Introduction

Tu gères un projet, petit ou grand ? Alors tu sais déjà que les imprévus font partie du jeu. Retards, bugs, dépassements de budget, manque de ressources… tout peut arriver. Mais la vraie question, c’est : es-tu prêt à y faire face ?

C’est là qu’intervient la gestion des risques dans un projet. Pas un gadget, mais une vraie stratégie pour protéger ton projet avant que tout ne devienne incontrôlable.

gestion des risques dans un projet

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Qu’est-ce que la gestion des risques dans un projet ?

Un risque dans un projet, c’est un événement incertain qui, s’il se produit, peut impacter ton projet. Il peut être :

  • Négatif : retards, surcoûts, perte de qualité, conflit d’équipe…
  • Positif : une opportunité de gagner du temps ou de l’argent

Le but de la gestion des risques, c’est d’anticiper l’incertitude et de transformer les mauvaises surprises en problèmes maîtrisables, voire évitables.

Selon Hervé Courtot, l’échec d’un projet résulte souvent moins d’un problème technique que d’un manque d’anticipation, de coordination ou de clarté dans les rôles. Autrement dit, les risques les plus insidieux sont souvent humains et organisationnels.


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Comment structurer une gestion des risques efficace ?

1. Identifier les risques

Tu ne peux pas gérer ce que tu n’as pas vu venir. Il faut donc :

  • Cartographier tous les risques potentiels
  • Mobiliser les équipes pour capter les signaux faibles
  • Utiliser des méthodes comme :
    • Analyse SWOT
    • Retours d’expérience
    • Risk Breakdown Structure (RBS)
    • Brainstormings croisés avec les parties prenantes
Conseil Le Blog du Dirigeant : impliquer des profils variés permet d’éviter les angles morts.

2. Évaluer les risques

Tous les risques ne sont pas urgents. Il faut les hiérarchiser selon deux critères :

  • Leur probabilité d’apparition
  • Leur impact sur le projet

On les place ensuite dans une matrice des risques (grille à double entrée), ou on les chiffre à l’aide de techniques plus poussées (ex : méthode Monte Carlo ou AMDEC pour les projets complexes).

Il est crucial de ne pas réduire l’analyse à une simple note. La compréhension des causes profondes est essentielle pour éviter de traiter les symptômes sans régler le problème.

3. Planifier la réponse

C’est le moment de bâtir une vraie stratégie pour les risques prioritaires. Quatre options :

  • Éviter : on modifie le projet pour supprimer le risque
  • Réduire : on agit pour limiter sa probabilité ou son impact
  • Transférer : on passe la balle (assurance, sous-traitant…)
  • Accepter : on l’assume, mais avec un plan de secours clair
Nous conseillons d’associer chaque risque à :
  • Un propriétaire (qui pilote)
  • Une échéance de suivi
  • Un plan d’action avec ressources identifiées

4. Suivre et ajuster en continu

Un bon suivi = un projet plus serein. Les risques évoluent avec le temps. Ce qui était critique peut devenir secondaire, et inversement.

Tu peux :

  • Mettre à jour régulièrement ton registre des risques
  • Utiliser des outils comme Trello, Notion ou Monday
  • Intégrer une routine hebdomadaire de revue des risques
La gestion des risques ne se fait pas en solo. C’est un effort collectif qui doit vivre tout au long du projet.

Quels sont les 3 types de risques ?

Dans un projet, tous les risques ne se ressemblent pas. Pour mieux les comprendre (et surtout les anticiper), on peut les regrouper en trois grandes familles : les risques stratégiques, les risques opérationnels, et les risques exogènes.

  1. Les risques stratégiques concernent les choix structurants du projet. Ils sont liés à la définition des objectifs, aux décisions de pilotage, au cadrage initial ou encore à l’alignement avec la stratégie globale de l’entreprise. Une mauvaise estimation des besoins, un changement de cap en cours de route ou un manque de sponsoring peuvent tout faire basculer.
  2. Les risques opérationnels sont les plus visibles au quotidien : retard de livraison, bug technique, absence d’un membre clé de l’équipe, conflit entre services, budget mal estimé, etc. Ce sont ceux qu’on gère souvent “dans l’urgence” quand on n’a pas pris le temps de les anticiper.
  3. Les risques exogènes, quant à eux, échappent au contrôle direct du projet. Ils peuvent venir de l’environnement (contexte réglementaire, instabilité du marché, crise sanitaire, évolution technologique soudaine…). S’ils sont moins fréquents, leurs effets peuvent être dévastateurs s’ils ne sont pas intégrés dans la réflexion dès le début.

Une gestion des risques efficace ne doit pas se limiter à l’opérationnel visible, mais intégrer aussi les dimensions stratégiques (souvent floues) et les facteurs extérieurs. C’est en croisant ces trois types de risques que l’on construit une vision complète, et surtout qu’on améliore et facilite la prise de décision.

Outils concrets pour piloter tes risques dans un projet

Outil Utilité
Matrice des risques Visualiser les priorités
Registre des risques Centraliser les données clés
Risk Breakdown Structure (RBS) Organiser les types de risques
Diagramme causes-effets (Ishikawa) Trouver les racines d’un problème
Tableau de bord Notion / Trello Suivre facilement en équipe
Checklist de revue de projet Ne rien oublier en fin de sprint

Les erreurs fréquentes à éviter

  1. Croire que “ça ira bien” (le syndrome de l’optimiste invincible)
  2. Déléguer la gestion des risques uniquement au chef de projet
  3. Se contenter d’un document statique jamais mis à jour
  4. Ignorer les signaux faibles (tensions internes, retards en chaîne…)
  5. Confondre vitesse et précipitation : éviter ≠ ignorer
Une grande partie des risques provient de dysfonctionnements organisationnels latents. Les identifier permet parfois d’améliorer bien plus que le projet en cours.

Cas concret : lancement d’un nouveau service numérique

Contexte : une PME développe un outil SaaS avec un go-live prévu dans 4 mois.

Risques identifiés :

  • Dépendance à un freelance back-end non disponible à plein temps
  • Retard dans l’obtention de la certification RGPD
  • Difficulté à recruter des testeurs clients
  • Conflits entre équipes produit et marketing

Plan d’action :

  • Mise en place d’un binôme tech pour pallier l’indisponibilité
  • Accompagnement RGPD dès la phase de dev
  • Réseau de bêta-testeurs via les partenaires commerciaux
  • Ateliers de médiation agile entre équipes internes

Résultat : déploiement avec une semaine de retard, mais adoption utilisateur très forte. L’équipe a même conservé les rituels de suivi des risques pour d’autres projets.

Bonnes pratiques tirées du terrain

  • Commencer dès le cadrage : ne laisse pas la gestion des risques pour plus tard
  • Faire vivre les outils : tableau partagé, revue régulière, mise à jour des statuts
  • Documenter les retours d’expérience : après chaque projet, tire les leçons
  • Adapter le niveau d’analyse à la complexité : pas besoin de tout modéliser pour un projet de 2 semaines
  • Garder un équilibre entre lucidité et confiance : parler des risques, ce n’est pas être défaitiste, c’est être pro

FAQ – Gestion des risques dans un projet

Un risque, c’est quoi exactement ?

Un risque est un événement incertain susceptible d’affecter un projet, que ce soit de manière négative (retard, dépassement budgétaire, conflit d’équipe, erreur technique) ou positive (gain de temps, opportunité d’innovation, amélioration des processus).

Ce qui distingue un risque d’un problème, c’est qu’il n’est pas encore survenu, mais présente un certain niveau de probabilité. L’objectif n’est donc pas de tout prévoir avec certitude, mais de réduire l’incertitude et de préparer des actions en conséquence.

Les risques ne sont pas uniquement techniques : ils relèvent aussi souvent de facteurs humains, organisationnels ou structurels. Les ignorer sous prétexte qu’ils ne sont pas encore concrets peut conduire à des dérives importantes, voire à l’échec du projet.

Quel est l’outil le plus simple pour commencer ?

Pour débuter efficacement, nul besoin d’un logiciel complexe. Un simple tableau structuré dans Google Sheets, Notion, ou Excel peut suffire à mettre en place une première gestion des risques fonctionnelle.

Voici les colonnes essentielles à intégrer :

  1. Description du risque
  2. Probabilité d’occurrence (faible, moyenne, forte ou échelle chiffrée)
  3. Impact estimé (sur les délais, les coûts, la qualité…)
  4. Plan de réponse (prévention, réduction, transfert, acceptation)
  5. Responsable de suivi

Cet outil pourra ensuite évoluer selon la complexité du projet. Certains outils comme Trello, Asana ou Monday proposent d’ailleurs des modèles visuels pour suivre les risques de manière collaborative.

Faut-il gérer les risques sur tous les projets ?

Oui, quelle que soit la taille du projet. Même un projet à périmètre restreint peut être fragilisé par un aléa non anticipé. Et contrairement aux idées reçues, plus un projet est petit, moins il a de marge de manœuvre : un seul incident peut compromettre l’ensemble des objectifs.

Intégrer une réflexion sur les risques permet de préserver la fluidité du projet, d’anticiper les blocages et de mieux répartir les responsabilités. L’important est d’adapter l’effort de gestion des risques à l’enjeu du projet : quelques points clés bien suivis valent mieux qu’une méthode trop lourde laissée de côté.

Comment sensibiliser son équipe aux risques sans la stresser ?

Aborder les risques avec son équipe ne signifie pas instiller de l’inquiétude, mais créer une culture de vigilance et de préparation. Il s’agit avant tout d’un travail d’équilibre : être transparent sans être alarmiste.

Voici quelques bonnes pratiques :

  • Présenter les risques de manière factuelle, en lien avec les objectifs du projet
  • Impliquer l’équipe dans leur identification et leur traitement, pour favoriser l’engagement
  • Adopter une approche constructive : les risques sont des éléments normaux de tout projet, non des signes de mauvaise gestion

Le rôle du chef de projet est de doser son discours : “Trop en dire démotive, ne rien dire désorganise.” Une équipe bien informée, responsabilisée et outillée sera bien plus apte à réagir en cas de difficulté.

Quelles sont les 4 étapes d’un processus de gestion des risques ?

Les 4 étapes clés d’un processus de gestion des risques sont :

  1. Identification : repérer les risques potentiels liés au projet.
  2. Évaluation : analyser leur probabilité d’occurrence et leur impact.
  3. Planification des réponses : définir des actions pour les éviter, réduire, transférer ou accepter.
  4. Suivi et mise à jour : surveiller les risques tout au long du projet et ajuster les plans si nécessaire.
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Sommaire
  • Qu’est-ce que la gestion des risques dans un projet ?
  • Comment structurer une gestion des risques efficace ?
  • Quels sont les 3 types de risques ?
  • Outils concrets pour piloter tes risques dans un projet
  • Les erreurs fréquentes à éviter
  • Cas concret : lancement d’un nouveau service numérique
  • Bonnes pratiques tirées du terrain
  • FAQ – Gestion des risques dans un projet
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