La plupart du temps la solution consiste à rembourser l’avance (plus les frais), toutefois, certains factors acceptent de remplacer la facture problématique par une nouvelle. Comprendre l’option affacturage sans recours Dans une transaction d’affacturage sans recours, si le client de votre entreprise ne paie pas pour une raison approuvée dans le contrat d’affacturage, vous n’avez […]
Financer le cycle d'exploitation de l'entreprise
Créer son entreprise nécessite un capital pour acquérir les investissements nécessaires à la mise en place du modèle économique.
Le besoin en financement ne se limite pas aux investissements, les entreprises ont encore besoin de l’argent pour financer leur cycle d’exploitation.
Le chef de l’entreprise doit donc identifier les solutions de financement à long terme, mais aussi à court terme.
Le blog du dirigeant zoome ici sur le financement du cycle d’exploitation, c’est-à-dire le financement à court terme et sur les solutions pour couvrir les accidents/pertes ponctuelles de rentabilité.
Le cycle d’exploitation, quésaco ?
Le cycle d’exploitation se compose de toutes les opérations qui ont un caractère répétitif pour l’entreprise. Elles vont du déclenchement de l’acte de l’achat des matières premières jusqu’à la facture de vente des produits finis.
Ce cycle peut être court ou long suivant l’activité de l’entreprise et plus exactement suivant le nombre d’étapes (et de services associés) nécessaires au processus de fabrication de son offre (produits/services) qui constitue son cœur de métier. Alors, la société doit financer au préalable toutes les étapes du cycle d’exploitation, en plus des autres charges, avant de pouvoir toucher le prix de ses produits.
Un exemple concernant le cycle d’exploitation
Supposons qu’une entreprise fabrique chaque mois un produit en dépensant 60 euros de matières premières, 20 euros de salaire et 10 euros de charges diverses. Elle vend son produit fini à 100 euros et reçoit le règlement après trois mois. Donc, l’entreprise doit assurer toutes les dépenses pour trois mois, soit 270 euros pour ses frais de fabrication avant de pouvoir encaisser le produit de ses ventes à la fin du troisième mois.
Ce besoin financier servant à couvrir le cycle d’exploitation avant de percevoir les encaissements de ses clients représente ce que’ l’on appelle le Besoin en Fonds de Roulement (BFR).
Tout le challenge consiste à consolider ces ressources financières pour faire face à ces besoins en fonds de roulement et, de manière générale, pour une continuité de ses activités. La solidité financière de l’entreprise passe par la rentabilité de son cycle d’exploitation : son chiffre d’affaires et sa marge, mais aussi sa politique de gestion qui lui permet d’augmenter ses ressources.
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Les modalités de financement des activités de l’entreprise
Les fonds propres
Pour combler ses besoins en argent lorsque le chiffre d’affaires ne suffit pas, l’entreprise peut recourir à ses fonds propres qui sont :
- Le capital social qui regroupe l’ensemble des apports en nature ou en numéraire des actionnaires au moment de la création de la société ou à l’occasion de l’augmentation du capital.
- Les réserves légales qui traduisent une partie du résultat destiné chaque année, non pas à être distribué aux actionnaires, mais à être conservé en réserve financière pour l’entreprise (pour une SARL, la réserve légale obligatoire s’élève à 5 % du bénéfice annuel jusqu’à atteindre un certain seuil au-delà duquel la mise en réserve devient facultative).
- Les réserves facultatives qui peuvent s’ajouter aux réserves légales
- Les reports à nouveau qui constituent la fraction du bénéfice qui n’est ni distribué ni mis en réserve, mais qui reste en attente sur le compte de société (disponibilité financière)
Les fonds propres permettent à la société d’être en bon état financièrement. Toutefois, une utilisation excessive de ces fonds peut mettre en cause le futur de l’entreprise et rendre le crédit accordé par les banques très cher, voire impossible. C’est pour cette raison que les sociétés doivent chercher d’autres alternatives moins risquées pour faire face aux besoins persistants de financement.
Le recours aux financements externes
Il existe des possibilités bancaires de couvrir le besoin en fonds de roulement lorsque le cycle d’exploitation ne le permet pas et que les fonds propres de l’entreprise sont insuffisants. Cette situation périlleuse doit évidemment être provisoire et due à un accident de trésorerie, un problème ponctuel dans le cycle d’exploitation couplé, par exemple, à de gros investissements récents ayant épuisé les ressources de l’entreprise.
Faire appel à la banque pour couvrir ce type d’urgence peut aussi être une politique de l’entreprise afin de conserver ses fonds propres intacts.
Ces possibilités de financement externe sont par exemple :
- le découvert bancaire: qui est une autorisation de rendre le compte bancaire de la société débiteur. Autrement dit, le compte est au-dessous de zéro. Cette possibilité est caractérisée par un seuil à ne pas affranchir, et une durée qui peut être limitée ou même illimitée. Ce service offert par la banque donne lieu à des frais et des commissions à payer. Signalons que le découvert bancaire ne s’accorde que rarement aux nouvelles entreprises.
- L’escompte bancaire: c’est une pratique qui consiste à se faire avancer le paiement de tout ou partie d’une facture par la banque, et ce dès son émission et notamment en cas de délai de paiement long accordé au client. Le paiement de la facture par la banque est procédé moyennant des intérêts et une commission (qui peut être conséquente !).
- L’affacturage: consiste à faire intervenir une société spécialisée dans la gestion des créances client, qui rachète la créance, paye l’entreprise et se charge par la suite de la gestion et du suivi du règlement du client pour son compte. Cette alternative donne la possibilité à la société d’être assurée contre les risques des impayés. La commission à payer par l’entreprise pour ce service varie selon la qualité du débiteur et le montant à avancer. Cette commission peut représenter de 5 à 20 % du montant de la créance, ce qui peut devenir très cher. À noter que l’affacturage peut être refusé si le débiteur est de mauvaise qualité.
- La loi Dailly: consiste à présenter un ensemble de factures non encore réglées sur un seul bordereau à une banque qui accepte de payer le montant hors taxe de ces créances et moyennant une commission. Toutefois, les banques n’acceptent que les clients qui sont très solvables et généralement ceux des grandes sociétés ; c’est pour cela que cette pratique est peu utilisée.
- Le crédit de campagne: destiné à des entreprises qui ont une activité saisonnière et qui ont un grand besoin de financement à court terme ; tout comme les entreprises de l’agroalimentaire, les stations balnéaires, le tourisme, etc. Le crédit de campagne se traduit par une somme d’argent prêtée à une entreprise ou une avance sur le montant d’un billet à ordre.
- La facilité de caisse: est l’autorisation faite par la banque à une société d’être en situation débitrice (et au-delà du découvert autorisé), pour quelques jours par mois ou par trimestre. Cette autorisation permet à l’entreprise de faire face au décalage entre les décaissements et les encaissements sans pour autant se transformer en un découvert bancaire qui peut être durable. Comme pour tous les services bancaires, la facilité de caisse est soumise à des commissions et agios à payer trimestriellement.
Conclusion : bâtir une politique de financement du cycle d’exploitation
Bien que les solutions de financement à court terme soient multiples et variées, le choix entre l’une et l’autre n’est pas évident. En effet, chaque entreprise doit faire le point sur sa situation et sur son profil avant d’opter pour la plus adaptée. Notons que cette tâche est la spécialité des experts-comptables.
Profitez du savoir de votre expert pour bâtir une politique de financement à court terme !
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Falone nkulu20 mars 2022, 14:29Le cycle d'exploitation a t-il un impact aux indicateurs de rentabilité? Si oui comment ?
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Laurent Dufour15 juillet 2022, 09:13Bonjour, Oui bien sur de nombreux facteurs liés au cycle d'exploitation agissent sur le niveau de rentabilité et donc les indicateurs à mettre en place pour bine gérer l'entreprise. Par exemple, la durée, les financements nécessaires, le montant des stocks, le délai de recouvrement .... tout ces éléments agissent d'une manière plus ou moins directe sur la rentabilité de l'entreprise. Cordialement, L’équipe créer son entreprise LBdD
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ZAAZI31 octobre 2019, 21:59Quel est l'impact de financement du cycle d'exploitation sur la gestion de la trésorerie d'une PME?
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Laurent Dufour5 novembre 2019, 12:18Bonjour, C'est un vaste sujet sr lequel nous avons écrit plusieurs articles que vous pouvez consulter. N'hésitez pas à utiliser la barre de recherche avec des mot clés comme Trésorerie, BFR, seuil de rentabilité, point mort, .... Voici quelques articles sur le sujet gestion : - Pourquoi Est-Il Important De Maîtriser Le BFR De Son Entreprise ? - https://www.leblogdudirigeant.com/le-retour-sur-investissement-definition-formule-et-illustrations-concretes/ - https://www.leblogdudirigeant.com/lendettement-benefique-nefaste-lentreprise/ - https://www.leblogdudirigeant.com/plan-de-financement/ - https://www.leblogdudirigeant.com/le-processus-budgetaire/ - https://www.leblogdudirigeant.com/faire-plan-de-tresorerie-previsionnel/ Il y en a de nombreux autres qui peuvent être plus adaptés à votre problématique Cordialement, L’équipe créer son entreprise LBdD
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