Ce type d’apport est soumis à des règles spécifiques. Dans cet article nous apportons les réponses aux questions suivantes : Quels sont les apports en nature ? Comment faire un apport en nature ? Comment est évaluée la valeur du bien apporté ? Faut-il nommer un commissaire aux apports ? Qu’est qu’un apport en nature ? […]
Le capital social d'une société (vidéo)
Le capital social d’une société est un élément clé de sa constitution. Il représente les fonds apportés par les associés ou actionnaires lors de la création de l’entreprise et figure dans les statuts juridiques. Il reste un instrument stratégique pour financer l’entreprise et garantir la confiance des créanciers et des partenaires.

Il est indispensable dans les SARL, SA, SCA et SAS ou SASU. Il n’est pas exigé dans les sociétés en participation, les SNC, les GIE, les SCS et les sociétés civiles. L’entreprise individuelle en régime réel ou micro n’est pas concernée par cette obligation.
Le capital social doit figurer :
- dans les statuts juridiques, ce qui implique leur modification en cas d’évolution
- dans l’extrait k-bis
- dans les documents officiels de la société (devis, facture…).
Depuis quelques années, la loi a voulu simplifier les règles relatives au capital social, afin d’en faire un instrument plus souple de gestion financière (rachat d’actions, obligations remboursables en actions…), et pour favoriser la création des petites entreprises (suppression du capital social minimum pour les SARL et les SAS).
Il est important, lors de la création d’une entreprise, de fixer un montant de capital social en adéquation avec le projet. Il est la première source de financement de la société et la première information financière donnée aux tiers !

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Qu’est-ce que le capital social ?
Le capital social est le montant des apports faits par les associés ou actionnaires lors de la création de la société. En contrepartie de ces apports, ils reçoivent des parts sociales ou des actions, selon la forme juridique de la société (SARL, SAS, SA, etc.). Le capital social est fixe et représente une partie des fonds disponibles pour faire fonctionner l’entreprise.
A l’égard des tiers
Le capital social représente ce que les associés ont investi lors de la création de la société, en contrepartie de parts sociales (SARL) ou d’actions (SA, SAS), les véritables titres de propriété de la société.
Distinction entre capital social et actif social
Le capital social | L’actif social |
---|---|
C’est le montant initial des apports effectués par les actionnaires ou associés lors de la création de la société. Il est fixe et peut être modifié par des augmentations ou réductions de capital. | Il varie constamment et représente les biens et ressources de l’entreprise qui peuvent fluctuer en fonction de son activité (stocks, créances, etc.). |
En divisant le montant total du capital social par le nombre de titres, on obtient la valeur nominale de chaque part sociale ou action en fonction de la forme juridique.
Le capital social est donc relatif, il est une vue de la richesse de la société au moment de sa constitution. Il peut être par la suite diminué, augmenté ou conservé.
Le capital social est considéré également comme le gage des créanciers, la première de leurs garanties. A ce titre, il est composé d’apports saisissables.
Le capital social est aussi un outil de sauvetage pour les entreprises en difficultés. Les associés ou actionnaires peuvent se voir imposer une augmentation de capital afin de reconstituer les fonds propres.
A l’égard des associés
Le capital social répartit les droits de chacun, c’est-à-dire leurs droits aux bénéfices essentiellement. En contrepartie il répartit également leurs responsabilités, c’est-à-dire les pertes qu’ils subiront en cas de résultats déficitaires.
Dans les sociétés par actions, la responsabilité des associés est limitée à hauteur du montant de leurs apports. Le capital social est donc source de protection pour ces derniers.
Pourquoi le capital social est-il important ?
Le capital social joue plusieurs rôles essentiels dans le fonctionnement de la société :
- Gage de solvabilité : il représente la première garantie offerte aux créanciers en cas de difficultés financières. Un capital social plus élevé peut inspirer confiance aux partenaires et investisseurs.
- Instrument de financement : le capital social est souvent utilisé pour financer les premières dépenses et investissements de l’entreprise.
- Répartition des droits et responsabilités : le capital social détermine la répartition des droits de vote, des dividendes, et de la responsabilité des associés.
Exemple de répartition du capital social
Si le capital social est de 25 000 € et est divisé en 100 parts sociales, chaque part aura une valeur nominale de 250 €. La valeur réelle de chaque part peut évoluer en fonction de la performance de l’entreprise.
Capital social | Nombre de parts | Valeur nominale de chaque part |
---|---|---|
25 000 € | 100 | 250 € |
Si la société est valorisée à 300 000 €, la valeur réelle de chaque part serait de 3 000 €, bien que la valeur nominale reste fixée à 250 €.
Suppression du capital social minimum : une évolution importante
Depuis janvier 2021, la réforme de la loi Pacte a supprimé le capital social minimum obligatoire pour les SARL et SAS. Ainsi, les entreprises peuvent être créées avec un capital social symbolique, par exemple de 1 €. Cependant, il est recommandé de fixer un montant de capital social suffisant pour donner une bonne impression aux investisseurs et partenaires, tout en restant cohérent avec le projet d’entreprise.
L’importance de fixer un capital social adapté
Un capital social trop faible peut nuire à la crédibilité de l’entreprise, notamment lors de la recherche de financements externes. À l’inverse, un capital social élevé peut rassurer les créanciers, mais il doit être en adéquation avec les besoins réels de l’entreprise.

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La typologie du capital social
Les apports en numéraire
L’apport en numéraire est une somme d’argent que l’associé s’engage à verser à la société. Ce sont les plus fréquents. Ils doivent être distingués des apports en compte courant d’associé, qui sont des prêts par les associés à la société, avec un droit au remboursement immédiat, sur simple demande (sauf clause statutaire ou conventionnelle contraire).
La libération du capital, c’est-à-dire le paiement de la somme, est libre dans certaines sociétés (SNC, SCS, sociétés civiles…), ou réglementée dans d’autres (SARL et SA) avec une obligation de libérer lors de la souscription une quote-part déterminée (20 % pour la SARL, 50 % pour les SA et les SAS).
Exemple d’apport en numéraire
Si un associé souscrit un capital social de 1 000 € dans une SARL, il devra verser 200 € immédiatement, et le solde de 800 € dans les 5 ans.
Les apports en nature
L’apport en nature* est un apport de biens autres qu’une somme d’argent (véhicule, immeuble, marque, fonds de commerce…). L’apport en nature peut se faire :
- en propriété (transfert de la propriété du bien à la société)
- en jouissance (mise à disposition du bien)
- en usufruit (jouissance du bien et droit d’en tirer des revenus).
Les apports en industrie
L’apport en industrie peut composer le capital social d’une société mais il ne se voit attribuer aucune contrepartie. Il se voit attribuer des titres spécifiques. C’est une mise à disposition de la société du travail, de l’activité, des connaissances ou encore du carnet d’adresses de l’apporteur.
Evaluer le montant du capital social
Une étape importante de la création d’une société
Cette étape est fondamentale lors de la création d’une entreprise. Une insuffisance de fonds propres peut être néfaste.
Créer une société avec un capital social visiblement trop faible peut conduire les fondateurs et les dirigeants à engager leur responsabilité pour faute de gestion, et donc à combler l’insuffisance d’actif sur leurs fonds personnels.
Plusieurs outils peuvent aider à déterminer le montant du capital nécessaire lors de la création de l’entreprise :
- le business plan en reprenant l’ensemble des informations du projet est une aide précieuse,
- le bilan prévisionnel chiffre l’ensemble des dépenses sur plusieurs années et contribue donc à évaluer le besoin en financement donc du capital,
- le plan de trésorerie prévisionnel est également un outil d’anticipation des besoins financiers.
Un principe de fixité
La détermination du capital social est régi par un principe de fixité (ou d’intangibilité) : les associés n’ont pas le droit de demander le remboursement de leur apport tant que la société n’est pas dissoute, et ne peuvent l’entamer en le distribuant sous forme de dividendes. La loi permet toutefois de constituer des sociétés à capital variable, et de réduire ou augmenter le capital social sous certaines conditions.
La valeur nominale d’une part ou d’une action est librement fixée par les associés. Les valeurs les plus couramment retenues sont 1 euro et 10 euros. Il est conseillé de ne pas fixer une valeur nominale trop importante, afin de faciliter d’éventuelles augmentations ultérieures de capital. Il est en effet plus simple de placer 10 000 actions de 10 euros auprès d’investisseurs, plutôt que 10 actions de 10 000 euros !
Un montant adapté au projet
Le capital social initial doit être chiffré en fonction du projet engagé. Les besoins pourront être faibles pour les activités purement intellectuelles (consulting, …) ou ils pourront être importants pour les activités industrielles (locaux, chaînes de production…).
Un capital social élevé sera un gage de confiance et de crédibilité pour les financeurs (qui demandent un capital social équivalent à 20 voire 30 % du montant emprunté), les fournisseurs et même les clients !
Enfin des aides sont octroyées en fonction aussi du montant du capital social. Un montant trop faible peut faire perdre le bénéfice de certaines de ces aides.
Des avantages fiscaux possibles
Sous certaines conditions, les souscriptions en numéraire au capital social peuvent ouvrir droit à un avantage fiscal. Les conditions à remplir sont :
- Etre une société soumise à l’IS,
- Ayant son siège social dans l’UE,
- Non cotée sur un marché financier,
- Employant moins de 50 salariés,
- Réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions d’euros,
- Présentant un total de bilan inférieur à 10 millions d’euros,
- Exerçant une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole à l’exception des activités financières, de gestion de patrimoine ou immobilière, d’extraction houillère, sidérurgique,…
- Non détenue à plus de 25% par d’autres sociétés ne respectant pas les critères précédents.
Procédure de dépôt du capital social
Une fois que le montant du capital social est déterminé, il est nécessaire de déposer ce montant dans une banque (ou chez un notaire) avant de pouvoir immatriculer l’entreprise.
Étapes du dépôt du capital social :
- Dépôt des fonds sur un compte bancaire ouvert au nom de la société en formation.
- Obtention d’une attestation de dépôt des fonds de la part de la banque.
- Fourniture de cette attestation lors du dépôt du dossier d’immatriculation auprès du Guichet Unique.
Le capital social : un gage de crédibilité et un outil de financement
Le capital social est plus qu’une simple obligation légale. Il représente un gage de solvabilité pour l’entreprise et peut constituer un premier moyen de financement. Il est également important pour la répartition des droits de vote et des bénéfices au sein de la société.
Avantages d’un capital social élevé :
- Rassurer les investisseurs et créanciers sur la stabilité financière de l’entreprise.
- Faciliter l’accès aux financements externes, en particulier pour les entreprises souhaitant lever des fonds.
Exemple de stratégie de capital social :
Pour une SAS, un capital social élevé peut permettre de lever plus facilement des fonds, car il donne une image de sérieux et de stabilité aux investisseurs.
FAQ – Comprendre le capital social
Le capital social représente les apports en numéraire ou en nature des associés lors de la création d’une société. En échange, ils reçoivent des parts sociales ou des actions, selon la forme juridique de la société (SARL, SAS, SA, etc.).
Non, le capital social est obligatoire pour certaines formes de sociétés comme les SARL, SA, SAS, SASU, mais il n’est pas exigé dans d’autres structures, telles que les SNC, les sociétés civiles ou les GIE.
Le capital social doit figurer dans les statuts de la société, l’extrait Kbis, les documents officiels tels que les devis et les factures.
Le capital social doit être fixé en fonction du projet de l’entreprise. Un montant trop faible peut entraîner une perte de crédibilité vis-à-vis des partenaires financiers et des difficultés à obtenir des financements, alors qu’un montant élevé inspire confiance aux investisseurs et partenaires.
Le capital social est fixe et représente les fonds initiaux apportés à la création de la société. L’actif social, quant à lui, est variable et correspond aux biens et ressources de l’entreprise en fonction de son activité.
Le montant du capital social dépend des besoins financiers liés au projet de l’entreprise. Des outils comme le business plan, le bilan prévisionnel, et le plan de trésorerie prévisionnel permettent de chiffrer les besoins financiers de l’entreprise, y compris le capital nécessaire.
- Alex25 septembre 2020, 12:19Bonjour, peut on faire un apport en en numéraire lors de la constitution de la société de 20.000 euros et fixer le capital social à 1.000 euros?
- Sarah Jarwe25 septembre 2020, 15:48Bonjour, L'idéal serait de fixer le montant de votre capital à 1 000 Euros et d'effectuer un apport en compte courant pour un montant de 20 000 Euros. Il s'agit d'une somme d'argent que l'associé prête à la société. Cependant, le compte courant ne constitue pas un fond propre, la somme est versée à la société. De même en cas de prêt bancaire, la banque peut demander le blocage des sommes versées sur le compte courant comme garantie. Pour plus d'informations je vous invite à lire notre article sur les avantages et les inconvénients d'un compte courant d'associé : https://www.leblogdudirigeant.com/compte-courant-dassocie Cordialement, L'équipe créer son entreprise LBdD
- Nicolas27 décembre 2018, 21:13Bonjour. Une question concernant le capital social d'une entreprise : Son capital social est à la base de 1.000 €. Elle achète avec l'argent de son capital pour 1.000 € une automobile. De collection. Et que cette automobile venait à valoir l'année suivante 2.000 € (rareté sur le marché.... ???) peut-on dire que le capital social de la société a du coup maintenant une valeur de 2.000 € ? Merci pour votre éclairage. Nicolas.
- Dufour Laurent3 janvier 2019, 09:31Bonjour, Lorsque la valeur du bien acheté évolue (à la hausse ou à la baisse), c'est la valeur nette comptable de cette immobilisation qui évolue et non pas le capital social de la société. La variation du capital social d'une entreprise peut s'observer par exemple lors d'une augmentation de capital ou d'une réduction du capital social, mais pas lorsque la valeur d'une immobilisation change. Cordialement L’équipe créez votre entreprise LBdD
- MARC ANTOINE28 avril 2018, 21:25Bonjour, j'ai lu presque tout vos articles et ils sont extremement bien présentés. J'ai juste une question a vous poser, en faites je suis etudiant et jaimerais lancer ma premiere entreprise (un e-commerce) et je suis accompagné de 2 associés, ce qui fait d'eux les cofondateurs et moi aussi cofondateur et pdg. Au debut, nous etions a fond sur les trucs de business plans et autres mais ont a fini par abandonner et on s'est dis qu'on le ferais a la "self made man" comme les americains et une fois que l'entreprise marcherais bien, nous commencerons a chercher des investisseurs. Vous voyez le truc ? Depuis on s'est mis daccord sur le sujet. Mais ce qui me ronge l'esprit depuis des jours, c'est que l'on est trois associés, coment faire la repartition des parts ...? dois je prendre 50% afin de garder un controle sur mon affaire et leur faire partager les 50% restantes afin que chacun se retrouve avec 25 -25 ? ..... Je suis TOTALEMENT PERDU
- Dufour Laurent30 avril 2018, 08:45Bonjour, C'est une question difficile car la réponse diffère pour chaque projet. Je ne peux que vous partager mon expérience... Pour ma part j'ai créé il y a quelques années une société dans le para-médial avec un associé qui m'a imposé une répartition 49 - 51 en sa faveur en me laissant la gérance. Quelques mois plus tard, lorsque la société a commencé à avoir des perspectives intéressantes les choses se sont gâtées, j'ai perdu la société et ai du assumer les difficultés financières consécutives à cette situation... Une création nécessite un leader qui dirige le lancement du projet et assume le conséquences (positives et négatives). En espérant avoir répondu à votre question Cordialement, L’équipe créer son entreprise LBdD
- OYIMBOADE Yazid16 février 2017, 15:23Bonsoir Mr Thomas Je voudrais demander es-que nous pouvons élaborer un bilan financier sans capital Juste que vous m'éclaircisser sur ce point merci j'espère vous lire cordialement
- Dufour Laurent16 février 2017, 17:01Bonjour, J'ai un peu de mal à saisir votre question car le bilan financier est le document établi par le service comptable, la présence ou non du capital n'est pas un choix mais une conséquence du type de forme juridique choisit pour créer l'entreprise ou la société. Lorsqu’on parle de société il y a nécessairement un capital social, même s'il peut être faible (il ne peut être inférieur à 1 euros). Par contre si vous souhaitez éviter de déposer un capital social il faut créer une entreprise individuelle qui ne dispose pas de capital social. Dans ce cas le patrimoine de l'entreprise se confond avec celui du dirigeant ce qui entraîne un risque de perte d'une partie de son patrimoine en cas de difficulté financière (seul l'habitation principal du dirigeant est protégée d'office) (cf l'article sur la personne morale : https://www.leblogdudirigeant.com/personne-morale/ Ainsi, le bilan comptable d'une entreprise individuelle ne comprend pas de capital mais un compte appelé compte de l'exploitant qui comprend les sommes que l'entreprise doit au dirigeant (salaire sur lequel l'entreprise a payé des charges et que l'exploitant n'a pas en core perçu, c'est l'équivalent du compte courant pour les sociétés). Si votre question concerne l'établissement d'un prévisionnel en vue de créer une entreprise, vous pouvez prévoir de ne pas mettre de capital social (ou un montant faible), il faudra alors que l’entreprise dégage de al rentabilité rapidement afin de pouvoir financier son BFR (ou besoin de trésorerie). J'espère avoir répondu à votre question, si certains éléments vous semblent fous ou méconnu, n'hésitez pas à utiliser la barre de recherche (petite loupe à l’extrémité droite de la barre de menu, et à y inscrire les termes dont vous cherchez l'explication) Cordialement, L’équipe création d’entreprise LBdD
- baobab3327 mars 2016, 16:00on crée une S.A. avec un investissement prévu de 100 million € Comment calculer la valeur du capital ? (sachant qu'il y aura de la dette pour 70% et de l'equity pour le reste, les actionnaires sont 3 sociétés différentes par exemple)
- Hugo29 mars 2016, 08:17Bonjour, Si votre investissement est financé à 70% par les banques et que vous financez les 30% restant par du capital la valeur du capital est de 30 millions d’euros. Après pour prendre en compte le risque les actions peuvent être proposées à un prix supérieurs. Cet excédent de valeur sera imputé sur la prime d’émission de l’entreprise. https://www.leblogdudirigeant.com/augmentation-de-capital-prime-d-emission-01132015at117/ Pour un investissement de cette ampleur le prix de l’action sera certainement déterminé par des analystes financiers. Cordialement. L’équipe création d’entreprise LBdD