Introduction

Le régime fiscal d’une entreprise individuelle dépend de plusieurs critères. Option volontaire ou par défaut, notre article vous explique tout sur le fonctionnement du régime fiscal de  l’entreprise individuelle. 

le régime fiscal entreprise de l'individuelle

L’entreprise individuelle : définition

Une entreprise individuelle

est une forme d’entreprise simplifiée. Toute personne de plus de 18ans peut créer ce type d’entreprise.

Dans le cadre de l’entreprise individuelle, il n’y a pas de distinction légale entre le gérant et l’entreprise. La création d’une entreprise individuelle n’emporte pas création d’une personne morale distincte de son créateur. C’est la principale différence avec une société( unipersonnelle comme pluripersonnelle).

Les entreprises individuelles sont les formes les plus courantes d’entreprise et peuvent être créées facilement, avec peu de formalités.

Le régime fiscal de l’entreprise individuelle est une question importante pour les entrepreneurs qui souhaitent créer leur entreprise.

Ce régime détermine la façon dont l’entreprise sera imposée, ainsi que les obligations fiscales du chef d’entreprise. Dans cet article, nous allons détailler les différentes options de régime fiscal pour l’entreprise individuelle.

Il faut savoir que dans le cadre de l’entreprise individuelle, l’entrepreneur est imposé personnellement à l’impôt sur le revenu, au titre des bénéfices réalisés par l’intermédiaire de son activité.

Dans la mesure où l’entreprise individuelle n’est pas une personne distincte de l’entrepreneur, aucune taxation ne peut être réalisée sur l’entreprise en elle-même.

A savoir : depuis la loi du 14 février 2022, l’entrepreneur individuel dispose en réalité d’une option pour l’IS.

Le régime fiscal de la micro-entreprise pour l’entreprise individuelle

Le régime de l’entreprise individuelle soumise au régime micro-fiscal, et donc à l’impôt sur le revenu est le régime fiscal le plus souvent privilégié par les entrepreneurs.

Comment fonctionne le régime micro-fiscal ?

Il faut avant toute chose savoir que le régime micro-fiscal de l’entreprise individuelle s’applique à condition de respecter certains seuils définis pour bénéficier du régime de la micro-entreprise.

Dans l’hypothèse où l’entreprise dépasse les seuils de chiffre d’affaires fixés par l’administration fiscale, elle conserve le bénéfice de ce régime l’année suivante. Toutefois, lorsque les seuils sont atteints sur deux années consécutives, le passage au régime réel d’imposition s’impose à l’entrepreneur.

Le calcul du bénéfice de l’entrepreneur individuelle est calculé sur la base des recettes encaissées. A ces recettes, s’appliquent un abattement forfaitaire pour les frais professionnels de l’entreprise.

L’abattement appliqué pour frais professionnels dépend de l’activité de l’entreprise :

  • 71% pour les activités de commerce et d’hébergement
  • 50% pour les activités de services
  • 34% pour les prestations de service non commerciales

A noter : cet abattement forfaitaire est appliqué en contrepartie de l’impossibilité pour l’entrepreneur au régime micro de déduire ses frais professionnels des bénéfices réalisés, comme c’est le cas pour d’autres formes juridiques.

Concernant le régime micro-BA, il s’applique de manière automatique lorsque l’exploitant a des recettes inférieures à 85 800€HT en moyenne sur trois ans. Le bénéfice est alors évalué forfaitairement.

Le régime fiscal de l’entreprise individuelle au régime micro : concrètement

Concernant la fiscalité des entreprises individuelles au régime micro, il faut distinguer selon les secteurs d’activité de l’entreprise.

On parle alors de micro BIC (pour les activités commerciales ou artisanales) ou micro BNC (pour les activités libérales et toutes autres activités).

Le prélèvement forfaitaire libératoire permet à l’entrepreneur de s’acquitter dans le même temps, de ses obligations fiscales et sociales en un versement unique.

Le prélèvement forfaitaire libératoire permet également de procéder au paiement de l’impôt sur le revenu dans le même temps. L’impôt sur le revenu est calculé par application d’un pourcentage forfaitaire sur le chiffre d’affaire réalisé par l’entrepreneur en fonction de son activité :

  • 1% pour les activités de ventes de marchandises, objets…
  • 1,7% pour les prestations de services et activités libérales BNC

A noter : L’entrepreneur a le choix entre le prélèvement forfaitaire libératoire, de manière mensuelle ou trimestrielle. Il n’existe pas de meilleur choix, cela va dépendre de l’entrepreneur et de la manière dont il souhaite gérer son entreprise.

Le régime micro-fiscal permet également aux auto-entrepreneurs de bénéficier d’une exonération de TVA. En effet, les auto-entrepreneurs ne sont pas assujettis à la TVA et ne la facturent pas à leurs clients, sauf s’ils exercent une activité de vente à distance intracommunautaire ou de prestation de services intracommunautaire.

Ceci est possible dans la limite de ces chiffres d’affaires :

  • le micro-entrepreneur ne facture pas de TVA jusqu’à certains niveaux de chiffre d’affaires :
  • 85 800 € (seuil limite) et 94 300 € (seuil majoré) de chiffre d’affaires pour les ventes de marchandises ;
  • 34 400 € (seuil limite) et 36 500 € (seuil majoré) de chiffre d’affaires pour les prestations de services.

L’avantage du régime de la micro-entreprise est qu’il permet une comptabilité simplifiée, avec un régime d’imposition forfaitaire. Les entrepreneurs peuvent également bénéficier d’exonérations de TVA et de cotisations sociales, selon leur niveau de revenus.


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Le régime fiscal de l’entreprise individuelle par défaut : le régime réel d’imposition

Lorsque l’entrepreneur n’a pas opté pour le régime micro lors de la création de son entreprise, les entreprises individuelles sont soumises par défaut au régime réel de l’impôt sur le revenu.

Le régime réel s’applique dans la catégorie de l’activité de l’entreprise concernée : BIC, BNC, BA.

Ce régime fiscal est intéressant pour les entrepreneurs dans la mesure où il permet de déduire les frais engagés pour les besoins de l’activité professionnelle du chiffre d’affaires (contrairement au régime micro)

Une fois les frais professionnels déduits, les bénéfices réalisés par l’entreprise seront ajoutés aux revenus de l’entrepreneur dans le cadre de son foyer fiscal. Ils sont par la suite à reporter dans la déclaration annuelle de revenus de votre foyer.

Le régime réel d’imposition : normal ou simplifié ?

Il faut ensuite connaitre la différence entre le régime réel simplifié ou le régime réel normal : le régime réel normal implique des obligations en termes de comptabilité et de déclarations plus lourdes que le régime simplifié.

La distinction entre le régime réel simplifié et le régime réel normal s’effectue en fonction des seuils de chiffre d’affaires définis légalement.

L’entrepreneur est soumis de plein droit au régime simplifié dans le cas où son chiffre d’affaire hors taxe est inférieur à :

  • 818 000€ pour les activités achat-revente ou prestations d’hébergement
  • 247 000€ pour les activités de prestations de services

Le passage au régime réel normal s’effectue lorsque les seuils suivants sont atteints et dépassés sur les deux années civiles précédentes :

  • 901 000€ pour les activités d’achat-revente ou prestations d’hébergement
  • 279 000€ pour les activités de prestations de services

La nouvelle option fiscale de l’entreprise individuelle : l’option pour l’IS

Depuis la loi du 14 février 2022, il est possible de soumettre votre entreprise individuelle à l’IS (impôt sur les sociétés).

Cela permet de réduire le taux d’imposition si vous réalisez un chiffre d’affaires important. En effet, l’impôt sur les sociétés, vous êtes soumis au taux unique de 25%.

Pour opter pour l’IS, vous devez demander votre assimilation à une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) si vous êtes commerçant, artisan ou professionnel libéral ou à une exploitation agricole à responsabilité limitée si vous êtes agriculteur (EARL).

Pour ce faire vous devez faire une demande auprès du SIE dont vous dépendez. Dans votre demande, indiquez le nom, prénom, dénomination, l’adresse de votre EI et une signature. Vous notifiez votre option pour l’assimilation avant la fin du 3ème mois d’exercice de votre activité.

À noter :  si vous êtes sous le régime de la micro-entreprise, vous ne pouvez pas opter pour l’IS.

Pour aller plus loin : 

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Sommaire
  • L'entreprise individuelle : définition
  • Le régime fiscal de la micro-entreprise pour l'entreprise individuelle
  • Le régime fiscal de l'entreprise individuelle par défaut : le régime réel d'imposition
  • Le régime réel d'imposition : normal ou simplifié ?
  • La nouvelle option fiscale de l'entreprise individuelle : l'option pour l'IS
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Commentaires
9 commentaires
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  1. SANDY
    22 janvier 2016, 16:29
    Bonjour, je voudrais acheter des biens (immobilier) aux enchères. Ensuite les remettre aux normes et à neuf puis les revendre ou les mettre en location meublée (ou pas). Puis je créer une association à but lucratif, ou toutes forme de structure pour éviter ou pour réduire la taxe de 34.5% sur la plus-value ? A part la SCI existe t il une forme de structure favorable pour éviter de payer l'impôt injuste car la taxe sur la cession d'immeuble n'est que de 2% sur une plus-value de 60 0001€ c'est un scandale cette différence. les riches ont tout les droits pourquoi ce n'est pas l'inverse? Merci Cordialement M.Sandy
    • Hugo
      26 janvier 2016, 09:50
      Bonjour, Tout d’abord il n’est possible de créer une association à but lucratif, le principe de l’association étant justement que son but n’est pas de distribuer des profits (elle peut en faire mais n’a pas le droit d’en distribuer). Je vous transmets le lien vers cet article qui pourrait éventuellement vous renseigner : https://www.leblogdudirigeant.com/association-loi-1901/ Dans le cadre d’une activité de d’achat et de vente de biens immobiliers c’est en fait la solution de la SCI qui est à préférer. Dans ce cas, vous aurez le choix entre deux modes d’impositions soit l’Impôt sur le revenu, soit l’Impôt sur les sociétés. https://www.leblogdudirigeant.com/fiscalite-sci-ir-ou-is/ Cet article devrait vous aidez à comprendre la différence entre ces deux modes d’imposition. Au niveau des plus-values, à l’Impôt sur les sociétés sur généralement le régime de droits communs qui s’applique soit 33,33%. A l’impôt sur le revenu les plus-values professionnelles seront imposées au taux de 34.5%. Il cependant possible de bénéficier de certaines réduction d’impôt comme par exemple l’exonération d’impôt à l’IR après une certaine durée de détention. Cordialement, L’équipe création d’entreprises LBdD
    • Hugo
      9 février 2016, 11:10
      Bonjour, Nous tenions à vous renseigner plus en détail sur l'imposition des plus-value immobiliére ainsi que sur l'exonération de celle-ci. En effet, les plus-value sur les parts de SCI à l'IR sont assimilées à des plus-values immobilières. Les plus-values immobilières sont soumises à un impôt forfaitaire de 19% et à 15.5% de prélèvements sociaux. Il existe actuellement une exonération de la plus value au bout de 22 ans et une exonération des prélèvements à l’issu de 30 ans. Lorsque l’immeuble cédé est détenu depuis plus de 5 ans (l’abattement se calcule de date à date), le montant de la plus value est réduit d’un abattement de 6% de la 6ème année à la 21ème année et d'un abattement de 4% la 22ème année. Pour les prélèvements sociaux, l'abattement est de 1.65% de la 6ème année à la 21ème année, 1.60% la 22ème année, et de 9% de la 23ème année à la 30ème. En espérant que ces explications vous soit utile. Cordialement. L’équipe création d’entreprises LBdD
  2. Olivier
    9 octobre 2015, 10:56
    Bonjour Encore merci pour vos explications Voila, en reconversion professionnelle , je vais être indemniser par le secteur public ayant été dans l education nationale Je vais reprendre mon ancien métier d agent commercial en Immo , ma première question vaut quel statut est le mieux pour commencer , auto entrepreneur' , entreprise individuelle , ou eurl ? Je vais commencer cette activité en décembre , ma premiere allocation chômage va être en novembre , dans ma situation est il intéressant de choisir l arce ou le maintien de mes allocations partiel ? Merci de votre retour
    • David Leman
      12 octobre 2015, 14:18
      Bonjour, Pour le choix du statut juridique de votre activité, je vous conseilles de vous faire accompagner par un expert-comptable. Il est judicieux de bien choisir la bonne forme juridique dès le démarrage afin de ne pas avoir à supporter des coûts supplémentaires en cas de changement. Nous mettons gratuitement à la disposition des lecteurs notre réseau d’experts-comptables. Afin de vous orienter vers un partenaires qui répond à vos attentes, nous vous proposons d’échanger 5 -10 mn avec nous sur votre projet afin que nous vous proposions les partenaires les plus appropriés à votre projet. Si cette démarche vous convient, n’hésitez pas à nous en faire la demande en nous contactant vai notre formulaire de contact ( https://www.leblogdudirigeant.com/qui-sommes-nous/#contact ) nous vous communiquerons nos coordonnées pour échanger par téléphone. Cordialement, L’équipe création d’entreprise LBdD
  3. Fernand
    4 septembre 2015, 12:31
    Bonjour j'ai comme projet d ouvrir une épicerie fine je suis actuellement au chômage je suis indemnisés et je compte demander l arce dans ce cas l entreprises individuel convient plus que la l eurl?
    • Laurent Dufour
      8 septembre 2015, 17:38
      Bonjour, Choisir un statut juridique dépend de nombreux critères dont certains qui peuvent être personnel, il est donc difficile de vous donner une réponse précise. D'une manière général, si votre choix s'arrète sur l'entreprise individuelle, il me semble important d'opter pour l'EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée) car l'activité d'épicerie nécessite de faire des achats et donc d'endetter l'entreprise auprès des fournisseurs, la responsabilité limitée vous permettra de mieux protéger vos biens personnels (maison, meubles, ...). pour le reste le choix entre EIRL et EURL impliquera pas de changement important pour l'obtention de l'ARCE. Dans les deux cas vous aurez le statu social de Travailleur Non Salarié (TNS) et serez imposés à l'IR (sauf demande spécifique de votre part pour être à l'IS. La différence va essentiellement se situé dans le coût de la constitution et du suivi de la société (l'EI est moins cher car elle ne nécessite pas de statuts et pas d'assemblées générales annuelles). Si vous souhaitez des conseils plus personnalisés n'hésitez pas à nous contacter via notre formulaire contactez-nous ( https://www.leblogdudirigeant.com/qui-sommes-nous/#contact ) nous vous communiquerons nos coordonnées et prendrons un peu de temps pour valider ensemble votre choix. Cordialement L’équipe création d’entreprise LBdD
  4. bouvier
    29 juillet 2015, 05:33
    bonjour Vaut il mieux payer un loyer,acheter un droit au bail,fond de commerce,pas de porte, pouvez m'expliquer c'est difference pour ouvrir ma boutique merci
    • Guillaume Jankowski
      30 juillet 2015, 11:35
      Bonjour, Votre question regroupe des notions très différentes. Il convient de bien distinguer les termes relatifs au local et les termes relatifs à l'entreprise elle-même. - le "bail commercial" désigne le contrat dans lequel votre entreprise loue un local à son propriétaire. L'entreprise paye, à ce titre, un loyer. - le pas de porte, si celui ci est réclamé par le propriétaire, désigne un élément du bail commercial (voir l'article https://www.leblogdudirigeant.com/pas-de-porte/) - l'acquisition d'un local permet à l'entreprise de devenir propriétaire de ce dernier. Le local lui appartenant, l'entreprise ne paye plus de loyers mais verse, éventuellement, des mensualités pour rembourser la banque qui lui a octroyé un prêt. - l'acquisition d'un fonds de commerce est à distinguer de ce qui précède. Elle ne désigne pas l'achat ou la location du local mais désigne l'acquisition de l'ensemble des éléments qui vont permettre à l'entreprise d'être exploitée (la clientèle notamment). Lorsque vous achetez une entreprise, le droit au bail vous est en principe transmis (location du local). Cordialement, L’équipe création d’entreprise LBdD