Si le choix de la forme juridique n’a pas de conséquence directe sur la viabilité de l’entreprise et de son modèle économique il a des répercussions dans des domaines aussi divers que la fiscalité de l’entreprise et de son dirigeant, la protection sociale du dirigeant et de sa famille, les relations entre les associés ou […]
La mise en sommeil d'une SARL
Suspendre temporairement l’activité de sa SARL sans la radier est possible. Que ce soit pour explorer de nouveaux projets, gérer des contraintes personnelles ou réduire les charges, la mise en sommeil est une alternative souple et économique à la dissolution définitive.
Qu’est-ce que la mise en sommeil d’une SARL ?
La mise en sommeil d’une SARL correspond à une cessation temporaire d’activité, tout en maintenant l’existence juridique de la société. C’est une option particulièrement utile pour les entrepreneurs souhaitant mettre en pause leur entreprise sans engager les formalités et les coûts d’une dissolution.
La mise en sommeil est limitée à deux ans maximum. Passé ce délai, si aucune action n’est entreprise, le tribunal de commerce peut radier la société du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS).
Contrairement à une dissolution, qui marque la fin définitive d’une entreprise, la mise en sommeil conserve la structure juridique et les éléments associés, comme les contrats ou les biens immobiliers.
Pourquoi mettre une SARL en sommeil ?
Les entrepreneurs choisissent souvent la mise en sommeil pour des raisons stratégiques ou personnelles.
Tout d’abord, il peut s’agir de l’exploitation de nouveaux projets professionnels : Le gérant peut vouloir tester une nouvelle activité ou reprendre un poste salarié, tout en gardant son entreprise en réserve.
Enfin, cela peut être pour bénéficier de réduction de charges. En mettant en sommeil une SARL, le dirigeant peut suspendre certaines charges, comme les cotisations sociales de l’entrepreneur, tout en maintenant le minimum requis.
Avantage | Description |
Maintien de la personnalité juridique | Conserver les actifs (marques, locaux) pour une éventuelle reprise ou vente. |
Suspension de l’activité économique | Réduire les coûts liés à l’exploitation (salaires, TVA). |
Économie par rapport à une dissolution | Éviter les frais de liquidation et de recréation d’une société en cas de reprise d’activité. |
Comment mettre en sommeil une SARL ?
Mettre en sommeil une SARL nécessite de respecter des étapes. Ces démarches doivent être menées avec rigueur pour éviter des pénalités ou une radiation d’office :
- La prise de décision
Le gérant ou les associés doivent décider formellement de la mise en sommeil. Cette décision est consignée dans un procès-verbal d’assemblée générale.
- Déclaration auprès du greffe
- Le gérant réaliser la formalité sur le guichet unique de l’INPI
- Cette formalité précise la date de mise en sommeil, qui est rétroactive à la décision actée dans le procès-verbal.
- Publication au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS)
Une fois le formulaire déposé, le greffe met à jour les informations relatives à la société dans le RCS.
Quels sont les coûts et délais ?
- Comptez environ 200 € pour les frais de greffe et de mise à jour au RCS.
- La mise à jour au RCS est généralement effective en quelques jours ou semaines après le dépôt des documents.
Étape | Action requise | Coût estimé | Délai |
Décision en assemblée générale | Rédaction d’un procès-verbal | Gratuit (ou variable selon les honoraires d’avocats si rédaction par un professionnel..) | Immédiat |
Dépôt du formulaire M2 au greffe | Mise à jour au RCS | 200 € | Quelques jours à quelques semaines |
(Optionnel) Annonce légale | Publication dans un journal spécialisé | Environ 100 € | 2 à 5 jours |
Quelles sont les conséquences de la mise en sommeil ?
Lorsqu’une SARL est mise en sommeil, même si son activité est suspendue, elle conserve son statut d’entité juridique active. Ce maintien entraîne des obligations spécifiques ainsi que des restrictions.
Sur le plan fiscal et comptable, la société demeure tenue de respecter certaines formalités. Bien qu’elle n’exerce plus d’activité, elle doit continuer à remplir ses déclarations fiscales annuelles, comme la déclaration de TVA ou celle de l’impôt sur les sociétés, même si ces déclarations indiquent un chiffre d’affaires nul. En outre, une comptabilité simplifiée doit être tenue, garantissant ainsi la transparence de la situation financière de l’entreprise.
L’impact de la mise en sommeil s’étend également aux relations avec les salariés et aux contrats. Les employés doivent être licenciés ou mis en congé, ce qui peut engendrer des coûts liés aux indemnités de licenciement ou à d’autres obligations légales.
En ce qui concerne les contrats commerciaux, tels que les baux ou les assurances, il est souvent nécessaire de les modifier, de les suspendre ou, dans certains cas, de les résilier, en fonction des clauses établies lors de leur conclusion. Ces démarches doivent être réalisées avec soin pour éviter des litiges ou des surcoûts inattendus.
Réveiller ou fermer une SARL : quelles démarches ?
Reprise d’activité
Si la situation s’améliore ou si de nouveaux projets se concrétisent, la société peut être réactivée. Le gérant doit alors :
- Déposer une nouvelle formalité sur le guichet unique de l’INPI pour notifier la reprise d’activité.
- Reprendre les déclarations fiscales et les obligations comptables habituelles.
Fermeture définitive : dissolution et liquidation
Si la SARL ne peut pas reprendre son activité, il est possible de la dissoudre :
- Assemblée générale : Les associés votent la dissolution.
- Nomination d’un liquidateur : Celui-ci se charge de solder les dettes et de répartir les actifs restants.
- Radiation au RCS : Une fois la liquidation terminée, la société est officiellement radiée.
Critère | Mise en sommeil | Dissolution |
Durée | 2 ans maximum | Définitive |
Coût | 200 à 300 € | 1 000 à 2 000 € (selon procédure) |
Reprise possible | Oui, sans recréation | Non, nécessite une nouvelle société. |