Introduction

Aujourd’hui, l’adaptabilité et la flexibilité d’une entreprise sont des caractéristiques primordiales pour survivre dans un environnement dynamique et imprévisible. C’est pourquoi, les organisations doivent se réinventer afin d’intégrer des principes de résilience.

 

business plan

En temps de crise, le terme de résilience apparaît de plus en plus fréquemment dans les médias, étant décrit comme LA solution pour survivre. Mais qu’entend-on réellement lorsque la notion de résilience est évoquée ?

La résilience est, pour une entreprise, la capacité à faire face à une crise et à la surmonter en s’adaptant aux différents défis qui lui sont imposés. Ce n’est pas une capacité ponctuelle, mais bien une caractéristique intrinsèque qui façonne la manière d’opérer au sein d’une organisation.

Afin de tendre vers la résilience, nous avons identifié sept points à prendre en compte:

1) La capacité d’absorption

  • Le Leadership

La capacité de résilience d’une entreprise et de ses individus est fortement influencée par ses pratiques managériales. Dans ces circonstances propices à l’apparition de tensions et d’incertitudes, il est impératif de se montrer rassurant et de mettre en exergue l’effort collectif en valorisant la contribution de chacun. L’apparition de comportements individualistes est inévitable durant les situations de crise, pouvant mettre en péril l’entreprise. Rappeler la nature collective de l’effort est alors primordial pour garder la cohésion du groupe.

  • La mobilisation de ressources  

Afin de faire face au choc, l’entreprise va devoir mobiliser des ressources internes, sous forme d’excédent organisationnel (financier, social ou humain), et externe, grâce à son intégration institutionnelle.

L’existence d’un excédent organisationnel va permettre à l’entreprise de résister aux fluctuations de l’environnement et d’offrir des capacités d’innovations afin de sortir de la crise.

L’intégration institutionnelle va quant à elle accorder la possibilité de mobiliser un réseau d’acteurs externes afin de la soutenir (soutiens politiques, partenaires financiers, partenaires techniques, fournisseurs, etc.). Il est donc primordial de développer et d’entretenir ce réseau institutionnel.

2) La capacité d’adaptation 

  • La proactivité dans la recherche de solutions

En situation de crise, il n’existe pas de bonne solution et toute solution prédéterminée risque de devenir rapidement obsolète. Cependant, il est important d’agir dès maintenant en adoptant une méthode itérative et de déterminer à chaque étape quelles décisions ont été les plus efficaces. Intégrer la notion d’évolutivité est alors primordial afin de bénéficier de nouvelles opportunités et de prendre en compte des problématiques naissantes. Bien que l’apprentissage se fasse après la crise, agir de manière évolutive en procédant à des ajustements est très certainement la meilleure stratégie à court terme. (voir notre article L’amélioration continue : roue de Deming)

  • La flexibilité organisationnelle 

En temps normal, des systèmes intégrés et une approche unique possède certainement une meilleure efficacité. Mais au sein d’environnements dynamiques et lors de situations de crise, ces fonctionnements peuvent être bouleversés au point de provoquer leur effondrement. Pour faire face à cela, les entreprises peuvent adopter des approches flexibles et mettre en place des systèmes modulables. Il convient alors de mettre en place un dispositif dans lequel fournisseurs, unités organisationnelles et lieux de production peuvent être combinés de différentes manières afin de faire preuve de résilience.

La diversité des opinions peut également mener à l’émergence de nouvelles solutions. Ainsi, créer une équipe hétérogène sur le plan des compétences peut également aider l’entreprise à prendre de meilleures décisions.

  • Le reporting 

La capacité d’une entreprise à s’adapter à une crise est étroitement liée à l’exactitude de ses rapports d’activité et à la précision de ses indicateurs. Grâce à un système de reporting efficace et des chiffres détaillés, il devient possible de prendre des décisions éclairées. L’entreprise pourra alors adapter sa stratégie aux nouvelles caractéristiques de l’environnement. (voir notre article Tableau de bord: Construire des indicateurs pertinents)

3)La capacité d’apprentissage 

  • L’apprentissage “post-Crise”

Pour être résiliente, une organisation doit être capable de tirer des enseignements des épreuves qu’elle a traversé. Cet apprentissage doit permettre à l’entreprise de mettre en perspective ses pratiques, ses stratégies et parfois son schéma organisationnel. Ainsi, elle va être dans la capacité de prendre des décisions visant à rectifier ses erreurs et à combler ses lacunes.

  • Le principe de prudence 

Bien qu’il soit impossible de prédire le futur ou le déroulé de certains évènements, envisager le pire pour pouvoir y faire face est une stratégie qui a fait ses preuves. Imaginer les scénarios les plus pessimistes, mettre au point des processus, des stratégies, pour chacun d’entre eux et travailler de manière collective à leur implémentation permet à une organisation d’être davantage résiliente.

 

Au sein d’environnements dynamiques ou en situation de crise, une entreprise doit sans cesse faire face à de nouvelles problématiques. En adoptant les principes de résilience, une organisation augmente sa capacité à affronter l’imprévu et maximise alors ses chances d’être pérenne.

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Sommaire
  • 1) La capacité d’absorption
  • 2) La capacité d’adaptation 
  • 3)La capacité d’apprentissage 
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