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Quels sont les délais pour payer ses impôts en tant qu’entreprise ?
Le respect des délais fiscaux est une obligation essentielle pour toute entreprise, quelle que soit sa forme juridique ou son régime d’imposition. En France, les échéances varient selon la nature des impôts concernés. La maîtrise de ces délais permet aux dirigeants d’entreprises non seulement d’éviter les sanctions, mais aussi de mieux organiser leurs trésoreries et gestions comptables.

Quels sont les différents types de délais de paiement des impôts ?
Les entreprises peuvent être soumises à 4 types d’imposition :
- Imposition n°1 : l’impôt sur la société (IS)
- Imposition n°2 : l’impôt sur le revenu (IR)
- Imposition n°3 : la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
- Imposition n°4 : la cotisation foncière
Les délais de paiement de ceux-ci sont différents.
Imposition n°1 : L’impôt sur la société (IS)
Champs d’application | L’impôt sur les sociétés (IS) est un prélèvement direct auquel sont assujetties la plupart des entreprises en France, notamment les sociétés anonymes (SA), les sociétés à responsabilité limitée (SARL), les sociétés par actions simplifiée (SAS) et d’autres structures assimilées. |
Assiette | Il concerne les bénéfices réalisés par l’entreprise au cours d’un exercice comptable et son paiement est encadré par un calendrier strict défini par l’administration fiscale. |
Le délai de paiement
La déclaration du résultat imposable constitue la première étape du processus fiscal. Cette déclaration, effectuée via le formulaire n° 2065, doit être déposée de manière dématérialisée.
- Les entreprises clôturant leur exercice le 31 décembre : la déclaration doit être transmise au plus tard le deuxième jour ouvré suivant le 1er mai de l’année suivante.
- Les entreprises arrêtant leurs comptes à d’autres dates : la déclaration doit être déposée dans un délai de trois mois suivant la date de clôture.
L’administration accorde un délai supplémentaire de 15 jours calendaires aux entreprises utilisant les téléprocédures pour effectuer cette formalité, sous certaines conditions.
Concernant le paiement de l’IS, celui-ci se décompose en deux étapes :
- Le versement d’acomptes trimestriels.
- Le règlement du solde.
Sont concernées par le paiement d’acomptes toutes les entreprises dont l’impôt dû dépasse 3 000 euros. Ces acomptes sont versés à quatre échéances réparties dans l’année : le 15 mars, le 15 juin, le 15 septembre et le 15 décembre. Chaque acompte correspond à 25 % du montant estimé de l’impôt total, calculé sur la base des résultats du dernier exercice clos. Ce mécanisme permet d’étaler la charge fiscale tout au long de l’année et d’anticiper le paiement final.
Le solde de l’impôt sur les sociétés, quant à lui, doit être réglé au plus tard le 15 du quatrième mois suivant la clôture de l’exercice. En conséquence, pour une entreprise qui clôture son exercice au 31 décembre, la date limite de paiement du solde est fixée au 15 mai de l’année suivante. Le paiement de ce solde s’effectue également de manière dématérialisée via le compte fiscal en ligne de l’entreprise.
Imposition n°2 : L’impôt sur le revenu (IR)
Champs d’application | L’impôt sur le revenu (IR) constitue le régime fiscal auquel sont soumises les entreprises individuelles en France, en opposition à l’impôt sur les sociétés qui concerne les personnes morales. |
Assiette | Ce régime concerne notamment les entrepreneurs exerçant en nom propre, qu’ils relèvent des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), des bénéfices non commerciaux (BNC) ou des bénéfices agricoles (BA). |
Délai de paiement
Chaque année, l’entrepreneur individuel doit envoyer une déclaration à l’administration fiscale pour indiquer combien son entreprise a gagné. Ce chiffre est ensuite utilisé pour calculer le montant de l’impôt.
- Principe : si l’exercice comptable se termine le 31 décembre, la déclaration doit être faite avant le deuxième jour ouvré suivant le 1er mai de l’année suivante.
- Exception : si l’entreprise utilise les services en ligne, elle bénéficie de 15 jours de plus.
L’impôt n’est pas payé en une seule fois. Il est réparti en plusieurs versements appelés acomptes. En règle générale, deux acomptes sont prélevés en février et en mai, sur la base des revenus de l’année précédente. Parfois, un troisième acompte est demandé en septembre. Ensuite, après avoir envoyé la déclaration annuelle, le contribuable règle le solde. La date exacte de ce paiement est indiquée sur l’avis d’imposition.
Imposition n°3 : La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Champs d’application | La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un impôt indirect qui doit être collecté par la majorité des entreprises assujetties en France auprès de leurs clients pour le reverser à l’État. |
Assiette | Elle s’applique à la plupart des ventes de biens ou de prestations de services réalisées par des entreprises. |
Délai de paiement
Le régime d’imposition à la TVA, ainsi que la périodicité des déclarations et paiements, dépendent principalement du chiffre d’affaires de l’entreprise et de la nature de son activité. La connaissance des délais exacts de déclaration et de paiement de la TVA est essentielle afin de respecter les obligations fiscales en vigueur et d’éviter les pénalités prévues en cas de manquement.
Régime réel normal, régime réel simplifié et franchise en base de TVA : quelle est la différence ?
Critères | Régime réel normal | Régime réel simplifié | Franchise en base de TVA |
---|---|---|---|
Public concerné | Entreprises avec un chiffre d’affaires élevé ou ayant opté pour ce régime | Entreprises dont le chiffre d’affaires est sous les seuils fixés par la loi | Micro-entreprises ou petites entreprises sous les seuils de franchise |
Déclarations de TVA | Déclarations mensuelles (entre le 15 et 24 de chaque mois) | Deux acomptes semestriels + une déclaration annuelle (CA12) | Aucune déclaration de TVA, tant que les plafonds sont respectés |
Paiement de la TVA | Paiement mensuel en ligne via le compte fiscal | Acomptes en juillet et décembre, calculés sur la base de la TVA N-1 | Aucun paiement de TVA |
Droit à déduction de la TVA | ✅ Oui | ✅ Oui | ❌ Non |
Mention spéciale sur les factures | Non | Non | Oui : « TVA non applicable, art. 293 B du CGI » |
Souplesse administrative | ❌ Moins souple (obligations mensuelles) | ✅ Plus souple (2 acomptes + 1 déclaration annuelle) | ✅ Très souple (dispense totale de TVA) |
Exceptions possibles | Trimestrialisation possible si TVA annuelle < seuil | Non applicable | Changement obligatoire de régime si dépassement des seuils |
Imposition n°4 : La cotisation foncière
Champs d’application | La cotisation foncière des entreprises (CFE) est un impôt local dû par les entreprises et les travailleurs indépendants exerçant une activité professionnelle non salariée au 1er janvier de l’année d’imposition. Elle constitue, avec la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), l’une des composantes de la contribution économique territoriale (CET). |
Assiette | L’assiette de la cotisation foncière est constituée par la valeur locative des biens immobiliers utilisés pour l’activité professionnelle. La CFE concerne pratiquement toutes les entreprises, y compris celles qui ne réalisent pas de chiffre d’affaires au cours de l’année, dès lors qu’elles n’ont pas cessé leur activité. |
Délai de paiement de la CFE
La CFE est à régler chaque année au plus tard le 15 ou 16 décembre, par paiement dématérialisé via le compte fiscal en ligne. Si le montant payé l’année précédente dépasse un certain seuil, un acompte de 50 % est exigé au 15 juin.
Les avis ne sont plus envoyés par courrier : ils doivent être consultés sur impots.gouv.fr.
En cas de retard, une majoration de 5 % et des intérêts de 0,20 % par mois s’appliquent. Un échelonnement peut être demandé en ligne, sous conditions.
Conséquences en cas de retard de paiement fiscal
Le non-respect des délais de paiement des impôts (TVA, CFE, impôt sur les sociétés ou sur le revenu) entraîne des sanctions automatiques, même en cas de bonne foi.
1. Majoration forfaitaire
- 5 % du montant dû
- Appliquée automatiquement dès le premier jour de retard
2. Intérêts de retard
- 0,20 % par mois, cumulables
- Applicables en plus de la majoration
3. En cas de retards répétés
- Procédures de recouvrement forcé : saisies, avis à tiers détenteur, poursuites
- Risques importants pour la trésorerie et la réputation de l’entreprise
Demande d’extension du délai de paiement
Bonne nouvelle, vous pouvez demander un délai de paiement ! Si votre entreprise traverse une période difficile (baisse d’activité, tension de trésorerie, imprévu), vous avez la possibilité de demander un délai de paiement à l’administration fiscale. La démarche est simple : elle se fait directement en ligne, via votre espace professionnel sur impots.gouv.fr.
Il vous suffit de justifier votre situation avec des éléments concrets. Le comptable public étudiera votre demande et pourra vous proposer un plan d’échelonnement adapté.
En bref : oui, un aménagement est possible, à condition d’être transparent et rigoureux.