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Freelance et auto-entrepreneur : explications et différences
Les termes de freelance et d’auto-entrepreneur sont souvent utilisés indifféremment. Pourtant, ils n’ont pas la même signification : si le premier représente un mode de travail indépendant, le deuxième est un régime qui trouve à s’appliquer à certaines formes juridiques.
Freelance : définition
Le terme freelance est un anglicisme qui désigne un travailleur indépendant qui propose ses services à des entreprises ou à des particuliers sans être lié par un contrat de travail salarié (CDD, CDI).
En tant que professionnel autonome, le freelance a la liberté de choisir ses clients, de fixer ses tarifs et de gérer son emploi du temps.
La contrepartie de cette liberté est que, n’étant rattaché à aucune entreprise, le freelance doit gérer l’intégralité de son activité, de la recherche des clients, au suivi de la facturation, et le service après-vente.
Devenir freelance demande ainsi une grande organisation et de maitriser, ou d’apprendre à maitriser tous les domaines nécessaires à faire vivre son entreprise : la prospection, le côté commercial, mais également la gestion, la comptabilité etc…
Le terme de freelance ne désigne donc pas à proprement parler un statut juridique, mais plutôt un mode de travail. En France, il désigne les travailleurs indépendants.
Quels sont les métiers exercés en freelance ?
Le freelance peut exercer dans tous secteurs d’activité. Voici quelques un des domaines dans lesquels il est courant de trouver des freelances :
- Métiers informatiques et du digital : développeur web, data scientist, web designer.
- Métiers créatifs : graphiste, illustrateur.
- Métiers de l’immobilier : agent commercial en immobilier.
- Métiers de la communication : community manager, consultant en communication.
- Métiers du conseil : consultant en ressources humaines, consultant stratégique.
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Auto-entrepreneur : définition
L’auto-entrepreneur, également appelé micro-entrepreneur, est un travailleur indépendant opérant sous le régime simplifié de la micro-entreprise.
Ce statut a été créé pour faciliter la création d’entreprise et encourager l’entrepreneuriat en simplifiant les démarches administratives, fiscales et sociales. Ce régime est particulièrement adapté pour les petites entreprises et/ou les activités complémentaires à un emploi salarié, offrant une grande flexibilité et une gestion simplifiée. De plus, sa création est totalement gratuite.
Ce régime est également idéal pour les personnes souhaitant débuter une activité indépendante avant de créer une véritable société, ou tester un projet d’entreprise sans avoir trop de contraintes au moment du lancement.
La désignation de l’autoentreprise en tant que statut juridique est en réalité un abus de langage : l’auto-entreprise n’est pas un statut à part entière, mais un régime qui trouve à s’appliquer à l’entreprise individuelle, ou l’EURL par exemple.
A savoir : si la micro -entreprise et l’autoentreprise sont des termes distincts, ils recouvrent la même réalité.
L’auto-entreprise peut servir de cadre juridique pour un grand nombre de secteurs d’activités, tant que les seuils de chiffre d’affaires pour ce statut définis par la loi sont respectées. Attention toutefois, certaines activités ne peuvent être exercées sous le régime de la micro-entreprise. On peut citer à ce titre :
- les activités agricoles
- les activités libérales réglementées
- les artistes auteurs qui bénéficient d’un statut particulier
- les activités immobilières
Différences entre auto-entrepreneur et freelance
Il est très courant que les deux termes soient confondus et utilisés pour désigner la même chose. Toutefois, comme nous venons de l’expliquer les deux termes recouvre des notions très différentes.
Le raccourci s’effectue ainsi dans la mesure ou la grande majorité des freelances encadre juridiquement leur activité avec l’entreprise individuelle au régime micro, c’est-à-dire l’auto-entreprise
Cela dit un freelance peut tout à fait avoir choisi d’exercer sous une forme sociétaire unipersonnelle. Le mécanisme du portage salarial peut également servir pour exercer en freelance.
Exercer en tant qu’auto-entrepreneur en freelance ?
Il est toutefois possible d’opter pour le régime de l’autoentreprise, et donc être auto-entrepreneur en freelance.
Les avantages d’exercer en auto-entrepreneur sont nombreux, raison pour laquelle ce statut est tant plébiscité.
Les formalités de création sont très allégées, et il est possible de créer son auto-entreprise en ligne en quelques minutes. Aucune publication d’annonce légale, de rédaction de statuts juridiques ou de dépôt de capital n’est nécessaire.
Bien que les formalités de création soient simplifiées, les auto-entrepreneurs peuvent choisir de passer par une plateforme de création d’entreprise en ligne s’ils souhaitent déléguer les formalités à effectuer.
Au titre des facilités de gestion, il est possible de citer : le calcul des cotisations et impôt au prorata du chiffre d’affaires réalisé. Cela permet au freelance auto-entrepreneur de maitriser sa comptabilité, il est possible de choisir des versements mensuels ou trimestrielle en fonction du souhait de l’auto-entrepreneur, mais aussi de son activité et du délai de paiement de ses clients en fonction du domaine d’activité.
Enfin, il est également important de noter que les biens personnels de l’auto-entrepreneur ne peuvent être saisis par des créanciers professionnels que ci ces derniers sont utilisés également des fins professionnelles.
Pensez toutefois à protéger ces biens auprès d’un notaire par le biais d’une déclaration d’insaisissabilité.
Les limites du statut auto-entrepreneur pour le freelance
Il existe toutefois certaines limitations à l’utilisation du régime autoentrepreneur pour le freelance.
La limitation la plus évidente est la limitation du chiffre d’affaires pour ce statut en fonction de l’activité exercée par l’auto-entrepreneur. Les seuils varient tous les trois ans. En 2024, le seuil de chiffre d’affaires sont les suivants :
- 188 700€ pour les activités commerciales et prestations d’hébergement
- 77 700€ pour les activités de prestations de services et activités libérales
Il faut toutefois savoir que le franchissement des seuils de chiffres d’affaires n’a de conséquences que lorsque ceux-ci sont dépassés sur 2 années consécutives. Dans cette hypothèse, le régime de l’auto-entreprise cesse de s’appliquer et l’entreprise passe automatiquement au régime classique de l’entreprise individuelle.
Un autre inconvénient à prendre en considération sont que les frais professionnels ne sont pas pris en compte à la hauteur de leur valeur réelle, mais de façon forfaitaire. De même qu’il est impossible d’amortir fiscalement les investissements réalisés.
Ces différents inconvénients font que le statut d’autoentrepreneur, bien que souvent utilisé pour débuter l’activité, cède sa place à des formes sociétaires, lorsque l’activité tend à se développer.
De plus, du fait de ces inconvénients, ce statut est déconseillé aux freelances qui ont des achats, ou des frais conséquents pour leurs stocks, matériels, aménagements, machines etc…
Quels autres statuts pour travailler en freelance ?
Si le statut d’auto-entrepreneur est souvent utilisé par les freelances pour exercer leur activité, d’autres statuts sont également possibles. Au titre des autres statuts, on peut citer :
- la SASU pour exercer en freelance
- l’EURL est également un statut possible pour les freelances
- l’entreprise individuelle dans son régime classique.