Foire aux questions
Comment créer sa micro entreprise ?
FAQ comment créer une micro entreprise


Avant de créer une micro-entreprise, il faut bien comprendre le fonctionnement de ce régime particulier.

Qu’est-ce qu’une micro-entreprise ?

La micro-entreprise, anciennement appelée auto-entreprise, est un régime simplifié s’appliquant à l’entreprise individuelle. Elle s’adresse principalement aux entrepreneurs qui souhaitent tester une activité ou exercer une profession indépendante sans les contraintes administratives complexes d’autres structures juridiques (SARL, SAS, etc.).

Quelle est la différence entre la micro entreprise et l’entreprise individuelle ?

La micro-entreprise est un régime simplifié de l’entreprise individuelle. Opter pour le régime micro permet de bénéficier du régime micro fiscal et micro social définis dans cet article. L’entreprise individuelle au régime réel dite « classique » reste plus adaptée aux activités nécessitant des investissements ou dépassant les seuils de la micro-entreprise.

Quels sont les seuils de chiffre d’affaires pour créer sa micro-entreprise ?

Pour bénéficier du régime de la micro-entreprise, l’entrepreneur doit respecter certains seuils de chiffre d’affaires. En 2024, ces seuils sont fixés à :

  • 188 700 euros pour les activités commerciales et de fourniture de logement ;
  • 77 700 euros pour les prestations de services et les professions libérales relevant de la CIPAV ou du régime général.

Ces seuils doivent être ajustés au prorata temporis en cas de création en cours d’année. Si ces seuils sont dépassés sur deux années consécutives, l’entrepreneur sort alors du régime micro et passe au régime réel.

Pour en savoir plus :
  • Les seuils de la micro-entreprise
  • Que se passe-t-il en cas de dépassement de seuils de chiffre d’affaire ?

    En cas de dépassement des seuils de chiffre d’affaires, l’entrepreneur peut perdre le bénéfice du régime micro-entrepreneur. Si le dépassement intervient sur deux années consécutives, il bascule alors dans un régime fiscal et social plus complexe tel que le régime réel simplifié. Il est donc important de suivre attentivement les recettes pour éviter les mauvaises surprises.


    Bien que la création d’une micro-entreprise soit simplifiée, elle nécessite l’accomplissement d’un certain nombre de formalités.

    Quelles sont les démarches administratives à effectuer pour créer sa micro-entreprise ?

    La déclaration de micro-entreprise se fait en ligne, via le guichet unique des formalités des entreprises. Vous devrez fournir plusieurs informations, telles que :

    • La date de début d’activité.
    • Votre identité ;
    • L’adresse de l’entreprise (domiciliation) ;
    • La nature de votre activité ;

    Comment définir son activité ?

    Avant toute chose, il faut identifier clairement l’activité que vous souhaitez exercer. S’agit-il d’une activité commerciale, artisanale, ou libérale ? Cette distinction détermine notamment l’organisme compétent pour enregistrer votre entreprise (URSSAF, Chambre de Commerce et d’Industrie, ou Chambre des Métiers).

    Il faut également s’assurer que l’activité exercée soit compatible avec le régime micro. Certaines activités comme les activités agricoles par exemple ne peuvent pas être exercée en micro.

    Comment obtenir un numéro SIRET ?

    C’est une fois votre déclaration validée que vous recevrez automatiquement le numéro SIRET de votre entreprise, (identifiant de l’entreprise) ainsi que le code APE (correspondant à votre activité). Ces éléments vous permettent d’exercer légalement votre activité et de facturer vos clients.

    Faut-il s’inscrire à des registres obligatoires pour la micro entreprise ?

    L’inscription au registre est obligatoire pour les micro-entrepreneurs. Toutefois, elle est effectuée de manière automatique lors de la procédure de création de la micro entreprise.

    Les artisans doivent-ils effectuer un stage de préparation à l’installation ?

    Ce stage de préparation à l’installation pour les artisans était obligatoire. Depuis l’entrée en vigueur de la loi Pacte, suivre ce stage n’est plus obligatoire. Toutefois, effectuer ce stage, surtout lors d’une première expérience dans l’entrepreneuriat est conseillé pour acquérir les bases essentielles à la gestion d’une entreprise.

    Quelles sont les aides disponibles pour créer sa micro entreprise ?

    Plusieurs aides sont accessibles aux entrepreneurs qui souhaitent créer une micro-entreprise :

    Les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier de l’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise), qui leur permet de percevoir une partie de leurs allocations chômage sous forme de capital.

    L’Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise (ACRE) permet une exonération partielle des cotisations sociales pendant la première année d’activité, sous réserve de remplir certaines conditions (par exemple, être demandeur d’emploi ou jeune de moins de 26 ans).

    Le dispositif NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise) offre un accompagnement personnalisé pour structurer le projet, obtenir un financement, et suivre les premières années d’activité.


    La micro-entreprise en raison de son régime spécial dispose d’un certain nombre de particularités à connaitre. Décryptage !

    En quoi la création de la micro-entreprise est dite « simplifiée » ?

    La création d’une micro-entreprise ne nécessite pas de statuts juridiques, ni de dépôt de capital. Elle est également gratuite, et peut s’effectuer totalement en ligne via le service en ligne de l’urssaf ou du guichet unique. Les procédures et formalités sont rapides, si le créateur dispose de toutes les informations demandées au moment où il réalise la création.

    De plus, il n’est pas nécessaire de recourir à un notaire ou à un avocat, ce qui réduit encore les démarches. Une fois la déclaration validée, l’immatriculation au registre compétent (RCS ou RM) est automatique.

    En quoi la gestion de la micro-entreprise est dite « simplifiée » ?

    La gestion d’une micro-entreprise est simplifiée en comparaison des autres formes juridiques, dans la mesure ou ne demande pas de tenue de comptabilité complexe.

    Il n’est pas nécessaire de produire un bilan ou un compte de résultat, contrairement aux sociétés. Il faut simplement effectuer une déclaration de chiffre d’affaires mensuelle ou trimestrielle via le site de l’URSSAF ou par courrier. Les cotisations sociales et les impôts sont calculés directement en fonction du chiffre d’affaires déclaré, sans avoir à gérer de calculs complexes.

    Cependant, le micro-entrepreneur doit conserver une trace de toutes ses factures et respecter les obligations relatives au registre des achats (pour les activités de vente de marchandises) et au livre des recettes.

    Faut-il avoir un compte bancaire professionnel pour créer sa micro entreprise ?

    Il n’est pas obligatoire d’ouvrir un compte bancaire professionnel pour une micro-entreprise, mais un compte dédié à l’activité professionnelle devient obligatoire si le chiffre d’affaires dépasse 10 000 € pendant deux années consécutives.

    Ce compte peut être un compte courant classique, à condition d’être utilisé uniquement pour l’activité. Avoir un compte dédié est recommandé dès la création pour simplifier la gestion.

    Retraite et micro-entreprise ?

    Le micro-entrepreneur bénéficie de droits à la retraite par le biais des versements de cotisations sociales. Ces cotisations sociales sont versées à la sécurité sociale des indépendants ou à la caisse interprofessionnelle des professions libérales pour les professionnels exerçant une activité réglementée.

    Toutefois, un seuil de chiffre d’affaires (variant en fonction de l’activité exercée) doit être atteint pour que les trimestres soient validés au titre de la retraite.

    Pour en savoir plus :
  • Consulter le site du gouvernement
  • Y-a-t-il des assurances obligatoires en micro-entreprise ?

    Les assurances obligatoires en micro-entreprise dépendent de l’activité exercée.

    Pour les métiers réglementés (artisanat, bâtiment, santé), une responsabilité civile professionnelle (RCP) est nécessaire.

    Les professionnels du bâtiment doivent souscrire une assurance décennale, et une assurance automobile professionnelle est obligatoire si un véhicule est utilisé. En cas de location de locaux, une assurance multirisque professionnelle est requise.

    Même si non obligatoire pour toutes les activités, une RCP est fortement recommandée pour couvrir les dommages causés à des tiers.


    En quoi consiste la fiscalité de la micro-entreprise ? Explications sur ce régime particulier !

    Dans quelles circonstances l’abattement forfaitaire pour frais professionnels est-il avantageux ?

    L’abattement inclus dans le régime de la micro-entreprise est généralement avantageux pour les activités impliquant peu de charges réelles, c’est-à-dire lorsque les charges réelles sont inférieures au niveau d’abattement prévu dans le régime.

    A contrario, l’application de l’abattement est défavorable pour les entrepreneurs qui ont des investissements importants, et pour ceux qui bénéficieraient d’une meilleure fiscalité avec un régime réel d’imposition.

    Pourquoi la fiscalité de la micro-entreprise est-elle dite avantageuse ?

    Le régime fiscal de la micro-entreprise est avantageuse pour plusieurs raisons.

    Attention toutefois, car il convient de vérifier que ce régime est effectivement le plus avantageux. En fonction de votre entreprise, son fonctionnement et ses besoins, il se peut qu’une autre forme juridique soit plus adaptée.

    Le régime fiscal de la micro-entreprise est basé sur le chiffre d’affaires, après application d’un abattement forfaitaire pour frais professionnels. En outre, le micro-entrepreneur peut opter pour le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu, ce qui permet de régler ses impôts en même temps que ses cotisations sociales.

    De plus, il n’y a pas d’avance à payer dans le cadre du régime micro/ Les charges sont calculées sur ce qui est réellement encaissé.

    L’exonération de TVA

    La franchise en base de TVA permet au micro-entrepreneur de ne pas facturer la TVA à ses clients, tant qu’il reste sous les seuils de chiffre d’affaires définies légalement Cela simplifie les obligations déclaratives et peut constituer un avantage concurrentiel.

    Le seuil pour 2024 est de

    • 34 600€ pour les prestations de services
    • 91 900€ pour les activités commerciales

    La protection du micro-entrepreneur comprend aussi bien sa protection sociale et son étendue que la protection de son patrimoine.

    Quelle est la protection sociale des micro-entrepreneurs ?

    En tant que micro-entrepreneur, l’entrepreneur est affilié au régime social des indépendants. Il cotise proportionnellement à votre chiffre d’affaires, ce qui permet une certaine flexibilité.

    Pour en savoir plus :
  • Le régime micro social
  • Quelle protection pour le patrimoine d’un micro-entrepreneur ?

    En tant que micro-entrepreneur, vous exercez sous le statut d’entreprise individuelle.  Depuis le 15 mai 2022, la loi prévoit une séparation automatique entre le patrimoine personnel et le patrimoine professionnel.

    Ainsi, en cas de dettes professionnelles, seuls les biens professionnels peuvent être saisis, protégeant ainsi le patrimoine personnel. Cette protection est automatique et ne nécessite pas de déclaration d’insaisissabilité.

    La protection sociale de la micro-entreprise est-elle limitée ?

    Bien que la micro-entreprise offre une couverture sociale, celle-ci peut être inférieure à celle d’un salarié. Les indemnités journalières en cas d’arrêt maladie sont calculées sur la base de votre revenu d’activité annuel moyen des trois dernières années. Si ce revenu est faible, les indemnités seront réduites.

    Des questions complémentaires ? N’hésitez pas à nous interroger par le biais des commentaires