Le régime de la micro-entreprise Le régime de la micro entreprise est accessible aux entrepreneurs individuels, notamment ceux ayant opté pour le régime de l’EIRL, ainsi qu’aux EURL avec un gérant associé unique personne physique. La micro entreprise dispose de plusieurs avantages : elle est facile à administrer et à gérer. Elle peut également permettre […]
Charges de la micro entreprise : tout savoir
Le régime de la micro-entreprise est souvent présenté comme un régime simplifié et accessible. C’est vrai… mais cela ne signifie pas qu’il est exempt de charges !

Pour assurer une gestion en toute connaissance de cause et éviter le stress, comprendre le fonctionnement des charges en micro-entreprise en 2025 est essentiel.
Cela permet de bien gérer sa trésorerie, anticiper ses obligations, et éviter les mauvaises surprises. Bref, cela améliore considérablement la vie du dirigeant.
Dans cet article, découvrez un panorama complet et actualisé des charges sociales, fiscales et professionnelles qui pèsent sur une micro-entreprise en 2025, avec des exemples concrets et des conseils pratiques.
Quelles sont les charges d’exploitation en micro-entreprise ? Fixes, variables et Mixtes
Il s’agit de toutes les dépenses inhérentes à l’activité : loyer, assurances, achats de matières premières, frais de transport, etc.
Notons que, contrairement aux entreprises classiques, dans une micro-entreprise, ces charges ne sont pas déductibles du chiffre d’affaires pour le calcul de l’impôt. Il est donc d’autant plus important d’en avoir une vision claire pour fixer ses prix de vente.
Les charges fixes
Ce sont les frais qui restent constants, quel que soit le chiffre d’affaires généré. Même si vous ne facturez pas un euro pendant un mois, ces charges doivent être payées.
Parmi elles, on trouvera :
- Loyer d’un local professionnel ;
- Abonnements (électricité, téléphonie, Internet) ;
- Assurances professionnelles (multirisque, RC pro, décennale…) ;
- Frais bancaires (7 à 30 €/mois en moyenne) ;
- Éventuels honoraires (comptable, graphiste, etc.).
Les charges variables
Au delà des charges fixes, également appelées charges de structure, il existe les charges variables. Ce sont les charges dont les coûts varient en fonction de l’activité de l’entreprise.
On retrouve au titre des charges variables :
- Achat de matières premières ou fournitures ;
- Emballages, consommables ;
- Coût de sous-traitance ponctuelle ;
- Transport, livraison, affranchissement.
Ces charges peuvent suivre la saisonnalité de l’activité. Par exemple, un artisan pâtissier verra ses frais de matières premières grimper pendant les périodes de fêtes.
Les charges mixtes
Certains frais ou dépenses combinent une part fixe et une part variable :
- Commissions d’apporteurs d’affaires ou commerciaux ;
- Frais de maintenance ou de location partiellement indexés sur l’usage.
Pour une bonne gestion, il convient de trouver le bon moyen de calculer chacune de ces charges et leur date de décaissement avec précision.
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Les charges sociales de la micro entreprise : calcul, taux et échéances 2025
Dans le régime micro, pas de cotisations à l’avance ni de régularisation : vous payez un pourcentage directement sur le chiffre d’affaires encaissé, sans prise en compte des charges réelles.
Taux de cotisations en 2025
Les charges sociales dont doit s’acquitter l’auto-entrepreneur sont les suivantes :
- 12,3 % : pour les activités de vente, hébergement
- 21,1 % : pour les prestations de services commerciales/artisanales (BIC)
- 21,2 % : pour la location meublée classique
- 6 % : pour la location meublée de tourisme classée
- 21,1 % : pour les prestations de service BNC relevant de la SSI
- 21,2 % : pour les professions libérales relevant de la CIPAV
Cotisations couvertes
Être à jour du paiement des cotisations sociales permet d’être couvert pour toutes les protections sociales de base, à savoir :
- Assurance maladie et maternité ;
- Retraite de base et complémentaire ;
- Allocations familiales ;
- CSG-CRDS ;
- Invalidité-décès.
ACRE : En cas d’éligibilité à l’aide à la création (ACRE), vous bénéficiez d’une exonération partielle la première année. Cela permet de payer des taux réduits.
Quand et comment payer ses cotisations sociales ?
Type de charge | Fréquence de paiement | Organisme de paiement | Mode de déclaration |
Cotisations sociales | Mensuelle ou trimestrielle | URSSAF | En ligne sur autoentrepreneur.urssaf.fr |
Versement libératoire (IR) | Mensuelle ou trimestrielle | URSSAF | À déclarer avec le CA |
Contribution à la formation | Inclus dans la déclaration | URSSAF | Automatique avec les cotisations |
Cotisation CCI ou CMA | Inclus dans la déclaration | URSSAF | Automatique avec les cotisations |
CFE | Une fois par an (décembre) | Impôts.gouv.fr | Avis envoyé sur espace professionnel |
Les taxes professionnelles (CCI / CMA / Formation)
Même en micro-entreprise, vous participez au financement des organismes d’appui à la vie économique et à la formation continue.
Contribution aux chambres consulaires
- CCI (commerce) :
- 0,044 % du CA (prestations)
- 0,015 % du CA (vente de marchandises)
- CMA (artisanat) :
- 0,48 % du CA pour services (0,65 % en Alsace, 0,83 % en Moselle)
- 0,22 % du CA pour achat-revente (0,29 % en Alsace, 0,37 % en Moselle)
Contribution à la formation professionnelle
Cette contribution ouvre des droits à la formation financée : CPF, stages métiers, reconversions, etc.
- 0,10 % : commerçants, professions libérales non réglementées
- 0,20 % : professions libérales réglementées
- 0,30 % : artisans
L’impôt sur le revenu (IR) et le versement libératoire
En micro-entreprise, vous êtes imposé au titre de l’impôt sur le revenu (IR) dans la catégorie micro-BIC ou micro-BNC. L’administration applique un abattement forfaitaire selon votre activité :
- 71 % pour la vente ou la fourniture de logement
- 50 % pour les prestations de services BIC
- 34 % pour les BNC (activités libérales)
Un minimum d’abattement de 305 € s’applique dans tous les cas.
Deux options s’offrent à vous :
- Imposition classique : le revenu net (CA – abattement) est ajouté à vos autres revenus et imposé au barème progressif.
- Versement libératoire (sous conditions) : l’impôt est prélevé en même temps que les cotisations sociales, selon un pourcentage du CA :
- 1 % pour la vente de biens1,7 % pour les prestations de services commerciales ou artisanales
- 2,2 % pour les professions libérales et autres prestations de services
Le versement libératoire est intéressant si votre taux marginal d’imposition est élevé, ou si vous cherchez à lisser vos paiements mensuellement ou trimestriellement.
La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE)
La CFE est obligatoire, sauf exception. C’est une taxe locale due par tout professionnel exerçant une activité non salariée dont les caractéristiques sont les suivantes :
- Exonération la première année d’activité
- Le montant calculé selon : Le lieu de domiciliation (commune, ville) & Une base minimum (généralement entre 200 € et 800 €)
La déclaration initiale (formulaire 1447-C) est à faire avant le 31 décembre de l’année de création si l’activité est en local dédié.
Les assurances et frais bancaires
Les assurances obligatoires ou recommandées
Avoir une activité professionnel représente des risques qu’il est préférable d’assurer même au régime micro. Voici les assurances qu’il faut envisager de contracter :
- RC Pro (Responsabilité Civile Professionnelle) : vivement conseillée, voire obligatoire dans le bâtiment, le bien-être, ou les professions médicales.
- Multirisque professionnelle : pour couvrir le matériel, le stock, les locaux…
- Protection juridique : utile en cas de litiges clients ou fournisseurs.
- Décennale : obligatoire dans le BTP
Les frais bancaires
Créer une activité micro n’engendre pas d’obligation d’ouvrir un compte pro, mais il faut toutefois obligatoirement avoir compte professionnel séparé lorsque le CA dépasse 10 000 € pendant deux années consécutives.
Le coût d’un compte professionnel évolue entre 7 € et 30 €/mois selon les banques. La plupart des micro créateurs optent pour une banque en ligne.
Type de charge | Calculée sur | Taux indicatif 2025 | Payée à | Fréquence |
Cotisations sociales | CA | 12,3 à 23,2% | URSSAF | Mois/trimestre |
Impôt sur le revenu | CA (ou net) | 1 à 2,2 % (libératoire) | URSSAF ou DGFIP | Mois/trimestre |
CFE | Base fixe | Variable | DGFIP | Annuel |
Frais consulaires (CCI/CMA) | CA | 0,015 à 0,83 % | URSSAF | Mois/trimestre |
Formation professionnelle | CA | 0,10 à 0,30 % | URSSAF | Mois/trimestre |
Assurances & banques | Contrat | Variable | Fournisseur | Mensuel ou annuel |
Une bonne gestion des charges en micro-entreprise passe par :
- Une tarification adaptée à vos frais réels
- Une veille active sur les seuils
- Une anticipation des passages en régime réel
- Une couverture assurantielle suffisante
En comprenant clairement le fonctionnement des charges en micro-entreprise en 2025, vous mettez toutes les chances de votre côté pour pérenniser votre activité.
Pour aller plus loin :