Conscients de l’importance que représentent les aspects juridiques pour la réussite d’un projet entrepreneurial, Maxime et Philippe Wagner, cofondateurs de Captain Contrat ont lancé en janvier 2014 un service de création d’entreprise haut de gamme. Dans cet article nous vous présentons la société Captain Contrat et expliquons comment elle fonctionne. Puis, nous analysons les services […]
Le prêt de création d’entreprise : comment en bénéficier ?
Créer une entreprise nécessite d’avoir des ressources financières. Que vous ayez besoin de fonds pour l’achat de matériel, le recrutement ou la gestion de votre trésorerie, plusieurs solutions de financement s’offrent à vous.
Pourquoi utiliser le prêt pour créer son entreprise ?
L’une des principales difficultés pour les créateurs d’entreprise est l’insuffisance de fonds propres. Le prêt permet de combler ces besoins initiaux, qu’il provienne d’une banque, d’un proche ou d’une plateforme de financement participatif. En plus de sécuriser les premières étapes, il crédibilise votre projet auprès d’autres investisseurs et financeurs.
Le choix du prêt doit être adapté à la nature de votre projet, votre capacité de remboursement et les garanties que vous pouvez fournir. Ainsi, un business plan solide est indispensable. Ce document doit démontrer la viabilité et la rentabilité de votre entreprise, tout en anticipant les risques et en présentant des projections financières réalistes.
Les garanties personnelles ou liées aux actifs de l’entreprise sont également essentielles pour rassurer les prêteurs.
Pour maximiser vos chances de succès, il est conseillé de diversifier vos sources de financement. Par exemple, combiner un prêt bancaire, un prêt d’honneur et du crowdfunding peut réduire les risques tout en renforçant votre dossier. Enfin, sollicitez des organismes d’accompagnement, tels que les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) ou des incubateurs, pour structurer votre projet et optimiser vos démarches.
Quelles sont les principales sources de financement pour les créateurs d’entreprise ?
1. Le prêt émanant de vos proches
Vos proches, famille ou amis peuvent être un soutien financier précieux dans la phase de démarrage de votre entreprise. Contrairement à un prêt bancaire, cette solution offre souvent davantage de souplesse, à condition de bien formaliser les accords pour éviter les malentendus.
- Don d’argent : Vos proches peuvent vous offrir une somme sans attendre de remboursement. Ces dons sont exonérés d’impôts dans certaines limites fixées par la loi.
- Prêt d’argent : Si le montant dépasse 1 500 €, un contrat écrit est obligatoire. Pour les sommes supérieures à 5 000 €, une déclaration auprès de l’administration fiscale est requise.
- Entrée au capital : Dans le cadre d’une société, vos proches peuvent devenir actionnaires en investissant dans le capital. Cela leur donne des droits dans la gestion de l’entreprise et une part des bénéfices.
2. Le prêt bancaire
L’emprunt bancaire reste une solution classique pour financer la création d’entreprise. Les banques financent généralement entre 50 et 70 % des besoins du projet, en exigeant un apport personnel représentant environ 30 % du financement total.
Quelles sont les conditions d’obtention ?
- Un business plan convaincant démontrant la viabilité et la rentabilité de votre projet.
- Des garanties : un nantissement sur le fonds de commerce ou une caution personnelle est souvent exigé.
- Une étude de votre capacité à rembourser le prêt.
3. Le prêt d’honneur
Le prêt d’honneur est un dispositif accessible à de nombreux entrepreneurs débutants. Ce prêt personnel, à taux zéro et sans garantie, est accordé par des réseaux comme Initiative France ou Réseau Entreprendre.
Cela présente plusieurs avantages puisque ça renforce votre apport personnel et crédibilise votre projet auprès des banques.
Quels sont les montants et conditions ?
Le prêt d’honneur peut aller de 1 000 € à 90 000 €, avec une durée de remboursement pouvant s’étendre jusqu’à 7 ans.
4. Le microcrédit professionnel
Le microcrédit professionnel est conçu pour les créateurs ou repreneurs d’entreprises n’ayant pas accès aux circuits bancaires traditionnels. Avec des montants plafonnés à 12 000 €, ces prêts sont assortis d’un taux d’intérêt souvent supérieur à 5 % et doivent être remboursés sur une durée maximale de cinq ans, avec possibilité de remboursement anticipé.
Ce dispositif peut être utilisé pour financer des besoins variés : acquisition de stocks, achat de matériel ou de véhicules, ou encore renforcement de la trésorerie. Toutefois, il s’adresse à des entreprises répondant à des critères spécifiques. Par exemple, l’entreprise doit avoir moins de cinq ans d’existence, employer moins de trois salariés, et ne pas avoir réussi à obtenir un prêt bancaire classique. En outre, un garant est généralement requis pour couvrir 50 % du montant emprunté.
Parmi les organismes habilités à proposer des microcrédits, l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique) se distingue par son accompagnement national. D’autres structures, comme France Active, Initiative France ou Réseau Entreprendre, peuvent également appuyer les entrepreneurs en difficulté.
Existe-t-il des crédits pour la reprise d’entreprise ?
Si vous souhaitez lancer une activité en reprenant une entreprise, certaines sources de financement spécifiques existent comme le crédit vendeur ou le contrat de développement transmission.
Le crédit vendeur
Si vous reprenez une entreprise, le cédant peut vous proposer un crédit vendeur. Ce dispositif consiste à étaler une partie du paiement sur 1 à 3 ans, avec ou sans intérêts. En négociant ce crédit, vous réduisez votre besoin immédiat de financement et augmentez vos chances d’obtenir un prêt bancaire.
Le contrat de développement transmission
Proposé par Bpifrance, ce contrat finance des dépenses liées à la reprise d’une entreprise : achat de titres, frais d’acquisition ou renforcement de la trésorerie. Le prêt, sans garantie ni caution, varie entre 40 000 € et 1 500 000 € et s’accompagne souvent d’un différé de remboursement sur deux ans.
Sans garantie ni caution personnelle, ce dispositif finance les reprises d’entreprises par des TPE/PME créées depuis plus de trois ans, sous réserve de fournir une documentation comptable sur 24 mois. Il est destiné aux activités industrielles et de services aux entreprises, à l’exclusion des entreprises en difficulté. Ce contrat complète un prêt bancaire d’au moins cinq ans et peut couvrir jusqu’à 40 % du total des financements nécessaires.
Quelles sont les alternatives au prêt traditionnel ?
Le financement participatif (crowdfunding)
Le crowdfunding est une solution moderne qui repose sur une communauté d’internautes pour soutenir votre projet. En fonction de la nature de votre projet, vous pouvez choisir entre le don avec contrepartie, le prêt participatif ou l’investissement en capital.
Cette solution repose sur le soutien d’internautes qui souhaitent contribuer à la réussite de projets variés. Selon la nature de votre entreprise, vous pouvez opter pour un don avec contrepartie, où les contributeurs reçoivent un produit ou un service en échange de leur soutien, ou pour un prêt participatif, qui implique le remboursement des fonds à un taux d’intérêt convenu. Une troisième option consiste en un investissement en capital : les participants deviennent actionnaires de votre société et participent à ses bénéfices. En plus de fournir des fonds, le crowdfunding présente l’avantage stratégique de tester votre idée directement sur le marché et d’attirer une communauté de premiers clients.
Les business angels et fonds de capital-risque
Les business angels sont des investisseurs individuels qui soutiennent financièrement les projets à fort potentiel, souvent en échange d’une participation au capital.
De leur côté, les fonds de capital-risque ciblent principalement les entreprises innovantes avec des perspectives de croissance rapide, en prenant souvent une participation minoritaire au capital avec l’objectif de réaliser une plus-value significative lors de la revente de leurs parts
Les aides publiques
Les aides publiques complètent souvent ces financements pour faciliter la création ou la reprise d’entreprises. Ces soutiens prennent des formes variées, allant des subventions aux exonérations fiscales en passant par des prêts bonifiés. Les collectivités territoriales, à l’échelle régionale ou locale, proposent également des dispositifs adaptés aux besoins spécifiques des entrepreneurs.
Pour les demandeurs d’emploi, plusieurs programmes facilitent l’accès à ces aides. L’ACRE (Aide à la Création et à la Reprise d’Entreprise) permet, par exemple, de bénéficier d’une exonération temporaire des cotisations sociales. L’ARCE offre une aide financière en capital, représentant 60 % des allocations chômage. Enfin, les régions proposent des accompagnements spécifiques via l’ex-NACRE, qui inclut un suivi complet du projet, de son montage à sa gestion.
Le financement solidaire
Le financement solidaire s’adresse principalement aux entrepreneurs développant des projets dans le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS). Ce modèle privilégie les entreprises produisant des biens ou services à forte utilité sociale ou environnementale. Parmi les domaines concernés figurent la lutte contre le chômage, l’inclusion sociale, le développement durable, l’agriculture biologique ou encore les énergies renouvelables. Pour accéder à ces financements, les entreprises doivent souvent obtenir l’agrément “entreprise solidaire d’utilité sociale” (ESUS).
Cet agrément, délivré pour deux à cinq ans selon l’ancienneté de l’entreprise, repose sur des critères stricts. L’entreprise doit démontrer que son objectif principal est d’utilité sociale, par exemple en soutenant des publics vulnérables ou en promouvant le développement durable. Cet engagement doit être inscrit dans ses statuts. De plus, des limitations financières s’appliquent, comme le plafonnement des salaires des dirigeants et des cadres, et l’interdiction de négocier les titres de l’entreprise sur les marchés financiers.
Pour obtenir ces financements, les entrepreneurs peuvent solliciter des organismes spécialisés tels que France Active, La Nef ou le Crédit Coopératif. Ces financeurs solidaires offrent un appui financier adapté aux projets d’ESS, parfois accompagné de conseils et d’un suivi personnalisé. Bpifrance propose également une liste de partenaires prêts à soutenir ce type d’initiatives.