Il est donc impératif de structurer juridiquement une start up afin d’accueillir de potentiels investisseurs, et de sécuriser son développement. Quel est donc la forme juridique la plus appropriée à la création d’un start up ? Le BdD répond : la SAS. Pourquoi la SAS convient-elle à la création d’une start-up ? Une start up part […]
La SAS : Définition, intérêts et fonctionnement
La SAS a fêté ses 20 ans en 2014, 20 années durant lesquelles son régime juridique s’est largement assoupli, et son succès confirmé !
Ce statut juridique est aujourd’hui très attractif pour les créateurs d’entreprise, leur laissant une grande liberté contractuelle. La SAS est une structure particulièrement adaptée aux PME et à la restructuration de groupes de sociétés (filialisation).
Comment constituer une SAS ?
Les associés
La SAS peut être créée ab initio, c’est-à-dire que les associés partent de rien, ou résulter d’une transformation d’une société déjà existante, auquel cas des conditions supplémentaires sont à remplir (conditions d’ancienneté de la société, désignation d’un commissaire aux comptes à la transformation, exclusion de certains sociétés…).
Quoiqu’il en soit, les associés de la SAS peuvent être des personnes physiques ou morales. Elle doit avoir au moins un associé, aucune limite maximale n’étant fixée par la loi. La SAS, à l’instar de la SARL, peut donc être unipersonnelle (SASU).
Le capital social
Depuis 2008, la loi n’impose plus de capital social minimum, qui peut donc être symbolique (1 euro…). Le capital peut être variable, constitué d’apports de toute sorte (numéraire, nature, industrie).
La SAS ne peut pas procéder à une offre au public de titres financiers ou à l’admission aux négociations sur un marché réglementé de ses actions (en clair, entrer en bourse). La violation d’une telle interdiction exposerait les dirigeants à des sanctions pénales !
Pour accéder aux marchés financiers, la SAS doit se transformer en SA, en revanche elle peut avoir pour associé une société cotée en bourse.
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L’organisation et le fonctionnement d’une SAS
Les décisions collectives
Les statuts déterminent librement les formes et les conditions dans lesquelles sont prises les décisions collectives : assemblées réunies, consultation par correspondance, acte sous signature privée de tous les associés…
Certaines décisions doivent être prises à l’unanimité (modification de clauses relatives au capital, certaines modifications statutaires…). D’autres décisions doivent être prises collectivement (augmentation de capital, approbation de comptes annuels…), mais les conditions de majorité sont librement fixées par les statuts.
Hors mis ces cas spécifiques, les statuts de la SAS permettent d’organiser librement les prises de décisions, allant même jusqu’à permettre de dissocier pouvoir et capital : le principe de proportionnalité des droits de vote (« à capital égal vote égal ») ne s’applique pas à la SAS ! Ainsi un associé minoritaire peut avoir plus de pouvoir décisionnel qu’un associé majoritaire.
Les statuts peuvent ainsi attribuer à certains associés des droits de vote préférentiel, un droit de veto sur certaines décisions, créer des catégories d’actions inégalement dotées en voix, des actions de préférences spécifiques à la SAS…
La SAS permet aussi d’intégrer dans ses statuts des clauses d’inaliénabilité (interdiction de vendre ses actions pour un temps donné), d’agrément (nécessité de l’accord des associés pour vendre ses actions à telle ou telle personne) voire d’exclusion (inciter un associé à céder ses actions).
Une attention particulière doit être apportée à la rédaction des clauses statutaires, notamment par les associés dont les droits pourraient être diminués (droits aux bénéfices, droits de vote…). Etre accompagné d’un professionnel du droit est dans ce cas conseillé.
La direction de la SAS
Là encore, l’imagination des associés a libre cours : direction unique, direction collégiale, dénomination, nombre de postes, mode de nomination, rémunération… La loi impose seulement la nomination d’un président qui représentera la société vis-à-vis des tiers. Il peut s’agir d’une personne morale.
Les dirigeants de la SAS sont responsables aux mêmes conditions et obligations que s’ils étaient dirigeants en leur nom propre (responsabilité civile et pénale), avec si besoin la coresponsabilité de la société elle-même.
Le président et les dirigeants de la SAS sont assujettis obligatoirement au régime général (régime social des salariés) du seul fait de l’exercice de leur fonction. Sous la condition d’un véritable lien de subordination, les dirigeants peuvent cumuler leur mandat avec un contrat de travail conclu avec la société.
Le contrôle de la direction est assuré en premier lieu par les associés, mais il peut être assuré également par des organes de surveillance que les statuts auront définis et organisés au préalable. En tous les cas, la désignation d’un commissaire aux comptes sera obligatoire si la SAS dépasse deux de ces trois seuils :
- total du chiffre d’affaires annuel hors taxes supérieur à 2 millions d’euros
- total du bilan supérieur à 1 million d’euros
- nombre moyen de salariés supérieur à 20.
La SAS est donc un statut juridique atypique par la grande liberté d’organisation qu’il laisse à ses associés, impliquant en contrepartie un accompagnement de professionnels du droit, afin de vous conseiller au mieux sur les choix à opérer, selon votre projet.
- Jérémy21 février 2016, 22:02Bonsoir. Je possède une auto-entreprise (commerce achat revente) et souhaite développer mon activité en SAS, en étant rejoint par un associé. J'ai cependant quelques questions financières: TVA récupérable, IS / IR, ... Mon but est de savoir si en maintenant les prix actuels, nous ne serions pas perdants, surtout concernant les charges et impôts... et si bien sûr un salaire s'en dégagerait, si on peut légèrement baisser les prix de vente en vue de vendre plus, ... Merci de votre réponse.
- Hugo23 février 2016, 10:19Bonjour, Il nous difficile de répondre clairement à votre question puisque que nous ne connaissons pas votre activité ni les prix que vous pratiquez. La plupart des biens ont une élasticité prix inversé, c’est-à-dire que lorsque l’on baisse les prix les quantités vendues augmentent. Ce phénomène n’est toutefois pas automatique et dépend de votre secteur d’activité. Vous pouvez demander l’aide de votre expert-comptable qui normalement connait le dossier et doit être en mesure de vous aider sur cette question. N’hésitez pas à nous donner des précisions pour que nous puissions affiner notre réponse. Cordialement. L’équipe création d’entreprise Lbdd
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- Digidom20 mai 2014, 19:17Merci pour ces informations sur le statut SAS. Je tiens à préciser que la SAS n'est pas forcément la solution juridique pour tout le monde
- Thomas Lailler22 mai 2014, 13:53Bonjour, Tout d'abord nous vous remercions pour l'attention portée à notre article. Vous avez tout à fait raison en affirmant que la SAS n'est pas toujours le statut juridique le plus approprié. En effet, le bon statut juridique sera celui qui sera le plus en adéquation avec votre projet. N'hésitez pas à lire notre article sur ce thème https://www.leblogdudirigeant.com/statut-juridique-choisir/ Cordialement, L'équipe du Blog du Dirigeant.
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