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L’empreinte carbone d’une entreprise : différence avec bilan carbone, calcul et minimisation
L’empreinte carbone d’une entreprise correspond à la quantité totale de gaz à effet de serre (GES) émise directement ou indirectement par l’ensemble de ses activités. Cette mesure permet d’évaluer son impact climatique et de mettre en place des stratégies de réduction et de compensation des émissions.
Quelle est la différence entre « empreinte carbone » et « bilan carbone » ?
La distinction entre l’empreinte carbone et le bilan carbone repose sur leur définition, leur portée et leur finalité.
L’empreinte carbone mesure la quantité totale de GES émise directement ou indirectement par une activité, un produit, une organisation ou une personne. Exprimée en équivalent CO₂ (CO₂e), elle englobe toutes les phases d’un cycle de vie (la production, le transport, l’utilisation et la fin de vie d’un produit). Ce concept global peut être appliqué à différents niveaux et sert principalement à évaluer l’impact environnemental global dans une perspective de sensibilisation au changement climatique.
Or, le bilan carbone est une méthode standardisée, basée sur des cadres reconnus comme le GHG Protocol ou les recommandations de l’ADEME. Spécifiquement conçu pour les organisations, il quantifie les émissions selon trois niveaux ou “scopes :
- Scope 1 : concerne les émissions directes.
- Scope 2 : concerne les émissions indirectes liées à l’énergie.
- Scope 3 : concerne les autres émissions indirectes dans la chaîne de valeur.
Il vise à fournir une base pour des actions de réduction et de compensation.
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Quels sont les différents types d’empreinte carbone ?
En France, les émissions carbone sont réparties en 4 catégories principales.
La catégorie du transport
Le secteur des transports constitue la principale source d’empreinte carbone individuelle, représentant environ 2,9 tCO2 par personne chaque année. L’impact varie fortement selon les modes de transport : un passager en avion émet 285 gCO₂e/km, contre seulement 10 gCO₂e/km en train.
L’empreinte liée à la transportation peut résulter du transport des marchandises, matières premières, voyages d’affaires des employés, etc…
La catégorie du bureau ou lieu du travail
Cette catégorie inclut les dépenses énergétiques liées au chauffage, au refroidissement, à l’électricité, ainsi qu’à l’eau, aux déchets et à la construction de logements neufs.
La catégorie des biens et services
Les biens de consommation, tels que les appareils électroniques, les vêtements et les services numériques, forment une part croissante de l’empreinte carbone. En 2015, le numérique représentait déjà 2 % des émissions mondiales, en raison de la production intensive et de l’énergie consommée par les datacenters.
Comment calculer l’empreinte carbone d’une entreprise ?
Les facteurs inclus et additionnés
Le calcul de l’empreinte carbone d’une entreprise est basé sur les méthodes du bilan carbone. En effet, elle repose sur l’identification et l’addition des différentes sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à ses activités.
Scope 1 : Emissions directes
Les émissions directes proviennent des activités sous le contrôle direct de l’entreprise. Elles incluent la combustion de combustibles fossiles (ex. : chaudières, véhicules de flotte) et les processus industriels générant des émissions de GES. Par exemple, une usine utilisant des fours alimentés au gaz naturel inclura ces émissions dans son calcul.
Scope 2 : Emissions indirectes liées à l’énergie
Ce scope couvre les émissions associées à la consommation d’électricité, de vapeur, de chaleur ou de froid achetée par l’entreprise. Certes, la société n’émet pas directement ces GES, mais ces derniers sont produits par les fournisseurs d’énergie. Par exemple, l’électricité utilisée pour alimenter les bureaux ou les sites de production entre dans cette catégorie.
Scope 3 : Autres émissions indirectes
Ce scope englobe l’ensemble des émissions en amont et en aval de la chaîne de valeur, comme le transport des marchandises, les déplacements professionnels, l’utilisation des produits vendus, ou encore la gestion des déchets. Ces émissions constituent souvent la part la plus importante de l’empreinte carbone d’une entreprise.
En additionnant ces trois scopes, l’entreprise obtient une vision complète de son impact climatique, lui permettant d’identifier les leviers de réduction et d’établir une stratégie pour atteindre ses objectifs environnementaux.
Les outils utilisés
Plusieurs outils et méthodologies peuvent être utilisés par l’entreprise pour que celle-ci évalue son empreinte carbone. Ces outils sont les suivants :
- Outils basés sur des méthodologies standardisées : l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) propose des outils largement reconnus, tels que ceux basés sur la méthodologie Bilan Carbone. Ces solutions permettent d’analyser les émissions directes (énergie consommée par l’entreprise) et indirectes (émissions liées à la chaîne d’approvisionnement ou à l’utilisation des produits).
- Plateformes en ligne pour entreprises : plusieurs plateformes en ligne offrent des calculateurs adaptés aux besoins des entreprises, souvent basés sur des normes internationales comme le GHG Protocol. Ces outils, parfois payants, permettent une estimation ponctuelle ou un suivi annuel des émissions de GES. Par exemple, la Fondation GoodPlanet propose des diagnostics spécifiques, adaptés à l’analyse des émissions globales ou de projets particuliers.
- L’indice carbone : est un outil permettant aux entreprises de suivre en temps réel l’évolution de leur empreinte carbone à partir de données anonymisées, offrant un suivi continu et des pistes d’amélioration concrètes.
Les étapes requises
Afin de calculer son empreinte carbone de manière efficace, l’entreprise doit suivre des étapes précises. Celles-ci sont les suivantes :
- Identifier les émissions avec un bilan carbone. Il faut mesurer les trois scopes pour obtenir une vision exhaustive de ses émissions.
- Effectuer un audit énergétique. Cette étape a pour but d’identifier les sources les plus énergivores et émetteurs de GES. Elle est obligatoire pour les entreprises de plus de 250 salariés ou celles ayant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 50 millions d’euros ou un bilan total excédant 43 millions d’euros. Pour effectuer cet audit, il faut :
- Définir les objectifs et le périmètre de l’étude.
- Collecter les données liées aux consommations énergétiques.
- Analyser les émissions et les consommations.
- Restituer les résultats sous forme d’un rapport détaillé.
- Élaborer une trajectoire carbone. Quand les émissions sont identifiées, l’entreprise doit définir une trajectoire carbone pour réduire son empreinte.
Pourquoi calculer son empreinte carbone ?
Le calcul de l’empreinte carbone d’une entreprise présente de maints avantages.
D’abord, il facilite l’orientation de la démarche de responsabilité sociale des entreprises (RSE). En effet, l’entreprise qui calcule son empreinte carbone peut mieux adopter des actions cohérentes avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Ensuite, le calcul de l’empreinte carbone renforce l’image de marque de l’entreprise. Une entreprise qui calcule son empreinte carbone est une entreprise qui valorise la transparence et l’engagement climatique. Ceci rend la société plus attrayante pour les investisseurs, fournisseurs, talents potentiels et tout autre collaborateur sensible aux enjeux environnementaux.
De plus, sur le plan concurrentiel, calculer son empreinte carbone place l’entreprise en position d’avant-garde vis-à-vis des réglementations futures en matière de durabilité. En anticipant les exigences légales, l’entreprise peut éviter des sanctions tout en se préparant aux opportunités émergentes.
En amont, ledit calcul garantit à la société un avantage compétitif puisque les entreprises effectuant ce calcul ne sont pas nombreuses.
En outre, le calcul de l’empreinte carbone donne accès aux sociétés l’accès à des marchés spécifiques réservées aux entreprises prenant des mesures visant le développement durable. Il ouvre aussi la voie à des financements spécifiques et des aides publiques destinées aux entreprises durables.
Enfin, le calcul de l’empreinte carbone aide également la société à identifier les postes les plus émetteurs, tels que le chauffage, les procédés industriels ou les flottes de véhicules. Ceci lui permet de cibler efficacement les actions à entreprendre pour réduire les coûts énergétiques sans compromettre la productivité ou le confort des collaborateurs.
Comment réduire son empreinte carbone ?
Pour réduire son empreinte carbone, une entreprise peut mettre en œuvre une série de mesures concrètes et stratégiques. Ces dernières sont les suivantes :
- La consommation numérique responsable : les entreprises doivent adopter une gestion plus sobre de leurs outils digitaux en suivant les recommandations de la loi REEN. Ceci implique l’achat d’équipements reconditionnés, la réparation des appareils défectueux, et leur recyclage en fin de vie. De plus, elles peuvent réduire l’impact environnemental des data centers en utilisant des technologies économes en énergie et en mettant en œuvre des solutions comme la récupération de chaleur fatale.
- La gestion énergétique et circuits courts : une meilleure gestion des ressources énergétiques est essentielle. Les entreprises peuvent limiter le gaspillage, utiliser des énergies renouvelables comme l’énergie solaire ou éolienne, et favoriser l’autoconsommation. En parallèle, elles peuvent réduire leur impact en choisissant des fournisseurs locaux et des produits de saison. Ceci, en conséquence, limiterait les émissions liées au transport et au stockage des marchandises.
- La rénovation des bâtiments : les entreprises doivent se conformer au décret tertiaire, qui impose la rénovation énergétique des bâtiments de plus de 1 000 m² pour réduire leur consommation d’énergie.
- La mobilité durable : ceci signifie encourager les employés à adopter des modes de transport durables, tels que le vélo, le covoiturage ou les transports en commun, permet de réduire les émissions liées aux déplacements domicile-travail. Les entreprises peuvent également installer des bornes de recharge pour véhicules électriques et intégrer des véhicules à faibles émissions dans leur flotte.
- La compensation carbone : les entreprises peuvent aussi participer à des projets de reforestation, de développement d’énergies renouvelables ou de préservation des écosystèmes. Ces démarches permettent de compenser les émissions résiduelles et de contribuer à la neutralité carbone.