Dans cet article nous définirons dans un premier temps ce qu’est un cahier des charges. Puis, nous vous parlerons des circonstances qui peuvent vous amener à vous en servir. Ensuite, nous vous préciserons quelles sont les fonctions et la forme de ce document, et pour finir, nous vous donnerons quelques conseils qui vous aideront dans […]
Les contrats commerciaux
Difficile de savoir quel contrat rédiger et quelles clauses appliquer parmi la multitude de contrats existants pour les professionnels : contrat de prestation de service, contrat de sous-traitance, contrat commercial…

La dénomination attribuée a pourtant son importance, car elle détermine le régime juridique applicable, c’est-à-dire les règles à suivre en tant que professionnel. Voici le régime des contrats commerciaux et la différence avec les autres types de contrats.
Le contrat commercial : définition
Un contrat commercial, appelé aussi « acte commercial », est un document qui régit les rapports entre un vendeur et un acheteur dans le cadre d’une activité de commerce. En clair, pour qu’un contrat soit qualifié de « commercial », il doit être conclu par un commerçant ou son objet doit être commercial.
Une qualification légale
Cette qualification est importante, car l’acte commercial suit un régime juridique spécifique, à mi-chemin entre le droit civil et le droit commercial. Cela signifie que vous ne pouvez pas rédiger un contrat commercial comme bon vous semble. Certaines règles doivent être respectées à la lettre.
Les différents types de contrats commerciaux
Le terme de contrat commercial / acte commercial concerne une multitude d’activités et englobe une multitude de contrats types définis par la loi. On parle de contrats « nommés ». Par exemple :
- un contrat de vente
- un mandat commercial
- un contrat de franchise
- un contrat de bail commercial
- un contrat commercial international (contrat commercial transfrontalier)
- un contrat commercial mixte (contrat passé entre un commerçant et un non-commerçant)
Le contrat innomé n’est pas un contrat commercial
Tous les contrats conclus entre un vendeur et un acheteur ressemblent finalement à des contrats commerciaux dans le sens où ils encadrent le relationnel entre les signataires. Pourtant, tous les contrats n’entrent pas dans le régime juridique du contrat commercial.
Lorsqu’il n’est pas commercial, on dit que le contrat est « innomé ». Dans un contrat innomé, les termes de la relation sont différents et généralement plus libres. Un contrat innomé est, par exemple :
- un contrat de sous-traitance
- un contrat de prestation de service
- un contrat de freelance
- un contrat d’apporteur d’affaires
- un contrat de partenariat commercial
- …
Les différents types de contrats commerciaux
Les contrats de distribution
Les contrats de distribution encadrent la relation commerciale entre un fournisseur et un distributeur chargé de commercialiser ses produits ou services.
Ils visent à définir les conditions de vente, les obligations de chaque partie et la répartition des responsabilités.
On distingue plusieurs formes de contrats :
- Contrat de distribution exclusive : un seul distributeur est autorisé à vendre les produits sur une zone géographique définie. Cela permet un meilleur contrôle du marché et une exclusivité réciproque.
- Contrat de distribution sélective : le fournisseur choisit ses distributeurs selon des critères spécifiques (compétence technique, image de marque, emplacement). Souvent utilisé dans les secteurs du luxe ou de la haute technologie.
- Contrat d’agence commerciale : l’agent représente le fournisseur et agit en son nom pour trouver et négocier des clients. Sa rémunération prend généralement la forme d’une commission sur les ventes réalisées.
Les contrats de franchise
Le contrat de franchise permet à un entrepreneur (franchisé) d’exploiter la marque, le savoir-faire et les méthodes commerciales d’une enseigne (franchiseur).
Ce contrat est particulièrement encadré par le droit français afin de protéger les deux parties.
Ses principales caractéristiques :
- Le franchisé bénéficie de la notoriété et du concept éprouvé du franchiseur.
- En contrepartie, il doit respecter des obligations strictes : paiement de droits d’entrée et de redevances, respect de la charte, application des standards de qualité et de communication.
- Ce modèle est très répandu dans la restauration rapide, le commerce de détail, les services à la personne et le prêt-à-porter.
Les contrats de partenariat
Le contrat de partenariat formalise une coopération entre deux entreprises qui souhaitent collaborer sans créer de structure commune.
Il peut couvrir différents objectifs :
- Co-développement d’un produit (innovation, R&D).
- Mutualisation de moyens (locaux, logistique, ressources humaines).
- Coopération commerciale (campagnes marketing conjointes, salons, distribution croisée).
Ce type de contrat doit préciser :
- Les objectifs communs.
- La durée de la collaboration.
- Les apports de chaque partenaire.
- Les conditions de partage des résultats ou des coûts.
Les contrats de prestation de services
Le contrat de prestation de services encadre la relation entre un prestataire (ex. cabinet de conseil, expert-comptable, agence marketing) et son client.
Il doit obligatoirement définir :
- L’objet de la mission (nature des services fournis).
- La durée du contrat et les modalités de renouvellement.
- Les conditions financières (prix, modalités de paiement).
- Les aspects de propriété intellectuelle (titularité des créations, droits d’utilisation).
- Les obligations respectives : moyens à mettre en œuvre par le prestataire, coopération du client.

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Les règles relatives au contrat commercial
Nous vous le disions, un contrat commercial est soumis à un régime juridique spécifique, à mi-chemin entre les règles de droit civil et les règles de droit commercial.
Des règles de droit civil
D’abord, sachez que le contrat commercial est soumis au droit des contrats, c’est-à-dire aux mêmes prérequis que tous les actes civils :
- les signataires doivent être en mesure de contractualiser,
- le consentement doit être assuré (consentement « non vicié » par la menace ou la contrainte, par exemple),
- le contenu du contrat doit être « licite et certain ».
Et des règles commerciales
Ensuite, le contrat commercial induit certaines particularités liées à son régime juridique spécifique :
- Le tribunal compétent en cas de litige est celui du signataire qui se voit assigner en justice (le défendeur) et non celui qui attaque (sauf clause contraire mentionnée dans le contrat commercial).
- Une clause d’arbitrage peut être insérée dans l’acte commercial, obligeant les parties à tenter de régler leur éventuel litige avec un médiateur avant de se rendre au tribunal. La clause d’arbitrage est facultative.
- Le contrat commercial jouit de la liberté de la preuve ! Cela signifie que toute forme de preuve est recevable au tribunal, contrairement au droit des contrats civils. Cette particularité est à prendre avec des pincettes, car il existe quand même certaines exceptions. Par exemple, un écrit en bonne et due forme est toujours obligatoire dans le cadre d’un litige sur un contrat relatif aux fonds de commerce.
- Un contrat commercial à durée indéterminée doit prévoir un préavis pour résiliation. En l’absence de préavis, des sanctions sont prévues en cas de rupture brutale du contrat.
Comment rédiger un contrat commercial
Les clauses types de l’acte commercial
Un acte commercial comporte toujours :
- l’objet du contrat, c’est-à-dire la finalité du contrat,
- la date de démarrage du contrat et sa durée. Toutefois, certains actes peuvent être à durée indéterminée et d’autres peuvent imposer une durée spécifique (comme le contrat de bail commercial 3.6.9, par exemple),
- le prix et les modalités de paiement (date d’exigibilité, modalités de révision du prix),
- les modalités de règlement des litiges : clause d’arbitrage, tribunal compétent.
Des clauses spécifiques selon le contrat
D’autres clauses sont spécifiques au contrat nommé que vous établissez (contrat de vente, contrat de franchise, contrat de bail commercial…). Il est donc délicat de vous proposer un modèle de contrat commercial ou un exemple de contrat commercial à copier-coller.
Nous vous recommandons de faire rédiger votre contrat commercial type avec l’aide d’un professionnel du droit commercial.
Le contrat commercial et les Conditions Générales de Vente (CGV)
Des Conditions Générales de Vente peuvent accompagner le contrat commercial pour encadrer de bout en bout la relation juridique entre les parties. Notez que les Conditions Générales de Ventes ne sont pas obligatoires entre professionnels.
Ne confondez pas CGV et CGU !
Ne confondez pas les Conditions Générales de Vente (CGV) qui accompagnent le contrat commercial et les Conditions Générales d’Utilisation (CGU) qui expliquent les modalités de fonctionnement et d’utilisation d’un site Internet ou d’une application destinée à vendre un produit ou un service. Les CGU, contrairement aux CGV, s’appliquent aussi en l’absence d’une relation commerciale.
Si vous créez votre entreprise, armez-vous de Conditions Générales de Ventes et d’un contrat type prérédigé par votre partenaire juridique, comprenant toutes les clauses et tous les termes légaux destinés à vous protéger en cas de litige. Ne partez pas en prospection sans ces documents !
FAQ – Contrats commerciaux
Un contrat commercial est un accord écrit entre deux entreprises (ou un professionnel et un particulier dans certains cas) qui encadre une transaction ou une collaboration.
Il définit les droits et obligations des parties (prix, conditions de paiement, responsabilités, durée, clauses de résiliation…).
Les plus utilisés sont :
– Les contrats de distribution (exclusive, sélective, agence commerciale).
– Les contrats de franchise.
– Les contrats de partenariat.
– Les contrats de prestation de services.
– Les conditions générales de vente (CGV).
– Franchise : le franchisé exploite une marque et un concept du franchiseur, en contrepartie de redevances et d’obligations strictes.
– Distribution : le distributeur revend les produits du fournisseur, sans bénéficier de son savoir-faire ou de son image de marque.
– Oui, en B2B (relations entre professionnels), le Code de commerce impose la communication des CGV à tout client qui en fait la demande.
– En B2C, elles sont fortement conseillées pour sécuriser les ventes et informer les consommateurs.
Les clauses essentielles sont :
– Objet du contrat et durée.
– Modalités de paiement et de livraison.
– Responsabilités et garanties.
– Clauses de résiliation et de renouvellement.
– Clauses de confidentialité ou de non-concurrence, si nécessaire.
- Paul29 janvier 2024, 12:21bonjour, j'ai actuellement une SARL et je souhaite faire un contrat de partenaire commercial, comme du sponsoring mais envers une autre société. Est ce qu'il y a un avantage fiscal pour l'entreprise qui verse le montant ? Merci d'avance.
- Marie Lusset8 août 2024, 17:09Bonjour,Les montants versés par une entreprise dans le cadre d'un contrat de partenariat commercial ou de sponsoring peuvent être déductibles fiscalement, à condition que ces dépenses soient liées à l'activité de l'entreprise, raisonnables, et correctement justifiées. Il est important de formaliser le contrat de manière claire, en détaillant les obligations et les contreparties de chaque partie, pour éviter tout risque de requalification par l'administration fiscaleIl est conseillé de faire appel à un expert-comptable ou un avocat pour en vérifier la légalité et rédiger le contrat adapté à votre situation pour vous conformer aux obligations légales et fiscales.Cordialement,L'équipe créer son entreprise LBDD