le financement est une phase importante de la création d’entreprise. Pour trouver des financements complémentaires aux aides à la création d’entreprise habituelle (maintien des droits ARE, dossier ACCRE et ARCE), le créateur à plusieurs possibilités qui la plupart du temps peuvent cumuler :
- Les demandes de subventions,
- Les aides locales,
- Le prêt d’honneur,
- L’emprunt,
- Faire appel à des investisseurs.
Pour obtenir les conditions d’attribution de ces aides, le créateur peut consulter les articles du blog
, mais aussi se renseigner auprès de la CCI ou de la chambre des métiers qui les renseigneront sur les aides locales.
Pour bénéficier de ces aides et/ou subventions, le créateur devra remplir un certain nombre de formalités comprenant un dossier de synthèse du projet et des déclarations.
Bien souvent l’attribution des aides dépend du montant de l’investissement du créateur, de l’existence d’un accompagnement à la création et du montage du projet.
Le montage du projet et la rémunération des futurs créateurs d’entreprise sont aussi des éléments importants pour l’attribution des subventions.
Comment une jeune entreprise peut-elle bénéficier des aides financières (autres que Pôle emploi) ?
En dehors des allocations de Pôle Emploi et de l’ACCRE qui est accordée par l’URSSAF, les aides à la création visent à aider certains types de projet.
Les aides visent par exemple les projets de création à fort potentiel. C’est-à-dire les projets qui à terme vont créer des emplois. C’est généralement le cas des aides ou des allocations régionales pour lesquelles il est bien vu d’intégrer des embauches avant le troisième exercice.
Certaines aides sont spécifiques à la reprise d’entreprise en difficulté. Elles trouvent leur place dans la volonté de l’administration de sauvegarder l’emploi existant.
Il existe aussi des aides pour une typologie de créateur (les femmes par exemple), pour des secteurs d’activité précis (les énergies renouvelables), ou des régions particulières. Certains sites peuvent vous aider à trouver ces aides. D’une manière générale, le business plan a intérêt à mettre en avant l’implication financière du créateur. Il est intéressant de mentionner les prêts et les investissements personnels du porteur de projet.
Le financement bénéficie d’un effet boule de neige, une fois qu’on obtient un premier succès, cela nous renforce pour les autres. Ainsi, lorsque le projet est bien finalisé, il est conseillé de solliciter les aides les plus simples à obtenir(prêts d’honneur, love money, garanties BPI, …) qui permettront de crédibiliser le projet (notamment grâce à l’accompagnement des créateurs qui accompagne généralement les prêts d’honneur) et de faire un effet levier pour le financement.
Attention aux revenus du créateur présentés dans le business plan, ils doivent être raisonnables et démarrer une fois que le modèle économique est enclenché afin que les financeurs n’aient pas le sentiment que leur intervention (prêt, subvention ou prise de participation) ne finance pas la rémunération d’un dirigeant pour un projet non viable.
Enfin, les projets qui bénéficient d’un accompagnement crédible sont souvent mieux considérés que les autres. Cet accompagnement permettant de crédibiliser le projet du créateur d’entreprise grâce à une meilleure structuration financière de sa société, un pôle d’aide dédié au développement du business, un type d’aide adapté au projet.