Introduction

Jamais les dirigeants n’ont eu autant d’informations à disposition… ni autant de mal à savoir où elles se trouvent. Pour chaque PME, start-up ou cabinet, la donnée (clients, ventes, automatisations marketing, …) est devenue le cœur de la performance, mais ce cœur bat souvent hors d’Europe, dans des serveurs étrangers.

souveraineté hubspot

Ce qui relevait hier d’un choix pratique (utiliser un CRM cloud comme HubSpot, Salesforce ou Brevo) est désormais un enjeu stratégique : contrôle, confidentialité, souveraineté. Mal maîtrisé, il expose l’entreprise à des dépendances et à des juridictions extérieures.

Cet article propose une approche claire et pragmatique : comprendre les règles, évaluer les risques et concilier performance numérique et autonomie réelle.

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Les données, nerf de la compétitivité et talon d’Achille de la souveraineté

La donnée est devenue un atout stratégique essentiel pour les TPE et PME, leur permettant d’analyser les comportements, d’adapter leur offre et d’automatiser leurs ventes.

Mais cette valeur accrue soulève une question clé : qui contrôle réellement ces données et sous quelle juridiction sont-elles protégées ?

Les PME européennes face à la dépendance numérique

En dix ans, les PME européennes ont franchi un cap numérique majeur en adoptant des solutions cloud comme les CRM, ERP ou outils de marketing automation.

Des plateformes telles que HubSpot, Salesforce, ActiveCampaign ou Brevo centralisent désormais les contacts, automatisent les campagnes et offrent une vision instantanée de la performance commerciale. Cette révolution a démocratisé le pilotage par la donnée et l’automatisation marketing, autrefois réservés aux grands groupes.

Mais ce progrès a un revers : une perte de maîtrise sur les données. Beaucoup d’entreprises ignorent encore où leurs informations sont réellement hébergées et sous quelle juridiction elles sont protégées.

La donnée : un actif stratégique sous tension géopolitique

L’essor du cloud américain (AWS, Google Cloud, Microsoft Azure) a créé un paradoxe : les entreprises européennes stockent leurs données sous des juridictions étrangères.

Or, depuis le Patriot Act et le Cloud Act, les autorités américaines peuvent accéder à des informations détenues par des sociétés américaines, même hébergées en Europe. Cela concerne donc les données de nombreuses entreprises françaises utilisant des outils comme HubSpot ou Salesforce.

Ces lois extraterritoriales transforment la donnée, moteur de compétitivité, en source de dépendance stratégique. Dans un contexte où l’Europe cherche à renforcer sa souveraineté numérique, les dirigeants doivent désormais considérer leurs données comme un actif à protéger, pas seulement un levier de croissance.

Un dilemme pour les dirigeants de TPE/PME

Les outils cloud comme HubSpot ou Salesforce permettent de rivaliser d’efficacité avec des structures bien plus grandes. Ils offrent un accès instantané à des technologies de pointe : automatisation des ventes, IA conversationnelle, intégration avec la messagerie ou la facturation.

Mais cette efficacité a un prix : celui de la confiance. La souveraineté numérique devient une variable stratégique, au même titre que la trésorerie ou la relation client.

La question n’est plus de savoir si une PME doit se digitaliser, elle l’est déjà, mais comment le faire sans perdre le contrôle de ses données. C’est tout l’enjeu du débat autour de HubSpot et des grands CRM : concilier performance et autonomie, productivité et souveraineté.

HubSpot : moteur d’efficacité commerciale, mais dépendance structurelle au cloud américain

Un paradoxe persiste dans la transformation digitale : les dirigeants veulent maîtriser leurs données tout en s’appuyant sur des outils qu’ils ne contrôlent pas. Pour beaucoup de PME, HubSpot s’impose comme une solution intuitive et performante, mais reposant sur des infrastructures hors d’Europe — source d’agilité, mais aussi de dépendance.

HubSpot, champion de l’intégration “tout-en-un”

HubSpot relie marketing, ventes et service client dans un environnement unique. Une TPE peut y suivre ses prospects, automatiser ses relances et analyser ses performances sans compétences techniques avancées. Sa simplicité d’usage séduit face à des outils plus complexes comme Salesforce ou Zoho.

Pour beaucoup d’entreprises, c’est un levier de professionnalisation rapide : centralisation des données, gain de temps et meilleure coordination interne.

Une architecture cloud 100 % américaine

HubSpot s’appuie sur Amazon Web Services (AWS), soumis au droit américain. Ainsi, même stockées en Europe, les données peuvent être accessibles aux autorités des États-Unis via le Patriot Act, le Cloud Act ou la FISA.

Les dirigeants européens se trouvent donc dans une zone grise juridique : leurs données leur appartiennent, mais restent potentiellement consultables par une puissance étrangère.

Conformité RGPD : un cadre technique, pas souverain

HubSpot respecte le RGPD grâce aux clauses contractuelles types (SCC) et au Data Privacy Framework. Les audits, certifications (ISO 27001, SOC 2) et politiques de chiffrement renforcent la sécurité, mais pas la souveraineté. Une PME française utilisant HubSpot demeure dépendante d’un cadre légal étranger.

Plutôt que de renoncer à ces outils, les dirigeants doivent exercer une vigilance stratégique : vérifier où sont stockées leurs données, contrôler les flux d’information et prévoir des clauses de réversibilité. Des réflexes de gestion désormais aussi essentiels que la maîtrise comptable.

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Le choc des souverainetés : entre RGPD européen et extraterritorialité américaine

La mondialisation du numérique n’a pas seulement rapproché les marchés ; elle a superposé les lois. D’un côté, l’Europe érige des barrières pour protéger la vie privée et l’intégrité économique de ses entreprises ; de l’autre, les États-Unis revendiquent un droit d’accès aux données traitées par leurs acteurs technologiques, où qu’elles soient stockées.

Entre ces deux logiques, les PME européennes se retrouvent coincées : leurs outils les font gagner en performance, mais les exposent à un risque juridique et stratégique qu’elles maîtrisent mal.

RGPD et principes de territorialité

Le RGPD repose sur un principe clair : toute donnée d’un citoyen européen doit être protégée, qu’elle soit traitée à Lille ou à Boston. Ce cadre impose aux entreprises de cartographier leurs flux, documenter leurs sous-traitants et garantir des protections équivalentes chez leurs partenaires.

Mais avec des prestataires américains comme HubSpot, Salesforce ou Google Workspace, une contradiction persiste : ces sociétés restent soumises au droit américain, même en hébergeant les données en Europe. Cette tension a conduit la CJUE à invalider successivement Safe Harbor (2015) et Privacy Shield (2020).

Le nouveau Data Privacy Framework (2023) tente de rétablir l’équilibre.

Toutefois, la vigilance reste de mise : les autorités européennes reconnaissent qu’un risque subsiste tant que le cadre juridique américain conserve une portée extraterritoriale.

Le CLOUD Act et le Patriot Act : des leviers d’accès aux données

Le CLOUD Act (2018) et le Patriot Act (2001) incarnent la logique inverse du RGPD. Ces lois autorisent les autorités américaines à demander à une entreprise nationale, même opérant à l’étranger, de remettre des données jugées pertinentes pour une enquête ou une affaire de sécurité.

Ainsi, une PME française utilisant un CRM hébergé sur AWS ou Microsoft Azure reste potentiellement exposée à des demandes d’accès hors du contrôle européen. Ce scénario est peu probable dans la pratique quotidienne, mais il suffit à créer un risque de conformité : l’entreprise ne peut plus garantir à ses clients que leurs informations ne seront jamais consultées par une juridiction tierce.

Les autorités françaises et européennes, notamment la CNIL et le Comité européen de la protection des données (CEPD), recommandent aux organisations d’évaluer ce risque résiduel et de documenter leurs décisions.

Autrement dit, la conformité ne se limite plus au respect formel du RGPD : elle implique une analyse stratégique de la chaîne de traitement.

La jurisprudence européenne sur les transferts de données

Les arrêts de la CJUE ont redéfini les règles du jeu : toute entreprise européenne sous-traitant ses données à un acteur américain doit démontrer que les garanties offertes sont équivalentes à celles du droit européen. En pratique, cela suppose :

  • une cartographie complète des flux ;
  • la mise en place de clauses contractuelles types (SCC) ;
  • parfois, des mesures techniques complémentaires : chiffrement, anonymisation, proxys RGPD.

Certaines entreprises vont plus loin en choisissant d’héberger leurs données dans des clouds européens certifiés (OVHcloud, Scaleway, Outscale) ou en mettant en place une politique de double stockage : opérationnel en Europe, analytique sur le cloud américain.

Ces démarches traduisent une tendance de fond : la souveraineté numérique devient une composante de la gouvernance d’entreprise. Ne pas la traiter revient à exposer sa structure à des risques juridiques, réputationnels et concurrentiels.

Pour les dirigeants de TPE et PME, l’enjeu n’est pas de s’opposer à la technologie américaine, mais d’en maîtriser les implications. La souveraineté n’est plus une question de principe : c’est un facteur de résilience économique.

Relation client avec le CRM HubSpot

Hébergement de site web avec Hostinger

Facturation avec Abby

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Les enjeux stratégiques pour les PME : efficacité vs indépendance

Il est tentant de croire qu’un bon outil numérique suffit à rendre une entreprise performante.

En réalité, derrière chaque logiciel se cache un choix stratégique : celui de dépendre, ou pas, d’un écosystème que l’on ne contrôle pas. HubSpot, Salesforce, ActiveCampaign, ou Zoho : ces solutions ont transformé la façon dont les TPE et PME pilotent leur activité. Mais leur usage interroge : à quel prix en matière d’autonomie, de sécurité et de souveraineté ?

Le dilemme numérique des dirigeants européens

La promesse est séduisante : en centralisant leurs données commerciales, marketing et clients dans un CRM moderne, les PME gagnent en clarté, en efficacité et en réactivité. Un dirigeant peut désormais suivre ses ventes, planifier ses campagnes ou relancer ses prospects depuis un tableau de bord unique. L’automatisation libère du temps ; les tableaux de bord permettent des décisions plus rapides ; les équipes collaborent mieux.

Mais cette fluidité a un revers : le transfert du pouvoir décisionnel vers la plateforme elle-même. Lorsque l’ensemble du savoir commercial d’une entreprise est concentré dans un outil externe, c’est la dépendance qui s’installe. Une panne, une évolution tarifaire, une rupture de contrat ou une modification des conditions d’utilisation peuvent suffire à paralyser un service commercial.

De nombreuses PME en font aujourd’hui l’expérience : elles ont adopté des solutions performantes sans anticiper la difficulté de les quitter ou de migrer leurs données. L’efficacité immédiate masque souvent un risque structurel de perte de maîtrise.

Le coût réel de la dépendance technologique

Au-delà du prix de l’abonnement mensuel, la dépendance se traduit par des coûts cachés :

  • Coût linguistique et culturel, car la majorité des interfaces, supports et formations demeurent en anglais ;
  • Coût opérationnel, lié à la complexité d’exporter ou de réintégrer ses données ;
  • Coût stratégique, quand les innovations ou décisions de l’éditeur s’imposent sans discussion (changement de politique tarifaire, IA intégrée non maîtrisée, partage accru de métadonnées).

À cela s’ajoute le verrouillage technologique (vendor lock-in) : une fois les processus internes bâtis autour d’une plateforme, la migration devient coûteuse, risquée et souvent découragée par le fournisseur. C’est une forme de dépendance douce : pratique au quotidien, mais difficile à rompre.

Les dirigeants doivent donc aborder ces outils non comme de simples logiciels, mais comme de véritables partenaires structurels. La question n’est plus « combien ça coûte ? », mais « que me coûterait une perte de contrôle ? ».

La souveraineté numérique comme facteur de résilience

Face à ces constats, un nombre croissant de PME françaises adoptent une posture plus mature : elles cherchent à reprendre la main sur leurs données sans renoncer aux bénéfices de la transformation digitale. Cela passe par plusieurs leviers :

  • choisir un hébergeur européen (OVHcloud, Scaleway, Outscale) ;
  • privilégier des outils garantissant la réversibilité contractuelle et la portabilité des données ;
  • diversifier leurs fournisseurs pour éviter la dépendance à une seule infrastructure ;
  • intégrer dans leur gouvernance un suivi régulier de la conformité RGPD et du niveau d’exposition juridique.

Au-delà de la protection des données, cette approche renforce la résilience globale de l’entreprise. En période de crise ou de tension géopolitique, une PME qui contrôle ses systèmes et son patrimoine informationnel conserve sa capacité à agir. C’est cette autonomie qui fonde la compétitivité durable : non pas s’isoler du monde numérique, mais s’y engager en pleine conscience de ses règles.

Quelles alternatives et stratégies hybrides pour les PME européennes ?

Le débat sur la souveraineté des données ne se limite pas à choisir entre solutions américaines ou européennes. Les dirigeants lucides cherchent plutôt l’équilibre entre performance et maîtrise : un CRM reste un outil, non une finalité. L’enjeu est d’adapter son système numérique à ses besoins sans dépendre d’autrui — une logique que l’approche hybride incarne parfaitement, en combinant efficacité et sécurité des données.

L’émergence d’alternatives européennes

Un écosystème européen solide émerge face aux géants américains. Des acteurs comme Axonaut, Sellsy, Teamleader, noCRM.io, Dolibarr ou Zoho EU offrent des CRM adaptés aux PME, avec hébergement européen, conformité RGPD et support local. Résultat : une meilleure maîtrise des données et moins de risques de transfert hors UE.

En revanche, ces solutions restent parfois moins riches fonctionnellement que HubSpot ou Salesforce, dont les intégrations sont plus matures. Le choix devient donc un arbitrage entre indépendance juridique et puissance fonctionnelle.

Les stratégies hybrides et multicloud

Entre ces deux extrêmes, une voie intermédiaire s’impose : le multicloud raisonné.

De plus en plus d’entreprises combinent un outil international performant (HubSpot, ActiveCampaign, Salesforce) pour la partie marketing et commerciale, avec un hébergement souverain pour les données critiques : facturation, historique client, documents internes.

Concrètement, cela peut passer par :

  • l’utilisation de passerelles API sécurisées qui isolent les données sensibles ;
  • le recours à des proxys RGPD ou à des prestataires de “data shielding” européens ;
  • la mise en place d’une double infrastructure : production sur un cloud américain, sauvegarde sur un cloud européen.

Cette approche, longtemps réservée aux grandes entreprises, devient aujourd’hui accessible grâce aux solutions SaaS modulaires et aux LegalTech spécialisées en conformité. Elle permet de maintenir la productivité tout en réduisant les risques juridiques.

Vers une gouvernance des données adaptée aux PME

La souveraineté ne se décrète pas, elle se construit. Pour les PME, cela passe par une gouvernance claire des données :

  • classer les données selon leur sensibilité (commerciales, RH, stratégiques, personnelles) ;
  • documenter les flux et les sous-traitants (registre RGPD, AIPD) ;
  • former les équipes à la sécurité numérique et à la gestion responsable des informations ;
  • prévoir des clauses de réversibilité dans les contrats avec les éditeurs de logiciels.

À terme, un label européen “SaaS souverain” pourrait garantir transparence, hébergement local et interopérabilité.

La souveraineté n’est pas un luxe, mais une condition de pérennité : les entreprises qui allient performance technologique et autonomie informationnelle gagneront en confiance, en résilience et en avantage concurrentiel.

Vers une souveraineté partagée

L’histoire du numérique européen s’écrit souvent entre deux forces : la quête d’efficacité et la volonté d’indépendance. Longtemps, les PME ont privilégié la première, séduites par la puissance et la simplicité des solutions américaines. Aujourd’hui, elles découvrent la seconde lorsqu’elles réalisent que la donnée n’est pas qu’un outil de gestion, mais un actif stratégique dont il faut garder la maîtrise.

La performance immédiate a un revers invisible

Des outils comme HubSpot, Salesforce ou ActiveCampaign ont rendu accessibles aux PME le marketing automatisé, le suivi client en temps réel ou les prévisions par IA. Mais cette dépendance à des services américains rappelle une réalité : la technologie n’est pas neutre.

Une entreprise peut être soumise à des lois étrangères ou à des transferts de données non souhaités, fragilisant confiance et conformité.

En somme, la performance sans souveraineté crée une vulnérabilité silencieuse que les dirigeants ne peuvent plus ignorer.

L’Europe entre riposte juridique et maturité économique

Face à cette réalité, l’Union européenne ne reste pas immobile. Le RGPD a posé les fondations d’un modèle éthique et juridique globalement respecté. Le Data Act, le Data Governance Act et la directive NIS2 prolongent cette ambition en donnant aux entreprises les moyens de partager, sécuriser et valoriser leurs données sans renoncer à leur contrôle.

Mais la souveraineté ne se décrète pas par décret. Elle suppose une appropriation par le tissu économique lui-même : dirigeants, DAF, responsables commerciaux, DSI. C’est en intégrant la question des données dans la stratégie d’entreprise que l’Europe bâtira sa résilience numérique.

Vers un modèle de souveraineté partagée

Le réalisme doit guider l’action : aucune PME ne peut, à court terme, se passer totalement des outils américains. En revanche, chacune peut rééquilibrer la relation. Cela passe par :

  • une meilleure connaissance des obligations légales et des flux de données ;
  • le choix de prestataires transparents sur leur architecture et leur hébergement ;
  • la diversification des fournisseurs (américains, européens, open source) ;
  • et la mise en place d’une gouvernance interne des données claire et vivante.

Cette démarche n’oppose pas innovation et indépendance. Elle les réconcilie. On peut continuer à utiliser HubSpot ou Salesforce tout en protégeant ses données via des solutions européennes, un hébergement souverain et des politiques de sécurité adaptées.

L’enjeu : reprendre la main sans se fermer au monde

La souveraineté partagée, c’est l’idée d’une Europe qui reste ouverte à la technologie mondiale, mais consciente de sa valeur et de ses règles.
Pour les dirigeants de TPE et PME, c’est une boussole : comprendre, choisir, équilibrer.
Non pas un repli, mais une affirmation d’autonomie.
Non pas une rupture, mais une maturité numérique.

Car à l’ère des données, la vraie puissance n’est plus dans la possession des outils, mais dans la maîtrise de leur usage.

HubSpot et la souveraineté des données : ce qu’il faut savoir

HubSpot est-il conforme au RGPD ?

Oui. HubSpot applique le RGPD, les clauses contractuelles types (SCC) et dispose de certifications (ISO 27001, SOC 2).
Mais la société reste américaine : les données peuvent être soumises au Cloud Act. Il est donc conseillé de vérifier la localisation des serveurs et les types de données partagées.

Où sont hébergées les données des utilisateurs européens de HubSpot ?

Les données sont stockées sur des serveurs AWS situés dans l’EEE (Irlande, Allemagne). Cependant, HubSpot étant une entreprise américaine, elles peuvent être soumises à une demande légale américaine, illustrant la tension entre RGPD et extraterritorialité du droit US.

Comment le CLOUD Act impacte-t-il les PME françaises ?

Le Cloud Act (2018) permet aux autorités US d’exiger l’accès à des données détenues par une société américaine, même hébergées à l’étranger.Pour une PME utilisant HubSpot, Salesforce ou Microsoft 365, ce risque reste théorique mais réel ; il peut être réduit via un hébergement européen ou une stratégie multicloud.

Quelles alternatives européennes à HubSpot existent en 2025 ?

Le marché européen du CRM et du marketing automation s’est fortement développé. Les principales alternatives sont :
Axonaut et Sellsy, pour une approche complète (CRM + facturation + pilotage) ;
Teamleader ou noCRM.io, pour des besoins commerciaux ciblés ;
Dolibarr (open source) ou Zoho EU, pour un contrôle renforcé des données.

Ces solutions offrent des hébergements localisés dans l’UE et une conformité RGPD native, mais disposent souvent d’écosystèmes d’intégration plus restreints que HubSpot.

Comment une PME peut-elle vérifier la souveraineté de ses outils numériques ?

Quelques vérifications simples permettent d’évaluer le niveau de souveraineté d’un outil :
– Identifier l’hébergeur et la localisation des serveurs.
– Lire la juridiction applicable.
– Vérifier les clauses de réversibilité et les certifications (ISO 27001, SecNumCloud).
– Cartographier les flux de données hors UE.

Quelle stratégie adopter pour concilier performance et souveraineté ?

L’approche la plus efficace repose sur la complémentarité :
– utiliser des outils internationaux performants pour la productivité ;
– héberger les données sensibles sur des infrastructures souveraines (OVHcloud, Outscale) ;
– adopter des passerelles API sécurisées ;
– formaliser une gouvernance interne de la donnée adaptée à la taille de l’entreprise.
Cette stratégie hybride permet aux PME d’allier puissance technologique et autonomie décisionnelle.

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Sommaire
  • Les données, nerf de la compétitivité et talon d’Achille de la souveraineté
  • Le choc des souverainetés : entre RGPD européen et extraterritorialité américaine
  • Les enjeux stratégiques pour les PME : efficacité vs indépendance
  • Quelles alternatives et stratégies hybrides pour les PME européennes ?
  • Vers une souveraineté partagée
  • HubSpot et la souveraineté des données : ce qu’il faut savoir
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